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L’Histoire est marquée par des figures illustres et celle de Barbe Nicole Clicquot Ponsardin en est une. Femme d’audace, passionnée et innovante à la fois, elle s’est forgé une réputation internationale en voulant asseoir celle de ses propres champagnes. Et ce, à une époque où les femmes sont peu nombreuses à diriger des entreprises.

Une maison séculaire

Autrefois connue sous le nom de Veuve Clicquot Ponsardin, la célèbre maison champenoise plus simplement rebaptisée Veuve Clicquot a connu et connaît encore un destin incroyable en cette région où les veuves semblent avoir accompli de grandes choses. Soulignons que ce n’est pas son égérie qui, née en 1777 d’un père manufacturier textile de Reims, a créé l’entité, mais son beau-père, Philippe Clicquot. Descendant d’une famille de banquiers et de négociants en textile, ce dernier qui réalisait des vins pour sa consommation personnelle a lancé sa propre affaire en 1772 avec la volonté ferme de « franchir les frontières ». La messe est dite. Nous le découvrons donc rapidement devenir l’un des premiers à exporter son vin, à Venise en l’occurrence.

Son fils, François-Marie, intègre l’entreprise et épouse la jeune Barbe Nicole en 1798. Plein de désirs d’expansion, le jeune homme s’entoure de Louis Bohne pour instituer les crus à l’étranger. Angleterre, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Hongrie et même Russie deviennent des terrains connus. Las, François-Marie s’éteint subitement, laissant sa femme veuve, à 27 ans seulement.

Un destin en marche

Barbe Nicole Clicquot Ponsardin ne semble pas être de la même trempe que les femmes de son époque. De l’audace, de l’ambition, de la passion et de la créativité, elle en a à revendre. Elle s’oppose donc rapidement à son beau-père qui prévoyait de revendre l’affaire pour en reprendre les rênes. Avisée, elle ne se lance pas aveuglément dans l’aventure et se fait seconder par Alexandre Fourneaux, expert en commerce du vin, qui étend à son tour la notoriété des vins de la maison en Europe.

Créative, la femme d’affaire l’était. Elle est ainsi à l’origine du premier champagne millésimé connu paru en 1810 et, en 1818, du premier champage rosé d’assemblage. Pour ce faire, Mme Clicquot Ponsardin bouscule l’usage de mélanger une préparation à base de baies de sureau au vin blanc en associant plutôt du vin rouge de Bouzy à son blanc.

Pragmatique, elle l’était aussi. On lui attribue donc le lancement des tables de remuage encore utiles aujourd’hui à la clarification des vins.

L’audace la caractérisait également. Faisant fi du blocus qui sévissait en Europe, la veuve est parvenue à envoyer 550 bouteilles à Saint-Pétersbourg, gagnant les louanges d’écrivains tels que Gogol, Tchékov et Pouchkine qui, lui, évoque le « vin béni de Moët ou de la veuve Clicquot » dans son œuvre majeure, Eugène Onéguine.

« Marketeuse » ? Un terme qui pourrait bien définir cette femme exceptionnelle avant l’heure, elle qui a sorti une étiquette jaune en 1877, offrant une image forte et « solaire » à sa maison. Et ce, après un premier effort d’identité entrepris par son beau-père qui, lui, marquait ses bouchons d’une ancre, symbole de réussite et d’espoir.

L’innovation au service du champagne

L’esprit d’innovation semble avoir traversé le temps. En témoigne les événements majeurs de ce deuxième millénaire. Citons ainsi le succès du Veuve Clicquot rosé non millésimé à l’origine créé pour le marché japonais à l’occasion de la saison des cerisiers. Un succès inédit et inattendu incita Veuve Clicquot à déployer l’offre au reste du monde qui dût attendre 2006 pour en savourer les premières gouttes.

Les vins sont réputés pour leur accessibilité dans leur jeunesse mais également pour leur potentiel de garde. Comment ne pas citer les 47 bouteilles de champagne Veuve Clicquot retrouvées au sein d’une épave, non loin des îles finlandaises d’Alande qui, deux siècles après leur fermeture, étaient dans un état de conservation incroyable ? Forte de cette découverte, la maison a tenté, quatre ans plus tard, l’immersion de 350 flacons (300 bouteilles et 50 magnums) au sein de la mer Baltique.

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Veuve Clicquot aujourd’hui 

250 ans d’histoire ont vu la maison évoluer : le bâtiment a abrité civils et militaires des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise a rejoint Louis Vuitton en 1986 (devenu Louis Vuitton Moët Hennessy, soit LVMH en 1987)… le tout à travers seulement onze chefs de cave. Les vignes s’étendent sur 390 hectares au sein de douze grands crus parmi les dix-sept existants et vingt des quarante-quatre premiers crus recensés dans la région. Malgré la taille du domaine, la minutie est de rigueur. Les vendanges de la cinquantaine de parcelles sont ainsi effectuées à la main après des contrôles fréquents et minutieux, l’observation des ceps et la dégustation des grumes. Les vins sont vinifiés de façon traditionnelle et sont élevés longuement dans le secret des caves…

250 ans après sa création, l’histoire se poursuit encore : les crayères situées sur la colline Saint-Nicaise acquises par Mme Clicquot Ponsardin ont été inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2015.

Barbe Nicole Clicquot Ponsardin, une femme d’exception

Ainsi la maison mais, surtout, l’industrie du champagne, doit-elle beaucoup à cette femme d’exception qui s’est éteinte à la veille de sa neuvième décennie. Après sa mort, son affaire vendait quelque 750 000 bouteilles expédiées dans de nombreux pays. C’est donc un destin hors-norme qu’il nous est donné de connaître à travers des vins prestigieux et qui n’est pas sans nous rappeler une figure contemporaine bordelaise : Joséphine d’Yquem. Veuve au même âge, cette dernière a largement développé, dans un autre registre, l’univers des liquoreux à une époque où les femmes étaient sans doute connues pour briller plus facilement dans les salons lettrés que dans les affaires…

Veuve Clicquot, ce qu’en disent les guides

Guide Vert de La Revue du vin de France – 1 étoile sur 3

Le groupe de luxe LVMH, propriétaire depuis 1987, a fait de Veuve Clicquot la deuxième marque de champagne en volume avec son célèbre brut Carte Jaune (premier champagne vendu aux États-Unis). La maison possède des vignobles en premier et en grand cru, surtout destinés aux cuvées millésimées et à La Grande Dame. Marqués par le pinot noir, les vins de Clicquot sont historiquement réputés pour leur bouche vineuse et structurée. Didier Mariotti, venu de G. H. Mumm, a succédé à Dominique Demarville comme chef de cave.

Les vins : le brut 250e Anniversaire affiche une palette complexe et épanouie. L’apport des vins de réserve lui donne une vraie personnalité, le vin se montre plus détendu. La texture large, à la bulle bien enrobée, fédère. En comparaison, Carte Jaune demeure plus simple, engoncé dans les arômes et les saveurs. La brut rosé est marqué par les fruits et les baies rouges, les vins de réserve soulignent encore cette touche de sous-bois et de fruits macérés. L’ensemble vieillira bien. Nous sommes agréablement surpris par La Grande Dame 2015, qui affirme son caractère pinot avec une belle sincérité. Le vin est ample, de belle tenue. Ce capricieux millésime 2015 peut faire ressortir quelques traces végétales, mais elles sont ici absentes. Que dire du rosé La Grande Dame 2012 ? C’est une bouteille magnifique, complexe, raffinée, qui possède encore de belles années devant elle.

Les champagnes de Veuve Clicquot en vente sur iDealwine

  • Brut Réserve de Veuve Clicquot Ponsardin
  • La Grande Dame – Coffret Yayoi Kusama de Veuve Clicquot Ponsardin
  • La Grande Dame (Brut rosé) de Veuve Clicquot Ponsardin

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