Primeurs-2024-bonnes-affaires

La campagne 2025 (primeurs 2024) – qui intervient dans un contexte économique compliqué – signe indéniablement le retour des bonnes affaires. Avec des baisses de prix de 20 %, voire beaucoup plus, elle permet en effet de renouer avec l’intérêt initial des primeurs : celui d’acheter des grands vins de Bordeaux à des prix imbattables.

Des baisses de prix significatives

Les Premiers ont montré la voie en consentant eux-mêmes à un bel effort de prix, réalisant des baisses importantes par rapport au millésime 2023 et plus encore par rapport au millésime 2022. C’est par exemple le cas des châteaux Lafite Rothschild (405,20 €, -29,2 % par rapport à 2023), Cheval Blanc (390 €, -27,8 %).

Ils ont été suivis par une grande partie des Grands Crus bordelais : Gruaud Larose (59,90 €, -28,7 %), Clos Fourtet (72,20 €, – 26,2 %), Branaire Ducru (37,20 €, -20 %), Pichon Longueville-Baron (114,30 €, -21 %), Pavie Macquin (50,40 €, -25 %)  Smith Haut Lafite rouge (87,40 €, -32 %)

Même lorsqu’on regarde du côté des propriétés les plus en vogue du moment, à l’image du Château Les Carmes Haut-Brion, on constate un effort notable sur les prix puisqu’il est sorti à 84,50 € (-20 %).

2024, le millésime le moins cher du marché

Si l’on analyse toujours les mêmes vins, on constate que les prix de sortie des 2024 sont les meilleurs prix disponibles de ces dernières années, y compris lorsqu’on regarde les cotes iDealwine, ce qui n’était pas le cas avec les derniers millésimes sortis en primeurs. En résumé : il s’agit aujourd’hui du moyen le plus économique d’acquérir ces vins.

Preuve à l’appui, ces quelques exemples démontrent que le prix du 2024 est systématiquement le plus intéressant de ces cinq dernières années.

  • Château Lafite Rothschild
AnnéePrix% de baisse du 2024
2024 (primeurs)405,20 €
2023 (primeurs)572,00 €-29,2%
2022 (primeurs)834,00 €-51,4%
2021 (cote iDealwine)450,00 €-10,0%
2020 (cote iDealwine)588,00 €-31,1%

Plus parlant encore, il faut remonter à 1991 (millésime frappé par le gel) pour retrouver une cote iDealwine inférieure à 400€ pour le Château Lafite-Rothschild ! Sur les 30 dernières années, les cours les plus bas correspondent aux millésimes 1997 (451€) et 2021 (450€, car encore un peu jeune). Le millésime 2024 s’annonce donc comme une vraie opportunité.

  • Château Cheval Blanc
AnnéePrix% de baisse du 2024
2024 (primeurs)390,00 €
2023 (primeurs)540,00 €-27,8%
2022 (primeurs)660,00 €-40,9%
2021 (cote iDealwine)434,00 €-10,1%
2020 (cote iDealwine)477,00 €-18,2%

Même constat pour Cheval-Blanc, au cours des 30 dernières années, seules les cotes des millésimes 2013 (371€) et 1997 (338€) sont inférieures au prix de vente du millésime 2024.

  • Château Figeac
AnnéePrixBaisse / 2024
2024 (primeurs)134,40 €
2023 (primeurs)210,00 €-36,0%
2022 (primeurs)352,80 €-61,9%
2021 (cote iDealwine)200,00 €-32,8%
2020 (cote iDealwine)243,00 €-44,7%
  • Château Gruaud Larose
AnnéePrix% de baisse du 2024
2024 (primeurs)59,90 €
2023 (primeurs)84,00 €-28,7%
2022 (primeurs)97,44 €-38,5%
2021 (cote iDealwine)70,00 €-14,4%
2020 (cote iDealwine)75,00 €-20,1%
  • Clos Fourtet
AnnéePrix% de baisse du 2024
2024 (primeurs)72,20 €
2023 (primeurs)97,80 €-26,2%
2022 (primeurs)132,00 €-45,3%
2021 (cote iDealwine)83,00 €-13,0%
2020 (cote iDealwine)88,00 €-18,0%
  • Pavie Macquin
AnnéePrix% de baisse du 2024
2024 (primeurs)50,40 €
2023 (primeurs)67,20 €-25,0%
2022 (primeurs)94,08 €-46,4%
2021 (cote iDealwine)63,00 €-20,0%
2020 (cote iDealwine)85,00 €-40,7%

Prix en baisse, reflet d’une qualité en baisse ?

Vous l’aurez donc compris, cette campagne est la plus intéressante de ces dernières années en termes de prix, mais l’est-elle autant en termes de qualité du millésime ? Ou faut-il voir dans cette baisse de prix le reflet d’une baisse de la qualité ?

Si vous avez lu les analyses des dégustateurs professionnels et de vos humbles serviteurs (voir nos comptes-rendus de dégustation primeurs 2024), vous constaterez que ce millésime est certes hétérogène par sa qualité – notamment du fait d’une météo compliquée -, mais de bon niveau global avec même de très belles réussites dans certaines propriétés.

Il faut notamment garder en tête que les moyens techniques ont tellement évolué ces dernières années, que l’équation mauvaise météo = mauvais millésime n’a plus trop de sens aujourd’hui. En effet, les techniques de tri de la vendange ont énormément progressé tout comme la précision et l’adaptabilité des vinifications aux caractère du millésime, également, les raisins et notamment les cabernets parvenant désormais à atteindre de bonnes maturités y compris dans les millésimes à la météo peu ensoleillée (à cause du réchauffement climatique et de l’augmentation des températures).

Ainsi, on peut affirmer que la plupart des propriétés reconnues ont produit de très bons vins dans le millésime 2024, dans un style frais, élégant et digeste, mais sans aucune dilution avec au contraire de jolies matières. Ces vins seront prêts à boire relativement tôt mais disposent également de toute la structure nécessaire à leur bon vieillissement.

Voir tous les primeurs disponibles

Tous nos articles primeurs sur le millésime 2024 dans le Journal iDealwine :

1 – Primeurs 2024 | Présentation du millésime 2024 à Bordeaux : météo et caractéristiques des vins

2 – Primeurs 2024 | Pessac-Léognan : analyse du millésime et coups de cœur

3 – Primeurs 2024 | Le Médoc : analyse du millésime et coups de cœur

4 – Primeurs 2024 | Rive droite : analyse du millésime et coups de cœur

5 Primeurs 2024 | Sauternes et Barsac : analyse du millésime et coups de cœur

Cet article a 2 commentaires

  1. Marc G

    Hum… Bordeaux peut aligner des baisses à 2 chiffres et conjecturer de manière alambiquée sur des qualités très « imaginées », des années (des décennies..!) de louanges systématiques ont découragé et les amateurs et les investisseurs… Ce manque de sincérité et d’humilité ne mène qu’à une réflexion : les Bordeaux (GCC) sont encore trop chers pour ce qu’ils valent.

    1. iDealwine

      Bonjour Marc,

      L’effet millésime a en effet longtemps été mis en avant par Bordeaux et est aujourd’hui un critère important pour les consommateurs. Le millésime 2024 est pourtant loin d’être mauvais. Il s’agit pour nous d’un millésime équilibré et accessible dans sa jeunesse. D’autant plus que les connaissances et les avancées technologiques dans le monde viticole se sont grandement améliorées en quelques décennies. Une chose est sûre, certains domaines tirent leur épingle du jeu grâce à un travail important tant à la vigne que lors des tris.
      Enfin, précisons que les Grands Crus Classés concernent 88 propriétés de la rive gauche (Médoc, Pessac-Léognan, Sauternes et Barsac), dont les prix varient entre 30 et 400€, cela permet donc de découvrir différentes cuvées pour tous les budgets. Il existe également un grand nombre de producteurs à travers tout le vignoble qui produisent des vins dignes de l’intérêt de tout amateur.

      Cordialement,
      La rédaction

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