robert parker

Quelle mouche a piqué Robert Parker ? C’est la question qui se pose sur la toile depuis fin janvier, date à laquelle celui qui régit le monde du vin en général et de Bordeaux en particulier depuis bientôt 35 ans, a publié un plaidoyer visant à défendre sa méthode et son action, et qui fait débat sur le forum Lapassionduvin.

Comme s’il était sur la défensive face aux attaques dont il s’estime l’objet, Robert Parker a écrit courant janvier un texte dans lequel il semble justifier a posteriori tous ses avis émis tout au long de sa carrière. Certains ont pu interpréter ses propos comme de l’arrogance : nous, ici, sommes plutôt intrigués par ces justifications qui n’ont pas vraiment lieu d’être tant personne ne conteste le sérieux du travail de Parker, son implication extrêmement professionnelle dans le monde de la critique du vin, indépendamment des différences de goûts que certains peuvent émettre avec le “gourou” américain.

Longue diatribe, propos tranchés, lire ce texte rend perplexe. Le célèbre « Wine Advocate », c’est-à-dire le défenseur, le porte-parole du vin, semble avoir besoin de (se) convaincre de la justesse de ses critiques. Il répond successivement aux différentes catégories qui l’attaquent, ceux qui réclament des vins “authentiques” et/ou “naturels”, des vins avec moins d’alcool, l’émergence de ce qu’il appelle les “néo intellectuels” et “extrémistes” du vin. Et aussi ceux qui, sur le web notamment, voudraient construire leur notoriété sur le dénigrement de sa personne, à qui, au passage, il répond sèchement.

A la manière d’un accusé devant un tribunal, Robert Parker semble se défend, donc. Y est-il réellement acculé, et obligé de justifier tout ce qu’il a apporté au vin et au monde du vin, notamment à Bordeaux ? Reconnu comme l’homme qui a démocratisé le vin, mis à la portée de tous, et surtout des américains, la complexité des vins et des appellations dans le monde, Robert Parker plaide avoir « toujours  écrit au nom des consommateurs de vin ».

Il nie également l’existence d’une “parkérisation” ou tout du moins d’un « goût Parker ». Comme dépassé par son succès, il précise qu’il est impossible de  définir son palais avec des termes manichéens, puisque ses goûts sont très divers. La “parkérisation”  serait donc  plutôt la rançon de sa gloire, une déviance de son travail. On adhère, ou pas.  Mais en tout cas les propos sont nettement moins nuancés que ceux qu’il tenait il y a quelques mois encore dans une interview au magazine Terre de Vins : à propos de son influence à Bordeaux : « C’est le genre de question où je peux apparaître soit faussement modeste, soit arrogant en disant que oui. Je pense que Bordeaux fait de meilleurs vins et connaît une plus grande reconnaissance à travers le monde grâce aux efforts que j’ai faits ces 35 dernières années. »

Rappelons qu’après avoir vendu Wine Advocate fin 2012 à des investisseurs singapouriens, Robert Parker avait quitté sa fonction de rédacteur en chef. Il continue toujours à noter les vins de Bordeaux et les vins produits aux Etats-Unis.

Qu’est-ce donc que ce texte : un testament pour les générations futures ? Un démenti pour les détracteurs de la parkerisation ? Une tentative d’auto-persuasion ? En tout cas, Parker exprime ses états d’âme et on aimerait bien savoir pourquoi…

Pour lire le texte original sur le site du Wine Advocate, voir le billet de Robert Parker (accessible aux abonnés du site uniquement) :

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Robert Parker quitte la rédaction en chef du Wine Advocate

Cet article a 10 commentaires

  1. versmée

    Ces quarante dernières années , j ‘ ai bu des vins encensés par Parker , et qui étaient très mauvais ; des vins massacrés par Parker , et qui étaient très bons ; j’ ai lu des énormes bouquins de copier-collés faits à la va-vite … Je rève d ‘ une France où l ‘ on pourra élever , vendre , et acheter du vin sans demander l ‘ autorisation à M. Parker

    1. Dubourdieu

      Je réponds à votre témoignage que partage de autant que j ai écrit un livre Du Terroir à la Guerre du Goût ed confluences qui en partie dénonce le travail de Parker et la façon dont les notes sont attribuées . La mystification Parker est à son comble à bordeaux, elle a fait beaucoup de mal à ses vins. Sincèrement. Franck Dubourdieu

  2. versmée

    Ces quarante dernières années , j ‘ ai bu des vins encensés par Parker , et qui étaient très mauvais ; des vins massacrés par Parker , et qui étaient très bons ; j’ ai lu des énormes bouquins de copier-collés faits à la va-vite … Je rève d ‘ une France où l ‘ on pourra élever , vendre , et acheter du vin sans demander l ‘ autorisation à M. Parker

    1. Dubourdieu

      Je réponds à votre témoignage que partage de autant que j ai écrit un livre Du Terroir à la Guerre du Goût ed confluences qui en partie dénonce le travail de Parker et la façon dont les notes sont attribuées . La mystification Parker est à son comble à bordeaux, elle a fait beaucoup de mal à ses vins. Sincèrement. Franck Dubourdieu

  3. Vince Schmitt

    Rien contre l’individu, mais Mr parker ne peut pas se cacher non plus. Demander au vigneron Bordelais s’il n’existe pas un gout Parker et comment on fait pour avoir une bonne note.

  4. Vince Schmitt

    Rien contre l’individu, mais Mr parker ne peut pas se cacher non plus. Demander au vigneron Bordelais s’il n’existe pas un gout Parker et comment on fait pour avoir une bonne note.

  5. david

    Parker n’a en rien aider les vins francais. Il les a enfoncé dans une descente infernale de l’apauvrissement de ses propres terroirs. Qu’il prenne sa retraite et je souhaite a la prochaine génération de viticulteurs de tenter de réparer une des plus grandes betises industrielles de l’histoire du vin.

    1. Dubourdieu

      100% ok voir ma réponse au commentaire précédent.
      Sincèrement
      Franck dubourdieu

  6. david

    Parker n’a en rien aider les vins francais. Il les a enfoncé dans une descente infernale de l’apauvrissement de ses propres terroirs. Qu’il prenne sa retraite et je souhaite a la prochaine génération de viticulteurs de tenter de réparer une des plus grandes betises industrielles de l’histoire du vin.

    1. Dubourdieu

      100% ok voir ma réponse au commentaire précédent.
      Sincèrement
      Franck dubourdieu

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