Charvin1Célèbre pour ses châteauneufs et ses côtes-du-rhône rouges, Laurent Charvin vinifie également un côtes-du-rhône rosé plein de sève et magnifiquement vinifié. Ce vigneron qui est un des plus doués de sa génération est aussi un des plus attachants du Rhône sud. A ne pas manquer car vous aurez du mal à en trouver sur Internet !

Laurent Charvin, c’est avant tout un homme plein de sensibilité, de nuances, de subtilités. Avec un cœur gros comme ça et une personnalité à fleur de peau comme celle d’un artiste qu’il est un peu. Un homme qui doute aussi, presque tout le temps, qui se remet en cause, mais qui a une vision claire du style de vin qu’il veut partager avec ses clients. Bref, un homme passionné qui produit des vins passionnants…
Laurent Charvin est la sixième génération à s’occuper du domaine familial créé en 1851. L’apprentissage s’est fait par le travail, la vie “à la dure”. « Quand j’étais jeune, j’ai commencé par les côtés pas marrants du boulot, style arracher l’herbe dans les rangs des vignes. On avait un budget très serré, on se repassait nos pantalons entre frères et cousins au fur et à mesure qu’on grandissait. Ça marchait pas trop mal à l’école, mais je suis parti en BTS viti/œno à Beaune avec le complexe du “petit” Châteauneuf face à celui des grandes familles très connues, presque des castes. » En 1990, le tout jeune diplômé est chargé des vinifications par son père : « Tu as fait des études pour, alors tu vinifies ! » Bonne pioche pour le jeune Laurent, 1990 était un millésime facile à travailler… Le voilà aux côtés de son père (il sera tout seul à partir de 2002) aux commandes d’un domaine de 25 hectares, 8,5 en appellation Châteauneuf, 15 en Côtes du Rhône et 1,5 en Vin de Pays. Une très grande majorité des vignes (surtout en Châteauneuf) “regardent” le nord, un gage de retenue dans les maturités et de fraîcheur et d’équilibre dans les vins, ce qui se vérifie à la dégustation. Laurent Charvin est un défenseur du style historique de Châteauneuf, sur la finesse, la délicatesse et la fraîcheur. Pour aller dans ce sens, il s’est mis au travail intégral des sols et il est très proche du bio : « Je n’en parlerai que quand je sentirai que je pourrai maîtriser ça à 100%. » Il reste fidèle au non égrappage : « Pourquoi ? Tout simplement parce que ce n’est pas nécessaire. Et pourtant ce n’est pas économique, puisqu’une même vendange prend plus de place avec ses rafles que sans. Il faut entre un quart et un tiers de cuves en plus. Je pense que la vendange entière permet des drainages et des échanges naturels dans la cuve. Du coup, un remontage par jour suffit et les rafles jouent le rôle d’une éponge naturelle qui pompe les éléments instables. Cela amène aussi moins de couleur dans les vins mais beaucoup plus de fraîcheur. Mais pour que les rafles n’amènent pas d’éléments négatifs comme trop d’amertume ou de la verdeur, il faut que les vignes aient été vraiment cultivées. Ne pas érafler, c’est se créer des exigences supplémentaires en amont. Ne jamais oublier ça ! » Sa sensibilité passionnée et son exigence dans le travail rendent ce vigneron particulièrement attachant. Bien que ses vins ne fassent pas dans la séduction facile, loin de toute facilité moderniste, Laurent Charvin est maintenant reconnu par les critiques et surtout les grands amateurs à l’égal des domaines appartenant aux grandes “castes” locales. Une belle revanche pour le jeune vigneron un peu complexé de ses débuts…

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