La fin du monde aurait dû arriver le 21 décembre 2012. Elle n’a donc pas eu lieu mais, imaginons qu’il ne nous reste plus que quelques heures pour nous rincer le gosier des plus mythiques bouteilles. Yquem 1921, Montrose 1990, Las Cases 1990, Latour 1970, Lafite 1982 sont quelques-uns de ces spécimens après lesquels les collectionneurs débridés et furieux de tous poils courent sans relâche, le porte-monnaie bien fourni.
Pourquoi tant de N ?
Au-delà d’un certain âge, on dit que les années comptent double. C’est vrai aussi pour le passé. Avoir la chance de déguster un vin ancien, qui plus est dans un millésime exceptionnel, marque les esprits autant que le palais à mon sens, parce qu’il relie en un moment tous les âges de la vie. Le temps se comprime, enfermé au fond du verre, et plusieurs générations d’hommes et de femmes qui ont participé à l’élaboration du vin, soit parce qu’ils ont vendangé ses raisins, soit qu’ils les ont vinifiés, soit qu’ils en ont vanté les mérites – se trouvent réunis dans une communion parfaite ; le calice offert devient alors le réceptacle de l’Humanité ainsi reliée.
C’est ce que j’ai ressenti dans un verre d’Yquem 1921. A un moment donné, tout peut s’arrêter, on s’en fout. Cet état de grâce ne dure que quelques secondes mais ça fait toujours un drôle d’effet. Et boire ses mythes trop tôt, mal préparé, au moment, et surtout, en mauvaise compagnie, peut gâcher la fête et briser le rêve.
Les aléas du direct
Il y a aussi des fois où la bouteille patine, ça mouline : le vin n’est pas au beau fixe. D’une bouteille à l’autre les écarts peuvent être importants.
Et puis on sera toujours plus indulgent avec une vieille dame de quatre-vingt cinq ans qu’avec un petit cador de vingt-cinq. C’est le privilège de l’âge, avec le temps, les défauts passent au second plan. Et après, c’est pareil aussi : il reste le souvenir, forcément toujours un peu meilleur que la réalité, même si elle a déçu. Parce qu’on ne va pas s’encombrer l’esprit de mauvais souvenirs et que les absents deviennent toujours un peu des héros.
Pour terminer, voici quelques noms de vins (liste non exhaustive) dont on dit qu’ils sont les plus grands. C’est une chance de les goûter mais si cela n’a pas lieu, il ne faut pas en faire un drame.
Romanée Conti 1978, Petrus 1961, Cheval Blanc 1947, Lafite Rothschild 1959, Haut-Brion 1929, Mouton-Rothschild 1947, Côte Rôtie La Mouline 1969, Salon 1961, Yquem 1959, Yquem 1975, Climens 1928, Bollinger 1945, Krug Collection 1976, Dom Pérignon Oenothèque 1962…
Et vous, quel vin mythique avez-vous goûté ? Racontez-nous votre expérience, le contexte de la dégustation…. Enfin, si vous êtes encore là après la fin du monde !
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Nul besoin d’etre un collectionneur débridé et furieux, pour courir sans relâche, le porte-monnaie bien fourni après un Leoville Las Cases 1990 ou un Montrose de la meme annee. En primeurs ces cru valaient 90 et 70 ff,hors TVA.
Encore fallait il vouloir les encaver Aujourd’hui encore ces vins sont accessibles une fois dans l’année.
Nul besoin d’etre un collectionneur débridé et furieux, pour courir sans relâche, le porte-monnaie bien fourni après un Leoville Las Cases 1990 ou un Montrose de la meme annee. En primeurs ces cru valaient 90 et 70 ff,hors TVA.
Encore fallait il vouloir les encaver Aujourd’hui encore ces vins sont accessibles une fois dans l’année.
Les vins les plus extraordinaire que j’ai bu sont un Chateau Haut Brion 1959 et à deux occasions cette année un Cru de Cöy 1921 (enclave Yquem au début du XXe siècle) en septembre et octobre. Les deux bouteilles étaient sublimes mais l’une des deux était le vin le plus exceptionnel que j’ai jamais bu avec une longévité en bouche exceptionnelle. Vous trouverez les commentaires sur ces deux dégustations sur mon blog en septembre & octobre : stackanovins@laposte.net
Les vins les plus extraordinaire que j’ai bu sont un Chateau Haut Brion 1959 et à deux occasions cette année un Cru de Cöy 1921 (enclave Yquem au début du XXe siècle) en septembre et octobre. Les deux bouteilles étaient sublimes mais l’une des deux était le vin le plus exceptionnel que j’ai jamais bu avec une longévité en bouche exceptionnelle. Vous trouverez les commentaires sur ces deux dégustations sur mon blog en septembre & octobre : stackanovins@laposte.net