grappe de raisin noirCépage roi du Beaujolais, le gamay n’obtient pas la reconnaissance qu’il mérite. Et pourtant…

Le gamay serait issu du croisement entre le gouais, un cépage blanc pratiquement disparu, et le pinot noir. Autrefois apanage de la Bourgogne, il fut éradiqué pour sa tendance fâcheuse à donner de gros rendements sur ces sols argilo-calcaires. Cependant, sur les terrains pauvres et schisteux du Beaujolais, il exprime sa personnalité d’élégante façon. Les formes les plus qualitatives du gamay, « petit gamay rond » et « gamay geoffray » sont aujourd’hui privilégiées. Sur les 36 400 hectares de gamay cultivés en France, le Beaujolais en compte 22 500.

Il existe deux variétés de gamay : le noir à jus blanc, le plus courant, et le gamay de Bouze (du nom de son village d’origine, Bouze-les-Beaune, en Bourgogne). Ce dernier est un raisin rouge à jus rouge, ce qui est rare, aux feuilles également rouges. Massivement planté en Touraine et dans la Vallée du Cher après la crise du phylloxera, il a alors été supplanté par le gamay noir à jus blanc et relégué au rang de faire-valoir, pire, de « teinturier », pour colorer son pâle cousin, beaucoup plus productif. En 1980, il est interdit de séjour par l’INAO. Henry Marionnet, du domaine de la Charmoise, l’a réhabilité sur 1,5 hectare.

(Source : Grand atlas des vignobles de France de Benoît France)

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