Vins rares et flacons collectors issus de domaines disparus ou de producteurs qui se sont retirés de la scène : les catalogues des enchères iDealwine en regorgeaient lors des dernières enchères de l’année 2017. Parmi ces incunables, deux géants s’affrontaient à Châteauneuf : le domaine Henri Bonneau et les vins de Château Rayas. Deux styles et deux personnalités qui n’ont pas laissé les amateurs indifférents. Zoom sur les belles enchères de cette vente.
Jacques Reynaud, Henri Bonneau… le souvenir de ces deux personnalités culte de Châteauneuf du Pape perdure au travers de leurs vins : les flacons produits par ces deux vignerons emblématiques de l’appellation continuent à faire la Une des enchères. A Château Rayas, Emmanuel Reynaud poursuit l’œuvre de son oncle avec un talent qui s’étend bien au-delà de son célèbre châteauneuf : les cuvées Pignan de Château Rayas (Côtes du Rhône) ou la Pialade, ainsi que les vins issus du domaine et du Château des Tours sont elles aussi plébiscitées. Mais c’est tout de même la finesse du terroir sablonneux de Rayas qui a une fois de fait vibrer le cœur des amateurs lors de la vente du 27 décembre. Des amateurs Français pour une bonne part, mais aussi nombre de clients anglo-saxons, attirés par ce vin au style inimitable, combinant à merveille une extrême élégance et une puissance magistralement maîtrisée. Il faut dire que les châteauneufs du domaine sont encore aujourd’hui distillés au compte-goutte à une clientèle qu’Emmanuel Reynaud gère en direct, et dans un esprit encore parfaitement artisan. Dans le millésime 2009 – un vin déjà sublime dans sa jeunesse mais qui pourra patienter sûrement encore 20 ans, au bas mot – château-rayas a franchi le seuil des 600€ (608€, +21%). Le 2005, qui doit aussi être oublié en cave quelques années, atteignait lors de cette vente 438€ (+7%). On notera par ailleurs la nette progression des prix dans deux millésimes aujourd’hui prêts à boire, le 1999 (+30%) et le 2000 (+32%), tous deux s’établissant à 389€ le flacon.
Autre domaine, autre style : les vins d’Henri Bonneau, plus puissants et épicés que ceux de château Rayas, accèdent au statut d’icône depuis le décès du vigneron en 2016, qui a pour inévitable effet d’accroître la demande pour les vins, en raison de leur rareté. Il faut dire que sur ce petit domaine (6 hectares) les très vieux plants de grenache donnent des rendements extrêmement faibles. La cuvée des Célestins, élevée durant de longues années – une durée variable qui pouvait aller jusqu’à 10 ans, au bout vouloir d’Henri Bonneau – est la cuvée phare du domaine. Un flacon rare, dont on trouvait tout de même plusieurs millésimes lors de la vente du 27 décembre. Au plus haut, le spectaculaire 1998, d’une puissance hors normes, s’est vendu 572€ (+32%). Le 2007, promis à une longue garde lui aussi a atteint 486€ (+43%) tandis que le 1995, aujourd’hui à son apogée vaut 423€ (+50%). Longtemps fermé, le 1999 qui a encore de belles années devant lui a pour sa part vu son cours bondir à 353€ (+83% !).
Consultez le rapport des enchères iDealwine du 27 décembre 2017.
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