Le rosé, c’est le vin roi de l’été pour accompagner des repas frais et pleins de saveurs inhabituelles, en famille ou entre amis. Mais comment élabore-t-on ce vin qui est devenu un véritable phénomène en quelques années ?
Et si le rosé était le plus ancien des vins ? Les Grecs ont en effet implanté en Provence les premières vignes. Les vins produits à cette époque étaient de couleur claire (rose) puisque la macération des jus avec les peaux étaient alors inconnue ou très peu pratiquée.
Le rosé est un vin bien particulier dont la vinification s’apparente plus à celle des blancs que celle des rouges, mais qui reste tout de même un peu particulière. Il est toujours produit à partir de raisins pour vins rouges (à l’exception d’une grande partie des rosés de Champagne qui sont issus d’un assemblage de vin blanc et de vin rouge), même si certains vignerons ajoutent parfois une “pincée” de cépages blancs.
Commençons par bien comprendre comment naît un vin rosé. Il faut d’abord savoir que les pigments naturels qui colorent le vin sont concentrés dans la peau des raisins noirs. La peau des raisins blancs et la pulpe (donc le jus) de la majorité des raisins qu’ils soient blancs ou noirs ne sont en effet pas colorées. La couleur du vin rosé va ainsi dépendre de la durée et de la température du contact qui se noue dans la cuve entre le jus de raisin, presque incolore, et la peau. C’est le temps de la cuvaison. Elle doit être assez longue pour que les pigments rouges donnent au vin sa couleur rosée mais pas trop pour que les tanins ne lui retirent pas son élégance et sa souplesse.
Il y a deux grandes familles de rosés : les rosés de saignée et les rosés de pressurage direct.
La saignée a été longtemps la méthode la plus répandue. Historiquement, il s’agissait d’écouler une partie des jus dès l’encuvage des rouges de façon à augmenter la concentration de ceux-ci. Le jus écoulé n’a pas eu le temps de se colorer d’où sa couleur “entre deux”. En général cette méthode donne des rosés assez colorés et plutôt vineux, capables d’un certain vieillissement. Ce sont des vins destinés à accompagner tout un repas.
Le pressurage direct est la méthode la plus courante pour produire des rosés “modernes”. La vendange est directement versée dans le pressoir de sorte que la macération ne dure que le temps du remplissage. Le jus obtenu est ensuite vinifié comme un vin blanc. On obtient ainsi des rosés en général très peu colorés qui sont également moins tanniques. Ils sont plutôt destinés à l’apéritif car leur structure légère a souvent du mal à s’imposer sur des plats. On peut également prolonger un peu la macération préalable pour obtenir par cette méthode des rosés un peu plus structurés et colorés.
Enfin, pour savoir avec quels plats servir vos différents rosés, ne manquez surtout pas notre article publié très récemment : Quels accords à table avec un rosé ?
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J’ignorais que le rosé était peut-être le vin le plus ancien, d’un point de vue historique. Ce serait alors une sorte de retour aux sources… Intéressant !