Avant toute chose, le champagne se conserve au même titre qu’un chardonnay de Bourgogne ou un blanc de Loire. Les cuvées millésimées en particulier sont les plus adaptées à la garde, les bruts – hors exception – étant destinés à une consommation plus immédiate.
Le champagne est un vin comme un autre, et à ce titre, il peut vieillir. Les champagnes millésimés en particulier. Le format – magnum voire jeroboam – joue aussi un rôle. Et bien sûr les conditions de conservation (humidité, fraîcheur de cave). Généralement, les vins millésimés mis sur le marché, après trois, cinq voire dix ans de cave, sont prêts à boire. Mais les conserver davantage n’est en rien incongru.
Au départ déjà, l’élaboration du champagne est longue. Il faut respecter un minimum de quinze mois sur lattes avant sa commercialisation, un délai qui passe communément à trente-six mois dans la majorité des grandes maisons. Dans le cas des millésimes, l’attente est bien supérieure : cinq à six ans, voire davantage. Actuellement, on commence à voir apparaître les 2011 voire 2012. Une fois commercialisés, ces vins sont tout à fait prêts à boire ; seulement pour ceux qui disposent d’une bonne cave, les attendre encore cinq, dix voire beaucoup plus longtemps permet d’en saisir toutes les nuances. Au vieillissement, un champagne évolue ; ses arômes se complexifient et s’intensifient mais changent aussi de registre : sous-bois, truffe, pain grillé se substituent aux premiers arômes plus floraux et plus frais. C’est un élément important à prendre en compte car tout le monde n’aime pas ce style de vin et on peut être surpris par le tour que prend un champagne plus vieux. En tout état de cause, le vieillissement apporte un caractère plus mature, plus vineux, même sur les vins de chardonnay.
A table
Question accords, ces champagnes “seniors” glisseront de l’apéritif à la table, enchantant une volaille crémée, des ris de veau, un filet mignon de veau. Avec un foie gras en brioche l’accord peut fonctionner. Sur les fromages, un comté de vingt-quatre mois, un chaource bien affiné, un valençay, en tous les cas des fromages de caractère, pas trop acides.
Rosés et dry
En ce qui concerne la catégorie des rosés, il y a peu d’intérêt à laisser vieillir un brut rosé. Les rosés millésimés commercialisés sur le marché sont délicieux à boire dans les deux ans ; ils trouveront une belle place à table sur des écrevisses, un homard à la nage, ou pourquoi pas une soupe de fruits rouges ou un sabayon aux fraises.
Quant aux champagnes sucrés (catégories des extra-dry, sec, demi-sec et doux), peu sont millésimés. Ceux qui le sont, comme les rosés, intéressants à déguster soit sur des desserts, quand ils ne sont pas trop dosés (ce qui est généralement le cas car on est passé sur des dosages d’une trentaine de grammes de sucre par litre de vin, en moyenne), soit sur une cuisine épicée.
Bon à savoir
Pour ceux qui auraient l’idée farfelue de vouloir remettre au lendemain leur bouteille de champagne entamée, il est conseillé de faire le vide avec un vaccum et de placer la bouteille au réfrigérateur. Mais mieux vaut ensuite la consommer assez rapidement, l’effervescence étant toujours de courte durée.
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Champagne – Bon à savoir
L’article est parfait jusqu’à cette remarque :
“Pour ceux qui auraient l’idée farfelue de vouloir remettre au lendemain leur bouteille de champagne entamée, il est conseillé de faire le vide avec un vacuum et de placer la bouteille au réfrigérateur.”
Le champagne dégageant du gaz carbonique, le vacuum sera rapidement éliminé de manière naturelle. Pour les vins effervescents, il existe un bouchon-stoppeur qui maintient le gaz carbonique dans la bouteille qui aura une action anti-oxydante assez limitée (max. 2 jours au réfrigérateur) et pour autant qu’il soit placé sur la bouteille dès que les flûtes sont remplies.
L’idée reçue consistant à placer une petite cuillère en argent à l’intérieur du goulot n’est qu’un mythe sans fondement – des tests le prouvent au lien :
http://www.linternaute.com/science/divers/est-ce-que/05/bulles-champagne/bulles-champagne.shtml
Pour préciser la fort juste remarque de Philippe MARGOT, j’indiquerai que faire le vide dans une bouteille de Champagne conduit à en accélérer la disparition de l’effervescence par extraction du CO2 dissous. Il convient donc bien de recourir au bouchon justement recommandé, dont PEUGEOT commercialise d’ailleurs une version mixte, dont la valve inversable en permet l’usage à maintien de pression, comme visé en l’occurrence, ou bien à recherche du vide pour limitation de l’O2 et son action oxydante.
Ce n’est pas faux ! Sur le plan de la conservation, n’ayant pas l’habitude, j’avoue avoir un peu calé …. 🙂 Je me souviens en effet avoir quelque part chez moi un bouchon spécial, mais où… ? Quant à la cuiller en argent, tout à fait d’accord ; d’ailleurs c’est dans la bouche qu’il faut la mettre. Merci pour vos précisions et votre lecture attentive !