
C’était l’occasion ou jamais : au cœur de notre vente consacrée aux vins bio et en biodynamie, faisons le point sur l’état de la viticulture bio en France.
2017, une année faste pour les conversions au bio
En 2017, le nombre de conversions au bio a largement progressé dans la viticulture française, puisque selon l’Agence bio, 5835 exploitations ont adopté ce mode de production, soit 11 % de plus qu’en 2016. Au total, si l’on comptabilise les surfaces déjà certifiées (61 048 ha en 2017) et celles en cours de conversion (17 617 ha en 2017), ce sont 78 665 ha qui sont conduits en bio en 2017, soit 10% du vignoble (en hausse de 11% par rapport à l’année précédente). La France est ainsi le 3e producteur mondial de vins bio, derrière l’Espagne et l’Italie.
Selon Florent Guhl, le directeur de l’Agence bio, ces conversions au bio ont surtout lieu dans le Sud-Est, alors que pour les vignobles atlantiques, les conditions climatiques moins clémentes freinent les viticulteurs dans leur transition. De même, dans le Bordelais, la différence de rentabilité entre le bio et le conventionnel est beaucoup plus faible et donc moins incitative.
Le bio, un choix rentable pour les viticulteurs
La dynamique est donc bonne pour le vin bio français, et c’est une aubaine pour l’emploi, quand on sait qu’il faut 1,5 fois plus de personnel pour conduire une exploitation de vin bio (selon l’Institut de l’environnement et recherches agricoles), mais aussi pour les viticulteurs, qui sont bien mieux rémunérés avec le bio. En effet, selon l’étude « Les acteurs économiques et l’environnement » de l’Insee (05/12/2017), un viticulteur en bio bio génère en moyenne 17 000 euros de CA par hectare exploité, soit 46% de plus qu’en conventionnel. L’explication est simple : les vins bio sont vendus 10 à 40% plus cher que les vins conventionnels, même si les frais de personnel sont plus élevés. Cet écart de 46% est tout de même à nuancer puisque dans le Bordelais, il n’est que de 2%, alors qu’il est supérieur à 60 % dans le Sud-Est, le Val-de-Loire ou l’Alsace.
Ainsi, même si les frais de personnel et l’endettement pour financer les équipements sont plus élevés taux d’endettement de 41 % contre 31 % pour les conventionnels), le supplément de résultat à l’hectare engendre une rentabilité économique tout de même supérieure pour le bio par rapport au conventionnel : 24 % en biologique contre 20 % en agriculture conventionnelle
Florent Guhl (Agence Bio) a évoqué la forte demande des viticulteurs de valoriser également le passage en conversion et non pas seulement la certification effective – rappelons que la conversion dure au minimum 3 ans. En effet, la réglementation actuelle interdit de communiquer sur les étiquettes des bouteilles au sujet de la conversion bio, avant la 3e année de conversion. Les viticulteurs doivent donc supporter le coût de la conversion au bio durant 3 ans sans pouvoir communiquer dessus et donc le répercuter sur le prix de la bouteille avant la certification effective.
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