Certains s’en plaignent, d’autres n’ont jamais été touchés… Parmi les reproches dont on accable parfois le vin, celui de provoquer des maux de tête revient souvent. Qu’en est-il vraiment ? En amoureux et grand défenseur – en toute modération s’entend – de la dive boisson, iDealwine se devait de faire le point sur le sujet.
Le vin serait-il le coupable désigné de ces maux de tête qui vous terrassent parfois au lendemain d’une dégustation ? Commençons d’abord par relativiser les choses. A priori, compte tenu de la consommation de vin en France – l’Hexagone est le premier pays consommateur de vin au monde avec environ 45 litres par an et par habitant en moyenne – ce phénomène concerne seulement une partie de la population. Attention, nous parlons bien ici des maux de tête que certains attribuent spécifiquement à la consommation de vin… et non pas de la fameuse « gueule de bois », commune à tous les alcools et due tout simplement à une consommation excessive.
Et d’ailleurs, ce fameux mal de tête, aurait-il une origine… culturelle ? Si en France le vin blanc est souvent pointé du doigt, les Anglo-Saxons, eux, semblent davantage se plaindre du vin rouge. Ils planchent sur le « Red Wine Headache » (RWH), autrement dit le mal de tête lié au vin rouge. Curieux donc, de voir que la géographie semble moduler l’orientation des maux.
Le soufre ?
Le dioxyde de soufre (SO2) est présent dans le vin sous la forme de sulfites. Aux Etats-Unis, dans les années 1970, des réactions allergiques aux sulfites avaient été mises en évidence, conduisant la FDA (Food and Drug Administration) à rendre obligatoire la mention de leur présence sur les étiquettes.
Le soufre, c’est le coupable facile, le « suspect habituel ». En effet, un vin blanc sec en contient en moyenne 30% de plus qu’un vin rouge. Les doses sont encore plus importantes pour les vins blancs moelleux et liquoreux, leur élaboration fragile pouvant rendre nécessaire une quantité supérieure de soufre. En revanche, l’explication est peu plausible pour les détracteurs du « Red Wine Headache »… puisque le vin rouge est justement celui qui contient le moins de sulfites.
Rappelons que le soufre permet de stabiliser le vin, en empêchant la poursuite de la fermentation durant l’élevage. Sans stigmatiser les efforts de nombreux vignerons pour limiter au maximum ces doses, il est indéniable que le soufre est indispensable à la bonne élaboration du vin. Et de toute manière, le raisin produit naturellement des sulfites : le vin « zéro soufre » n’existera donc jamais.
Loin de nous l’idée de réfuter l’existence d’intolérances au soufre. Mais celles-ci ont plutôt tendance à se manifester sous la forme d’asthme par exemple, au-delà d’un simple mal de tête. Malgré tout, rien ne vous empêche de rechercher les vins contenant peu de sulfites. En général, ceux-ci sont élaborés par des vignerons de talent, soucieux de la qualité de manière générale. Une voie toujours préférable à celle du travail bâclé et industriel… première chose à faire donc, consulter les ventes iDealwine 🙂 .
Les tanins ?
Quand on en vient aux vins rouges, l’accusation tombe parfois sur son caractère tannique (connu pour assécher le palais). Les responsables ? Les tanins, qui augmenteraient aussi la production de sérotonine, un neurotransmetteur qui pourrait entraîner les maux de tête. Mais cette accusation omet que les tanins se retrouvent aussi dans le thé, la cannelle, le soja, la noix ou encore le chocolat. On entend moins de plaintes adressées à ces aliments-là…
Le degré d’alcool ?
Voilà peut-être le coupable… mais alors il ne s’agit plus d’un problème lié uniquement au vin. L’alcool, en effet, accélère la production d’urine et fait perdre de l’eau à l’organisme. Celui-ci va donc en puiser dans d’autres organes, là où l’eau est encore présente, comme le cerveau… d’où le mal de tête. Soit dit en passant, les vins fortement alcoolisés sont pourtant ceux qui ont le moins besoin de sulfites, puisque l’alcool participe à stopper la fermentation. Vous suivez toujours ?
Tout le reste ?
L’hypothèse plus probable désignerait plutôt… DES coupables, à savoir la multitude de composantes contenues dans le vin. Dans le cas du vin rouge on pense notamment à l’histamine, un dérivé de l’ammoniac qui dilate les vaisseaux sanguins, et est très présent dans la peau des raisins. Or, par sa fermentation, le vin rouge macère beaucoup plus de temps au contact de ces peaux (qui lui donnent d’ailleurs sa couleur)… CQFD.
La solution reste de tracer son propre chemin, de goûter les vins de vignerons différents, en modulant le degré d’alcool, la quantité de sulfites, voire le cépage… car chacun possède sa propre sensibilité.
De manière générale, il est important de prêter attention au contexte de la consommation. Un bon repas, avant ou pendant, favorisera une absorption plus lente de l’alcool. Accompagner celui-ci de quelques verres d’eau en parallèle, ne peut être que salutaire. Et évidemment, tout cela dans des proportions raisonnables… sinon, il ne faudra pas revenir ici vous plaindre 🙂 .
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Le vin est aussi un alcool à boire avec modération ! Moi j’en prends un à deux verres presque tous les soirs et je n’ai pas mal à la tête. Peut être qu’on a aussi mal si on n’est pas habitué à en boire ou qu’on a une tension artérielle élevée.