Chateau de Beaucastel Chateauneuf du Pape
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Un monument incontournable de Châteauneuf-du-pape que le château de Beaucastel tenu depuis cinq générations par la famille Perrin… Rares sont ceux qui atteignent de tels sommets de perfection, et le tout dans la durée. Chacun des membres a apporté sa pierre à l’édifice, des plantations de raisins, des réflexions très tôt sur le bio et la biodynamie, des assemblages uniques, jusqu’à la construction en mai 2025 d’un chai avant-gardiste. Cap sur le sud de la vallée du Rhône pour (re)découvrir l’histoire et les vins hors normes de ce domaine grandiose, que nous avons visité encore récemment, en novembre 2024.

SOMMAIRE

  1. Une histoire qui couvre plusieurs siècles
  2. Prendre soin des 100 hectares de vignes
  3. Entre vinification et élevage
  4. Zoom sur… les grands blancs de Beaucastel
  5. Un nouveau chai complètement avant-gardiste pour prolonger l’élevage des vins
  6. La château de Beaucastel, ce qu’en disent les guides
  7. Les vins dégustés au domaine en novembre 2024

Une histoire qui couvre plusieurs siècles

Des Beaucastel aux Perrin

La famille de Beaucastel vivait à Courthézon au milieu du XVIe siècle. En 1549 Pierre de Beaucastel achète « une grange avec son tènement de terre contenant 52 saumées assises à Coudoulet ». Pierre de Beaucastel obtint en 1687 la charge de « Capitaine de la Ville de Courthézon » de la part de Louis XIV, en reconnaissance de sa conversion du protestantisme au catholicisme. La lettre de Louis XIV, également signée par Colbert, est toujours en possession des propriétaires actuels. Plus tard, la maison de maître que nous connaissons aujourd’hui, y sera édifiée et, dans un petit salon au plafond à la française, les armoiries de Beaucastel seront sculptées dans la pierre, ce sont celles que vous pouvez voir sur les bouteilles et les étiquettes des vins du domaine.

chateau beaucastel facade (1)

En 1909 Pierre Tramier reprend le domaine, qui à l’époque a été entièrement décimé par le phylloxéra. Il le transmet ensuite à son gendre, Pierre Perrin, homme de science qui donne son essor au domaine. Cette première génération n’aura qu’une maxime « construire et replanter ».

Jacques Perrin, un vigneron visionnaire

C’est ensuite son fils Jacques Perrin qui en prend les rênes et continue de le développer jusqu’en 1978. Ce dernier est un visionnaire et impulse de travailler selon des principes qu’on qualifie aujourd’hui biodynamiques dès 1974. Il n’est pas du genre à suivre la tendance : après la guerre, nombre de vignerons plantent du grenache dans l’appellation. Lui, privilégie le mourvèdre, même si à l’époque on le traite de fou. Ses descendants ont même retrouvé dans son carnet de travail des écrits qui indiquent sa volonté d’en planter encore, « Hommage à Jacques Perrin », composé à 100% de ce cépage, est un clin d’œil à la cuvée qu’aurait souhaité vinifier ce pionnier, produite depuis 1989. C’est un joyau victime de son succès, élevée dans un seul foudre chaque année, ce qui permet de sortir entre 5000 et 6000 bouteilles. Le destin a voulu qu’avec le changement climatique, le choix du mourvèdre ait été le bon, puisque ce cépage présente un débourrement tarif (donc est moins impacté par les gels printaniers) et est résistant à la sécheresse et à la canicule. Jacques meurt subitement assez jeune, et ses deux fils, Jean-Pierre et François (le plus jeune est encore à la fac à ce moment-là) prennent la suite.

9 Perrin pour un empire du vin et de l’art de vivre

Aujourd’hui le flambeau est toujours entre leurs mains, même si la génération du dessous est également arrivée… et il faut dire que la relève est assurée, ce sont les amateurs qui peuvent être rassurés (ça rime !) : sept des petits-enfants de Jacques ont pris le chemin du domaine, Marc, Pierre, Thomas, Cécile, Charles, Matthieu et César, âgés de 23 à 55 ans. Pour ne pas se marcher sur les pieds, chacun est responsable d’un marché ou d’un projet. Par exemple, François et César gèrent l’assemblage des vins de Beaucastel ; quant à Cécile, elle s’occupe du bureau, du restaurant (depuis 2012, Beaucastel est propriétaire d’une jolie table à Gigondas, L’Oustalet), des finances. Des projets, il n’en manque pas : la famille Perrin détient le domaine du Clos des Tourelles, Famille Perrin (Vallée du Rhône) et La Vieille Ferme (Provence), Miraval en Provence et Fleur de Miraval en Champagne, et enfin Maison & Domaines Les Alexandrins (anciennement Maison Nicolas Perrin, détenu également par Nicolas Jaboulet). Ajoutons à cela le gin et la gamme de cosmétiques « Beau Domaine » créées en collaboration avec Brad Pitt.

famille perrin beaucastel
elevage vin beaucastel

Prendre soin des 100 hectares de vignes

Les parcelles du domaine

Le domaine comprend actuellement 130 hectares, mais « seulement » 100 hectares sont en vignoble : trois quarts en appellation Châteauneuf-du-pape (sous l’étiquette Château de Beaucastel) situés au nord-est de l’appellation, et le quart restant en appellation côtes-du-rhône (sous l’étiquette Coudoulet de Beaucastel), un vignoble à l’est des châteauneufs. Les 30 hectares restants sont utilisés en assolement pour les nouvelles plantations : chaque année, un à deux hectares de vignes sont arrachés et une superficie égale replantée sur ces terrains qui n’ont plus porté de vigne depuis au moins dix ans. Si les treize cépages autorisés dans l’appellation Châteauneuf-du-Pape sont bien présents sur le domaine, ceux qui sont plantés récemment sont plutôt le mourvèdre, cépage adoré de Jacques Perrin, mais aussi par exemple la roussanne. Celle-ci, bien que difficile à travailler (variété sensible, aux petites grappes et grains assez collés, ne donne pas beaucoup de rendement, la pluie et le vent lui sont hostiles), permet de présenter des vins au profil unique. Les sols du domaine sont composés de galets roulés en surface, et de sable, d’argile et de calcaire dans les profondeurs. L’âge moyen des vignes est de 60 ans.

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Raphaël de Fonscolombe et Amicie Debavelaere dans les vignes du domaine

Un domaine précurseur du bio et de la biodynamie

Le domaine est l’un des précurseurs du bio puisqu’il l’a initié dès les années 1950, même si la certification ne date que de 1994. Les méthodes en biodynamie ont, elles, été mises en place dès les années 1970, mais aujourd’hui le domaine n’a pas le label en raison de la surface de son exploitation. Les engrais chimiques sont proscrits et remplacés par un compost élaboré à la propriété, qui, une fois épandu dans le sol du vignoble, lui maintient son taux d’humus et son équilibre micro-biologique. Les traitements sont réduits au minimum, la nutrition très rationnelle du sol permet « d’exacerber la physiologie de la plante et sa résistance naturelle » ce qui est un moyen d’éviter l’escalade des traitements chimiques, radicalement destructeurs de tel ou tel parasite mais qui, par déséquilibre, engendrent la recrudescence d’autres formes de parasitisme. Aujourd’hui, abeilles et oiseaux, cigales et coccinelles sont très nombreux à Beaucastel. Le domaine a même engagé deux jeunes filles en école d’agronomie, dont la mission est d’expérimenter la plantation d’arbres dans les parcelles, sans que ceux-ci ne fassent concurrence à la vigne. En tout, c’est une trentaine de personnes qui entretiennent la vigne toute l’année, à la main.

vieilles vignes beaucastel 
beaucastel roussanes vieilles vignes
roussanes vieilles vignes

Face au changement climatique…

Face au changement climatique, le climat a tendance à se réchauffer, et les aléas à se multiplier. Il se trouve que plusieurs cépages du domaine sont bien résistants à la chaleur, nous avons parlé du mourvèdre, c’est aussi le cas de la syrah qui aime les terroirs du nord de Châteauneuf-du-Pape, où le raisin se bloque quand il fait trop chaud, pour ne pas mourir. Pendant les périodes de canicule, les vignerons aspergent les feuilles des vignes d’argile, une sorte de crème solaire qui ralentit la photosynthèse et au final, permet de produire des raisins moins sucrés et donc des vins moins alcooleux, mais aromatiques et frais. Pendant les vendanges, les équipes doivent être plus réactives que jamais, pour éviter que les raisins ne murissent trop, entre la syrah qui est vendangée en premier, et le mourvèdre en dernier. Parfois, le manque d’eau sévit, mais ce peut également être le contraire, comme en 2024 où l’on a recensé 700mL d’eau sur l’année, contre 600 en moyenne. Et là, le domaine a le médicament parfait et naturel : le vent ! Après la pluie, le mistral sèche les vignes, ce qui fait que Beaucastel ne souffre pas du mildiou, ou très peu, comme en 2017 et 2024.

Entre vinification et élevage

La vendange, exclusivement ramassée à la main et déjà triée à la vigne, est soigneusement triée manuellement à son arrivée à la cave. Seuls les plus beaux raisins sont choisis.

Après un égrappage total, place à la vinification. Au domaine, tous les cépages sont vinifiés séparément, pour respecter leurs caractère, arômes et originalité propres. La fermentation terminée, chaque vin de chaque cépage est dégusté dans le but de former une cuvée unique. Ils sont ensuite assemblés avant l’élevage, il s’agit d’un travail minutieux car la famille Perrin, suivant les pourcentages des cépages (différents chaque année) détermine la qualité, l’originalité et la spécificité de chaque millésime. Côté rouge, les raisins sont placés dans des cuves en béton, sauf la syrah et le mourvèdre qui sont vinifiés dans des dans foudres tronconiques. Des pigeages sont opérés pour extraire tous les arômes des baies. Aucune pré-fermentaire n’est réalisée. Pour les blancs, les raisins sont pressés par presse pneumatique pendant 3 à 4h, puis tombent par gravité dans les cuves. Après 24 à 48h, 30% des jus sont placés dans des barriques de 228 litres, et le reste est laissé en cuve. Les foudres sont signés Seguin Moreau, dont le bois provient de la Forêt de Tronçais. Un ou deux du parc est remplacé tous les 4 ans. Les fûts et foudres sont méchés au soufre après les vendanges.

Place à l’élevage, réalisé pour les rouges pendant une année en foudres de chêne. Les blancs vieillissent pendant 8 à 9 mois, en partie en cuve inox, et en fûts de chêne. Le domaine n’hésite pas à faire des tests pour toujours améliorer son élevage. Une fois tirés et bouchés, les vins vieillissent encore en bouteille au domaine avant d’être commercialisés, environ 270 000 bouteilles sont produites tous les ans, blancs et rouges confondus. Aujourd’hui, 10% sont gardées par le domaine pour compléter l’impressionnante œnothèque du château. Depuis 2021, les bouteilles sont cirées.

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Cave – Château de Beaucastel

Zoom sur… les grands blancs de Beaucastel

Le Château de Beaucastel est reconnu pour ses grands vins rouges mais il ne faut cependant pas passer à côté des grands vins blancs du domaine. La cuvée de “Vieilles Vignes” fait office de référence de l’appellation.

Des blancs à l’ombre des rouges

L’histoire des blancs à Châteauneuf est en fait totalement inscrite dans celle des rouges. Souvenez-vous : le décret d’appellation prévoit pour ces derniers l’utilisation des fameux treize cépages, pas moins. Or, curieusement, parmi ces cépages destinés à produire des vins rouges, au côté du grenache, du mouvèdre ou de la syrah, figurent cinq cépages… blancs : le picpoul, la clairette, la roussane, le bourboulenc et le picardan. Nos anciens, qui avaient du bon sens faute de produits œnologiques, plantaient en effet plusieurs pieds de cépages blancs au milieu des rouges, puis les récoltaient et les vinifiaient ensemble, la petite part des blancs donnant un peu de vivacité et d’acidité à leurs rouges gorgés de soleil. Cette pratique est encore d’actualité dans les meilleurs domaines de l’appellation. Cette présence ancestrale de vignes blanches dans l’appellation a sans doute initié un jour le désir de produire également des vins blancs, soit en vinifiant à part ces raisins autrefois destinés aux vins rouges, soit en plantant quelques parcelles avec ces mêmes cépages.

Pendant longtemps, les blancs de Châteauneuf n’ont pas eu une excellente réputation car ils étaient trop souvent lourds et facilement oxydés. La cause principale : le côté marginal de la production de vins blancs sur l’appellation (à peine 5%) faisait que celle-ci était parfois un peu négligée par les vignerons qui, par exemple, ne prévoyaient pas une équipe de vendangeurs pour récolter leurs raisins blancs quinze jours avant les rouges mais, pour réaliser des économies d’échelle, vendangeaient tout au début de la récolte des rouges, avec des raisins blancs surmûris, voire même un peu confits, d’où ces vins blancs un peu mous et oxydés. Aujourd’hui les vins blancs bénéficient de la même attention que les rouges et figurent parmi les plus réputés de France.

L’attention de Beaucastel pour ses blancs

Le Château de Beaucastel est l’un des rares domaines à avoir choisi de planter une très grande majorité de ceps de roussanne, un cépage très qualitatif de la vallée du Rhône (il entre aussi dans la production des grands hermitages blancs). Le blanc classique est produit environ à partir de 80% de roussanne (et 20% de grenache blanc) et la cuvée de prestige “Vieilles Vignes” est issue à 100% de roussanne de plus de 65 ans. Dans le verre, après quelques années de vieillissement (mais les vins s’apprécient également très jeunes), les blancs de Beaucastel se révèlent de superbes vins de gastronomie à marier à des préparations de poissons ou de crustacées en sauce, mais aussi de viandes blanches et de volailles à la crème ou même simplement rôties.

Un nouveau chai complètement avant-gardiste pour prolonger l’élevage des vins

Nous avons eu la chance de pouvoir visiter le nouveau chai du Château de Beaucastel lors de notre visite en novembre 2024. Quelques chiffres : 6 ans de travaux, plus de 1200 projets architecturaux proposés, 25 000 m3 de terre extraite, plus de 15 millions d’euros.

Soleil, vent, terre

Charles Perrin expliquait au Figaro Vin « Tant que ma grand-mère vivait ici, personne dans la famille n’a voulu toucher à quoi que ce soit. Elle nous a quittés en 2016. L’année suivante s’est posée la question de l’évolution de Beaucastel, dont la surface viticole a augmenté. » L’objectif ? Non seulement agrandir le chai actuel, mais surtout avoir la capacité de prolonger l’élevage des vins pour en affiner les tannins. Le concours d’architectes était lancé, plus de 1200 dossiers reçus, 10 ont été sélectionnés et présentés au jury familial. C’est le projet de l’indien Bijoy Jain qui l’a remporté, en partenariat avec Louis-Antoine Grégo, à la tête du cabinet français Studio Méditerranée spécialisé dans la construction écoresponsable. Ce qui a convaincu les frères et sœurs Perrin ? « Nous avons compris que votre vin se faisait grâce au soleil, au vent, aux sols. Nous allons donc construire le bâtiment avec votre terroir », ce que François Perrin résume par cette belle formule : «  Il s’est agi de mettre le terroir à la verticale. »

Dès que le choix fut fait, l’architecte est venu un peu mieux s’imprégner des lieux. Nous en avons eu le récit : « Imaginez un peu : arrivé en sari, celui-ci nous a exprimé sa volonté d’habiter les lieux pour sentir les choses, il a gouté la terre et nous l’avons même soupçonné de dormir dehors pour mieux comprendre notre terroir et son climat. Il s’est même formé au vin pour être capable de percevoir nos besoins et enjeux. »  Bijoy Jain et Louis-Antoine Grégo travaillent avec les éléments. Leur projet n’est pas seulement « simple » (sans verre ou inox, mais à partir de terre, de soleil et d’eau), il est aussi artisanal et a été réalisé à la main par les équipes, avec l’aide du menuisier du domaine (qui réalise plus quotidiennement des caisses bois), du ferronnier, de peintres… Il est aussi dans son temps, et a été opéré en parallèle d’une vaste réflexion écologique.

Creuser

La première phase de ce chantier se passe comme d’habitude sous terre, pour les fondations bien sûr mais aussi et surtout pour en tirer la terre qui servira ensuite à faire les murs. Une cave d’une quinzaine de mètres de profondeur est donc creusée, sur une surface au sol de 60 par 40 mètres. 25 000 m3 de terre ont ainsi été extraits, de la même couleur que celle des vignes environnantes. Au sous-sol, ont été imaginées quatre piscines de récupération d’eau de pluie qui permettent de maintenir une bonne hydrométrie pour la cave, mais également, grâce aux « tours à vent » de créer une climatisation naturelle. Ainsi, l’eau reste à une température de 14 degrés dans le noir, et le résultat est bluffant : le domaine est indépendant à 85% énergétiquement, et utilise également la géothermie et des panneaux solaires placés sur les toits des bâtiments. Une des piscines contient de l’eau filtrée pour nettoyer la cave.

Sous sol cave piscine
La cave et l’une des piscines

Edifier

Remontons à la surface, au rez-de-chaussée, les murs ont pris de la hauteur, entièrement construits en « terre crue » ou « pisé », de la terre issue des excavations et de l’eau. C’est un travail colossal qui n’avait encore pas été réalisé à telle échelle. Ainsi, le domaine possède une salle de réception de vendanges quatre fois plus grande qu’auparavant, 4 000 m² de nouvelles caves souterraines pour la vinification et la conservation des vins, et le tout sans pour autant dénaturer le style de la maison familiale, rénovée par la même occasion et insérée admirablement dans l’ensemble.

Terre crue beaucastel pisé bijoy jain
La terre crue et les fenêtres sur les vignes

Un résultat à couper le souffle

Le nouveau Beaucastel, ce chantier à plus de 15 millions d’euros, a été inauguré en mai 2025. Le résultat est fantastique et a fait l’unanimité : un bâtiment qui s’insère dans le paysage, aux couleurs beige et ocre des vignes environnantes, aux lignes pures, aux matériaux bruts, à la praticité sans faille. A vrai dire, on ne saurait pas tellement dire de quand date ce chai tout neuf. La cour du bassin ou le cloître des oliviers sont de véritables fenêtres ouvertes sur les vignes, qui permettent d’admirer ces parcelles comme des tableaux et toiles, ou de se trouver à l’abri quand le mistral souffle. C’est une oasis, par ses bassins, agrémentés de cyprès, de chênes verts, de pins ou encore de sophoras du Japon. Si au-dessus, nous sommes dans l’univers de Dune, la visite des piscines nous plonge directement dans un James Bond. Certains ont d’ailleurs profité de cet univers incroyable : la série Les Gouttes de Dieu a filmé quelques-unes de ses scènes à Beaucastel.

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Le cloître des oliviers

La château de Beaucastel, ce qu’en disent les guides

Guide Vert de La Revue du vin de France : 2 étoiles sur 4

« Avec son terroir si particulier de galets roulés, le château de Beaucastel est l’un des emblèmes de Châteauneuf-du-Pape. Ce domaine peut s’enorgueillir d’être l’un des seuls à faire appel aux treize cépages autorisés pour élaborer son rouge. Il demeure, sous la conduite efficace de la famille Perrin, une référence pour les vins du sud de la France. »

Guide Bettane+Desseauve : 5 étoiles sur 5

« La proportion inhabituelle de mourvèdre permet d’atteindre la finesse et la fraîcheur caractéristique de Beaucastel, de plus en plus déterminante aux regards des derniers millésimes chauds. La construction du nouveau chai donnera encore plus d’aura et de possibilités à cette famille dédiée sans concession à la gloire des grands vins. »

Les vins dégustés au domaine en novembre 2024

  • Côtes-du-Rhône Coudoulet de Beaucastel 2022 blanc : un vin bio, produit à partir de marsanne, viognier, clairette et bourboulenc. Les vignes, issues de l’ancienne domaine de Coudoulet, ont la même densité de plantation qu’à Châteauneuf-du-Pape. Un vin à la belle acidité, salin, frais et équilibré, son nez présente des notes de fruits jaunes comme l’abricot.
  • Châteauneuf-du-Pape 2023 blanc : Ce nectar a la particularité d’être composé à 80% de roussanne, un cépage compliqué à travailler. Il est assemblé au grenache blanc, picardan, clairette et bourboulenc notamment. Un nez fin, une bouche pleine et ample. Un nez floral et délicieux de fruits jaunes, fin, qui tend vers une bouche élégante et souple, assez ample.
  • Châteauneuf-du-Pape Roussanne Vieilles Vignes 2023 blanc : un 100% roussanne, produit sur une seule et même parcelle de 1ha avec un rendement de 15 hectolitres par hectare. Un vin qui puise ses forces dans ses racines profondes, élevé en bois pour 50% de la cuvée. Son nez est salin, aromatique et minéral. Le domaine conseille de le boire ou bien jeune, avant 5/6 ans, ou bien plus vieux, après 15 ans, pour qu’il ne soit pas en phase oxydative (et pour cause, « roussanne » vient de « rousse »). A servir avec une volaille aux champignons et à la truffe. Ce vin a été produit la première fois en 1986.
  • Côtes-du-Rhône Coudoulet de Beaucastel 2022 rouge : un nez délicieux de framboise, d’autres fruits rouges croquants et d’épices fines, équilibré par quelques notes plus sanguines. Il est puissant et équilibré, présente une finale de poivre blanc. L’assemblage est composé de 30% de grenache, 30% de mourvèdre, 20% de syrah et 20% de cinsault.
beaucastel dégustation vin
  • Châteauneuf-du-Pape 2022 rouge : un nez soyeux, de dentelle, très noble, une bouche avec de la matière, légèrement épicée et poivrée. Le grenache à 30% apporte la jeunesse et le fruit, le mourvèdre à 30% est la colonne vertébrale du vin et en traduit le terroir, et la syrah et la counoise à 10% chacun complète entre autres ce bel assemblage.
  • Châteauneuf-du-Pape 2018 rouge : un nez floral et de fruits chauds, le mourvèdre s’exprime à merveille. Ce vin complexe et harmonieux appelle une belle viande. Le domaine conseille de ne boire ce vin qu’après 10 ans au moins, pour en saisir toute la complexité, et que l’équilibre entre le grenache et le mourvèdre se révèle au mieux.
  • Châteauneuf-du-Pape 2007 rouge : des arômes tertiaires commencent à apparaitre dans ce vin, des notes de champignons mêlés aux fruits à noyaux. C’est un très joli nectar, encore puissant en bouche, aux arômes de réglisse, légèrement mentholé. Il présente un peu de dépôt et est très noble en rétro-olfaction. Il appelle une côte de bœuf.

Les autres cuvées en vente sur iDealwine

  • Châteauneuf-du-Pape Hommage à Jacques Perrin (rouge) : Produite seulement dans les grands millésimes, cette cuvée en l’honneur de Jacques Perrin rend un hommage vibrant à toute la viticulture de Châteauneuf-du-Pape.
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Bouteille de châteauneuf-du-pape – Château de Beaucastel

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