Saurigny, Lejeune, Helicon, Stéphane Cossais, Nicolas Barbou… Ces noms ne vous disent rien ? Il s’agit de domaines ligériens qui commencent à affoler les enchères, des signatures encore très confidentielles dont les vins se vendent pourtant à plus de 100€ la bouteille. Enquête !
Nous ne cessons de vous le répéter : la Loire est aujourd’hui l’un des vignobles les plus dynamiques et les plus attractifs, qui regorge de pépites encore peu connues mais tellement qualitatives… A côté des icônes bien connues de tous comme le Clos Rougeard, Dagueneau, Edmond Vatan ou des natures déjà bien installés dans le paysage des grands vins comme Richard Leroy, Mark Angeli, Les Jardins Esmeraldins, ou Stéphane Bernaudeau, nous voyons également régulièrement émerger de nouveaux noms, bien repérés des amateurs qui n’hésitent pas à dépenser des sommes conséquentes pour se les procurer. Petite enquête sur ces signatures ligériennes confidentielles, des domaines récents ou disparus, des vins souvent nature et en provenance notamment de micro-domaines de l’Anjou Noir.
Jérôme Saurigny
Situé à Rochefort-sur-Loire, ce domaine d’Anjou est l’œuvre – vous vous en doutez – de Jérôme Saurigny. Le vigneron a fait ses études d’œnologie et ses classes à Bordeaux, avant de lancer son propre domaine avec une opération de crowdfunding en 2006. Le domaine travaille le plus naturellement possible, dans les vignes comme en cave et produit des vins nature (sans ou avec très peu de sulfites ajoutés).
Les vins de ce domaine intéressent les enchérisseurs sur iDealwine, notamment américains au mois de janvier : une bouteille de Vin de France Grold 2021 et une bouteille de Vin de France Piu se sont chacune adjugée 124€. La cuvée Vin de France Salamandre 2017 s’est quant à elle adjugée 192€ début février.
Clos des Plantes – Olivier Lejeune
Voici encore un domaine d’Anjou ! Le Clos des Plantes a été créé par Olivier Lejeune en 2017, après une première vie dans l’informatique puis des études d’œnologie et une première expérience en Nouvelle-Zélande. Il réussit à reprendre trois hectares de vignes sur de très beaux terroirs, sur la colline de Mont Benault, tout proche de Richard Leroy. Là aussi le travail est naturel et les vins sont sans sulfites ajoutés (ou à dose homéopathique).
En janvier, plusieurs de ses vins ont franchi la barre des 100€, comme le Vin de France Poiesis 2020, adjugé 120€ la bouteille (+29%) et 102€ dans le millésime 2019 (+22%). Un domaine qui a séduit les amateurs français.
Helicon
Ce domaine est également une histoire de reconversion : Constantin Vellis a troqué le conseil en ressources humaines pour s’adonner à sa passion pour le vin et créer ce domaine en 2018. Il exploite ainsi un peu moins de deux hectares dans une approche bio et nature (usage très raisonné du soufre).
Son Vin de France Frênésie 2019 s’est adjugé 105€ en janvier (+12%), faisant le bonheur d’un amateur français.
Stéphane Cossais
Voici un domaine aujourd’hui disparu puisque le vigneron est décédé en 2009. Il s’agissait d’un petit domaine de Montlouis (3 hectares), créé en 2001 et qui a donc produit huit millésimes. Le vigneron s’était notamment formé au Clos Rougeard. Sa production en agriculture biologique, est réputée pour produire parmi les chenins les plus fins et élégants de la région, grâce notamment à des élevages (en demi-muids anciens) très précis.
Les vins de ce domaine se retrouvent régulièrement dans les palmarès des vins de Loire les plus chers aux enchères. Une bouteille de montlouis-sur-Loire Le Volagré 2008 a par exemple été acquise par un amateur italien pour 186€ en janvier.
Nicolas Barbou
Fils de vignerons en Touraine (domaine des Corbillières), Nicolas Barbou a décidé de faire son propre vin récemment, après des expériences en Nouvelle-Zélande, à Sancerre et en Bourgogne chez Jean-Yves Bizot. Peu d’informations sur ce vigneron qui demeure résolument secret…
Sa cuvée de Touraine Oisly Utopie Créative 2019 s’est vendue 124€ au mois de janvier. A noter qu’en 2022 elle se vendait même plus cher, jusqu’à 188€.
