A l’occasion de Wine Paris, le cabinet Sopexa a réalisé une étude auprès d’un millier d’importateurs et négociants sur les sept plus importants marchés de vins. Cette étude avait pour but de mieux comprendre les impressions des professionnels basés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, Japon, en Belgique, Chine, Allemagne et Hong Kong sur l’avenir du marché du vin.
Tout d’abord, l’étude s’est intéressée aux pays producteurs les plus présents dans la gamme de vins commercialisés à travers le monde. Et décidemment, l’Ancien monde conserve sa cote : la France, l’Italie et l’Espagne sont leaders en la matière, la France en tête, dont les vins sont présents chez 89% des professionnels interrogés.
Tous marchés confondus, les régions viticoles les plus plébiscitées sont, en blanc : le Marlborough (Nouvelle Zélande) et la Loire en 1er place, le Languedoc et la Bourgogne et en rouge : Bordeaux (grâce surtout à sa popularité sur le marché chinois), le Languedoc, la Bourgogne et le Rhône, un quartet gagnant français !
Brexit : un marché du vin en voie de recomposition ?
En réponse à la question sur l’évolution du marché pour les prochains 24 mois, les opérateurs sont, de manière générale, optimistes, surtout aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon, où respectivement 58%, 52% et 49% des professionnels misent sur une progression de leur marché. Sans surprise, l’histoire n’est pas la même au Royaume-Uni, où 44% des professionnels misent plutôt sur une baisse de leur marché.
Si des taxes sont imposées sur les vins européens, les vins extracommunautaires seront sans doute les grands bénéficiaires du Brexit et plus spécifiquement les vins chiliens, argentins et australiens. Selon cette étude, les professionnels britanniques attendent une forte croissance de la demande de vins de Mendoza, de Beaujolais, des Pouilles, du Languedoc et de Sicile. Cette étude qualifie le marché britannique comme une population d’amateurs toujours en quête du next big thing.
Les vins français challengés
En termes d’évolution des ventes d’ici 2021, les vins italiens sont en tête. Si le duo Italie-France se dispute toujours les plus belles perspectives de progressions, les pronostics sont moins favorables à la France sur certains marchés, par exemple en Belgique, Chine, Hong Kong et USA, où les vins français ralentissent leur progression.
La France pays du vin par excellence
Cela étant dit, cette étude montre que la France reste le pays du vin par excellence aux yeux du reste du monde. Tous critères confondus, elle bénéficie toujours de la meilleure image, qu’il s’agisse de l’offre pour les grandes occasions, en bio, en matière de communication ou dans la prise en compte des changements climatiques. Il s’agit également de l’étalon par lequel on commence l’apprentissage du vin et du principal point de comparaison des autres de vin. Toutefois, deux dimensions autres dimensions sont plus associées à l’Australie et l’Italie, l’innovation et la séduction des jeunes : selon cette étude, ces deux pays partagent la première place des offres les plus adaptées aux goûts des consommateurs de demain.
Pour ce qui est des attentes des consommateurs, les vins bios et biodynamiques s’imposent : pour 42% des professionnels interrogés, c’est la catégorie la plus porteuse. Le succès de ces vins est particulièrement attendu au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, en revanche la Chine échappe à cette tendance.
