Provence 9

La France se classe au deuxième rang mondial des producteurs de vin bio juste derrière l’Espagne et elle est suivie de l’Italie qui complète ce podium 100% européen.

La filière viticole française du bio se porte bien, très bien même à en croire le récent classement mondial où l’Hexagone se classe à la deuxième position des producteurs de vin bio. La croissance dans le secteur est forte : +188% entre 2007 et 2012 contre 373% en Espagne et 56% en Italie. Pour l’année 2013 ce ne sont pas moins de 4 900 exploitations viticoles qui ont reçu leur certification tout comme 197 coopératives. Ce phénomène s’explique par une demande forte (+22% en 2013) notamment à l’étranger avec pratiquement la moitié (44%) de la production exportée.

Cependant après le boom des années 2000, le secteur tend désormais vers la stabilisation. En effet on observe un léger recul dans plusieurs régions dont la Champagne (3 à 4%), la Corse (8%) ainsi que dans la Loire, l’Alsace et même le Languedoc (1 à 2%) qui représente à lui seul 32% des surfaces de vignobles biologiques avec une évolution de 5 000 à 30 000 ha en 5 ans !

Ce ralentissement s’explique notamment par le fait que certains viticulteurs ont vu dans le bio une façon de gagner plus d’argent (une bouteille de vin bio étant vendue en moyenne 40% plus cher qu’une bouteille de vin conventionnelle) et ont choisi cette reconversion d’avantage par opportunisme que par réelle conviction, tout en sous estimant les conséquences notamment en termes de rendement. Car si le vin bio se vend plus cher, les rendements diminuent de 20 à 30% au bout de la troisième année de conversion et si la météo se montre capricieuse comme c’est le cas ces dernières années l’addition peut être encore plus salée…

Néanmoins il est indéniable que la filière bio a de beaux jours devant elle. Il lui reste à s’organiser comme le rappelle Patrick Guiraud, Président de Sudvinbio. Francevinbio, qui a été créé en 2013, a démarré avec le Languedoc et l’Aquitaine avant d’être rejoint par la Bourgogne et la Champagne. L’ensemble représente désormais 60% de la production bio.  « On ne veut pas faire du volume à tout prix, ni faire du bio comme un produit industriel comme on l’a vu avec certaines filières animales, on veut vendre à des prix rémunérateurs pour le producteur et tant que la grande distribution ne l’aura pas compris, ça ne marchera pas » affirme Patrick Guiraud. A l’heure actuelle les grandes surfaces ne représentent que 19% des ventes tandis que la vente directe représente elle 38%. Aujourd’hui un Français sur trois consomme du vin bio et ce nombre devrait augmenter de façon importante dans les années futures.

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