chinoisL’étude 2015 de Vinea Transaction – réseau d’agences spécialisées dans les transactions de vignoble – révèle que seul 2% du vignoble français appartient à des investisseurs étrangers. Un chiffre bien plus modeste qu’on aurait pu le penser après la surmédiatisation de certains achats.

Il demeure néanmoins que de fortes inégalités régionales existent en la matière et on note par ailleurs un ralentissement sensible de ces transactions internationales dans le vignoble français, compensé par un regain d’intérêt de la part des acheteurs nationaux.

Pour prendre un exemple récent, l’entrepreneur belge Chris Cardon, propriétaire du château La Haye (Saint-Estèphe) et du château Bellevue (Pauillac), vient de s’offrir un troisième château dans le Bordelais : le château Vieux Coutelin (Saint-Estèphe). Mais il dispose également – via sa société Bordeaux Vineam – de six autres châteaux dans la région : Bourdicotte, Grand Ferrand, Grillon, Moulin à Vent, La Salagre et Rocher Bellevue.

Le cas de Chris Cardon n’est qu’un exemple parmi d’autres et ces rachats de vignoble par des étrangers sont souvent très médiatisés, notamment les acquisitions faites par les investisseurs chinois dans le Bordelais. Pourtant, les chiffres démentent une quelconque mainmise des étrangers sur le vignoble français, puisqu’ils n’en détiennent qu’environ 2%.

vignoble français et étrangersEn moyenne, les domaines détenus par des étrangers sont d’une superficie de 25 hectares. Les investissements étrangers se concentrent dans le sud et notamment le Bordelais avec 41% du total, soit 194 domaines et 4,6% du vignoble régional. La Provence, forte du pouvoir d’attraction de son climat ensoleillé, attire le plus les investisseurs étrangers, puisque les investissements de ces derniers représentent presque 5% du vignoble régional, soit 2000 hectares pour 62 domaines. Toutes régions confondues, les domaines les plus prisés sont bien entendu ceux des appellations renommées et propices aux exportations.

Concernant l’origine des acheteurs, l’étude dénombre trente nationalités différentes, même si sept pays se partagent 87% des domaines : le Royaume-Uni (22%), la Chine (21%), la Belgique (17%), la Suisse, (9%), l’Allemagne (6%), les Pays-Bas (6%) et les Etats-Unis (6%). Les différentes nationalités d’investisseurs se positionnent différemment sur le marché, selon les régions viticoles : les Chinois par exemple concentrent massivement leurs achats sur la région bordelaise depuis 2010 (68% des acheteurs étrangers de la région et 96% des investisseurs chinois en France), alors que les Américains sont plus attirés par la Bourgogne (23%), les Britanniques par le Languedoc-Roussillon (31%), le Sud-Ouest (58%) et la Bourgogne (26%) et les Belges par la Vallée de la Loire (27%).

Cette tendance de l’acquisition du vignoble par des étrangers qui n’était finalement pas très élevée est de plus entrée dans une phase de ralentissement (exception faite de la région bordelaise grâce aux investisseurs chinois). En effet, sur les années 2000, les étrangers étaient responsables de près de 40% des transactions de vignobles, alors qu’entre 2010 et 2015, ils n’en assurent plus que 10 %.

Malgré ce ralentissement, le volume des transactions ne diminue pas puisqu’on observe un retour des investisseurs nationaux, notamment des vignerons et négociants cherchant à sécuriser leurs approvisionnements.

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