A l’occasion d’un article paru sur le blog « 365 jours en Bourgogne », de Laurent Gotti, journaliste à Bourgogne Aujourd’hui, nous trouvons intéressant de faire un point sur l’évolution dans le temps des goûts en matière de vin.
Il est bien difficile de savoir comment nos grands-parents, leurs parents, et les parents de leurs parents, goûtaient le vin… On sait que, de manière générale, les champagnes les plus appréciés aujourd’hui sont moins sucrés que leurs ancêtres, certes, mais à part cela…
Laurent Gotti a donc cherché à se procurer des commentaires de dégustation datant d’avant les années 1970. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces commentaires sont succincts. Olivier Jacquet, historien du vin à Dijon, a pu en rassembler quelques-uns. « Fermes », « bonne tenue » ou « toujours satisfaisant » suffisaient semble-t-il à décrire un vin. On ne cherchait donc pas d’arômes primaires, secondaires ou tertiaires, pas de rose à demi-fanées ou de boîte à cigare humide, mais juste un bilan sur le rendu global.
Il serait pourtant présomptueux de penser que les dégustateurs de l’époque avaient le palais moins développé qu’aujourd’hui. De même, les vins de l’époque n’étaient pas moins riches, il n’y a qu’à déboucher une très vieille bouteille pour s’en rendre compte. La dégustation était tout simplement moins centrée sur les arômes. Moins de paraître sans doute, et moins de compétitions de type « à celui qui en trouvera le plus ». On décrivait plus la texture, la sensation, que le nez. Lorsque l’on se risquait à parler du nez d’un vin ou de ses arômes, c’était en réalité surtout pour décrire un défaut, un goût de pourri, de bouchon, de terre…
Les descriptions aromatiques à proprement parler se sont en réalité généralisées suite à la création des AOC, en 1935. Il s’agissait alors de justifier les différences entre appellations, et pour chaque vin de prouver son appartenance à une appellation, par le biais des arômes. Difficile voire impossible donc de comparer des notes de dégustation de l’époque et celles d’aujourd’hui… Il est bien compliqué de savoir ce que buvaient nos aïeux.
Une seule solution : s’offrir une très vieille bouteille bien conservée, fermer les yeux, et remonter le temps !
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