« Un Second Cru de Première Classe»… Quelle meilleure formule que celle du magazine Wine Spectator pour désigner Château Pichon Lalande ! Le château Pichon Lalande aujourd’hui aux mains de la famille Rouzaud (groupe Roederer) bénéficie de l’œuvre de chacun des propriétaires qui ont mis le cœur à l’ouvrage pour le hisser peu à peu au rang de « super second ».
La constance et la renommée du domaine : un travail de femmes
La fondation du domaine remonte à 1694. En 1850, à la mort du Baron de Pichon Longueville, son domaine pauillacais scindé entre ses deux enfants. Sa fille, Virginie de Lalande donne son nom au domaine. Celui-ci se distingue nettement de son jumeau par une partition originale. Sur les 73 hectares de vignes, 11 hectares se trouvent sur la commune de Saint Julien; ce qui confère à ce vin une finesse inimitable. Virginie de Lalande et son frère le Baron Raoul, nouvellement propriétaire de ce qui deviendra le domaine Pichon Longueville Baron rivalisent pour diffuser la renommée de leur cru. Femme d’autorité, passionnée de vin, Virginie porte à bout de bras l’essor, puis la consécration du domaine. Ce dernier demeure au sein de la famille fondatrice jusqu’en 1925, où il est racheté par Edouard et Louis Miailhe. De 1978 à 2007, c’est une autre grande dame qui en a tenu les rênes : May-Eliane de Lencquesaing, la fille d’Edouard Miailhe. Grand Chancelier de l’Académie du Vin de Bordeaux, on la surnomme « la Générale », eu égard au parcours militaire de son
époux. L’empreinte féminine laissée par la comtesse un siècle auparavant ne pouvait trouver meilleur écho… D’ailleurs, le parcours passionné dont témoigne Pichon Lalande est loin d’être étranger à la tendresse et l’affection que les amateurs portent depuis toujours aux
vins du domaine.
Du renouveau avec la famille Rouzaud
Les Rouzaud, propriétaires du domaine depuis 2007, ont mis la main à la pâte pour poursuivre l’oeuvre de la famille qui l’a précédée. Sous la houlette de Nicolas Glumineau, les assemblages ont lieu entre décembre et janvier en présence de Frédéric Rouzaud. D’importants travaux de restructuration du vignoble ont été opérés et des études cartographiques du sol et sous-sol ont été menées en parallèle pour parvenir à une parfaite adéquation entre le cépage et le sol. Outre la forte dominante de cabernet sauvignon (61%) déduit de ces études cartographiques, l’encépagement offre une place importante au merlot, promettant au vin davantage de souplesse notamment dans la jeunesse. Le grand vin de Pichon Comtesse allie donc à merveille la concentration d’un pauillac, et des tanins d’une grande distinction. Son terroir exceptionnel qui regarde la Gironde lui permet de mieux résister aux hivers rigoureux et aux étés trop chauds. Dans le cercle fermé des plus grands bordeaux. Il a un potentiel de 10 à 30 ans de garde.
Nicolas Glumineau, le directeur technique aux mille vies
En 2012 Nicolas Glumineau, jeune œnologue qui a fait ses classes dans le laboratoire du très éminent Denis Dubourdieu prend les commandes du second cru classé de Pauillac. Cet homme a été généticien, chanteur d’opéra et soldat en Bosnie. En arrivant à Pichon-Comtesse il a comme objectif de « retrouver l’excellence des vins de la fin des années 1980. ». Les millésimes mythiques 1982, 1986, 1989 sont désormais concurrencés par le trio d’anthologie 2016, 2015 et 2014… cela sûrement grâce au travail d’assemblage minutieux qui a été réalisé pour trouver un équilibre entre la puissance propre au pauillacs et la féminité caractéristique de Pichon.
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