Frédéric Boulenger, membre d'iDealwine depuis septembre 2002
Frédéric Boulenger, membre d’iDealwine depuis septembre 2002

Cet inconditionnel des premières heures d’iDealwine, séduit par l’audace de « ces trois jeunes d’horizons assez bizarres »* (sic) qui se lançaient  à l’assaut du monde des enchères, est un adepte des découvertes et un amateur de grands crus. Malgré tout, pas question de boire deux fois le même vin, encore moins de rester cantonné à l’Hexagone.

Pourtant, Frédéric Boulenger connaît bien la France pour l’avoir arpentée durant trois ans en tant que compagnon tailleur de pierre : à 18 ans, il se rêvait architecte des Monuments Historiques.  Un job d’étudiant pour une campagne de publicité Nicolas et le voilà propulsé dans les grands châteaux bordelais, photographiant les chais et goûtant les vieux millésimes : la magie opère.

Devenu architecte, la vie l’a ensuite mené sur les pentes de l’informatique, et plus récemment, et de temps à autre, sur celles du Danube…Son métier lui permet en effet d’explorer les vignobles de l’Europe de l’Est, et Frédéric Boulenger ne manque aucune occasion de franchir le Rhin à l’assaut des terroirs balkaniques, de Tchéquie ou de Hongrie.

Hédoniste avant tout, sa cave « est faite pour être bue » : 1500 bouteilles de tous horizons, jusqu’au vin blanc de Suresnes, sa commune de résidence.

Nous lui avons posé les 15 questions essentielles de l’amateur.

Les réponses furent étayées, parfois nombreuses, morceaux choisis :

Vous dernier coup de cœur
Il y en a beaucoup… Le dernier était hongrois. Mais l’été dernier je suis passé au domaine de la Cure à Monbazillac : leur cuvée Extase et leur entrée de gamme m’ont conquis ! Sinon, vraiment dernièrement, les vins d’Egon-Müller.

L’accessoire dont vous ne vous séparez jamais ?
Démonstration ! (Il sort sa sacoche et en tire un tire-bouchon Laguiole…)

Vous êtes plutôt bouteille, canette ou magnum ?
Un magnum. On le partage avec plus de monde et on le garde plus longtemps.

Le restaurant où vous avez votre rond de serviette ?
Il est à Prague, c’est le Zatisi. A Paris, j’aime beaucoup A Mi-Chemin, 31 rue Boulard dans le 14e.

Votre accord met et vin préféré ?
Des pâtes au pistou avec un vin rouge italien, un Montefalco de Ombrie.

La fin de la bouteille au resto : vous la buvez ou doggy-bag ?
Je l’emporte rarement.

Le vin que vous avez honte de boire ?
Ce serait le Kiravi mais je n’en bois pas !

Votre première gorgée de vin : quand et avec qui ?
Avec mon arrière grand-mère lorsque j’avais 10 ou 12 ans. Je vous explique : elle achetait chaque année à un représentant une caisse de vin, qui s’avérait être du château Margaux. Elle le servait pour les grandes occasions, en le coupant d’eau ! Donc ma première gorgée de vin fut du château Margaux coupé…

La bouteille qui a déclenché votre passion ?
C’était il y a 15 ans environ. J’avais invité des amis autour d’une bouteille de Montrachet de la DRC 1982. Tout le monde tournait autour pour se resservir ! Ce fut ma plus grande émotion. J’en ai racheté depuis et j’en garde encore quelques bouteilles.

Vous ne pourriez pas vivre sans …
Le Côte-Rôtie.

Le vin que vous aimez faire découvrir à vos amis néophytes ?
Celui qu’ils ne connaissent pas. Mes amis font la même chose.

Vous recrachez : systématiquement, seulement quand c’est mauvais, jamais ?
Jamais. C’est d’ailleurs un sacré problème.

Si vous partiez sur une île déserte, quelle bouteille emporteriez-vous ?
Un Montrachet 1982 de la DRC. Celle-là, je ne la laisse à personne !

Le flacon que vous voudriez avoir dégusté avant de mourir ?
J’ai acheté un Corton-Charlemagne 2003 de chez Coche-Dury car quelqu’un m’en avait parlé et avait ressenti une émotion immense. Je ne voudrais pas mourir sans l’avoir goûté.

« La vérité est au fond du verre ». Au fond, est-ce toujours la vérité ?
Non.
Vous connaissez le jeu que font les enfants avec l’âge au fond des verres en Pyrex ? Ce n’est pas toujours la vérité, parfois seulement.

Propos recueillis par Véronique Raisin.

* Les fondateurs d’iDealwine sont issus du monde de la Bourse. Un univers « bizarre » ? A vous d’en juger !

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