bgne 1Samedi dernier (4 juillet), les régions viticoles de la Champagne et de la Bourgogne ont été inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, lors du 39e congrès du Comité du Patrimoine Mondial. Une bonne nouvelle qui vient récompenser des efforts et un projet portés depuis plusieurs années …

Le Comité du Patrimoine Mondial s’est réuni en Allemagne, à Bonn, du 28 juin au 4 juillet pour étudier les candidatures au patrimoine mondial de l’humanité. Le vignoble français a été particulièrement distingué avec,  parmi les 24 nouveaux sites inscrits, les « coteaux, maisons et caves de Champagne », ainsi que les  « climats » du vignoble de Bourgogne.  Avec ces deux nouvelles inscriptions de sites français, l’hexagone totalise 41 sites au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui la laisse juste au pied du podium, derrière l’Espagne (44 sites), la Chine (48) et l’Italie (51) – le nombre total de site répertoriés par l’UNESCO étant de 1031 -.
unesco 1C’est encore une bonne nouvelle pour la viticulture française qui les accumule ces derniers temps, après la modification de la loi Evin via la loi Macron, l’inauguration du salon Vinexpo par le président de la République (une première) et la victoire en cassation du CIVB contre l’ANPAA sur l’affaire de la campagne « Portraits de Vignerons » … Le patrimoine viticole français semble être de plus en plus reconnu à sa juste valeur. En effet, il ne faut pas oublier l’importance non seulement historico-culturelle de la viticulture française, mais aussi économique puisque la filière vin représente 558 000 emplois directs et indirects en France et se place en deuxième position sur la balance commerciale (derrière l’aéronautique), rapportant 7,6 milliards d’euros à l’export. Le rôle joué par les différents vignobles du pays n’est pas négligeable non plus dans le domaine du tourisme puisque ils attirent chaque année 8 millions de visiteurs, dont 2,5 millions d’étrangers – des chiffres dont les estimations prévoient un doublement d’ici 2030 -.

La Champagne et la Bourgogne ont entamé le processus de reconnaissance de leur patrimoine par l’UNESCO depuis de nombreuses années. Pour la Bourgogne, le projet a été porté notamment  par Aubert de Villaine et le projet de candidature a commencé en 2007. La Champagne est à l’œuvre depuis encore plus longtemps puisque le Comité interprofessionnel du vin de champagne a entamé ce projet dès 2003.

Plus précisément, pour la Champagne, trois sites ont été sélectionnés : la célèbre avenue de Champagne à Épernay, la colline Saint-Nicaise à Reims (avec ses sous-sols de crayères antiques et médiévales) et les coteaux historiques autour d’Épernay. Pour la Bourgogne, l’inscription « est composé[e] de deux éléments: le premier couvre des parcelles viticoles, les unités de production associées, des villages et la ville de Beaune » […] La seconde composante est le centre historique de Dijon qui matérialise l’impulsion politique donnée à la formation du système des climats« .

Concrètement, les retombées espérées sont grandes pour la Champagne qui s’attend à un important afflux oenotouristique. Comme l’explique le viticulteur et président de l’association Paysages de Champagne, Pierre Cheval, « tous les autres sites français qui ont été classés par l’UNESCO ont été débordés d’un point de vue touristique. » La région souhaite ainsi améliorer son offre touristique en matière d’hébergement et de restauration notamment. Un nouvel établissement de luxe devrait d’ailleurs ouvrir ses portes à Champillon : le Royal Champagne, nouvelle extension du concept des Sources de Caudalie qui a fait ses preuves à Bordeaux et près de Paris avec les Etangs de Corot. Concernant la Bourgogne, les enjeux sont légèrement différents, la région étant déjà très connue, la masse de touristes ne devrait pas exploser suite à l’inscription à l’UNESCO. Certains projets oenotouristiques comme celui d’une cité du vin à Beaune devraient avoir plus d’impact. Mais c’est aussi une plus grande responsabilité en matière de gestion du patrimoine (concernant l’urbanisme par exemple) qui est attendue de la part des habitants de ces deux régions dont la valeur du paysage a été officiellement reconnue.

La Champagne et la Bourgogne viennent ainsi rejoindre la juridiction historique de Saint-Emilion (inscrite en 1999) parmi les sites viticoles français reconnus patrimoine mondial de l’humanité. Et ils ne seront probablement pas les derniers … En effet, cette victoire a fait des émules et le Médoc envisage de proposer la candidature du classement 1855, la région du Cognac y réfléchit également.

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