Les résultats de la vente aux enchères des hospices de Nuits-Saint-Georges viennent renforcer le constat global d’un repli du prix des grands vins de Bourgogne ces derniers mois.
Légèrement moins célèbre que la vente des Hospices de Beaune, la vente aux enchères des Hospices de Nuits-Saint-Georges s’est tenue le 10 mars et constitue tout de même un indicateur précieux du marché des grands vins de Bourgogne.
Pour cette 63ème édition, les records sont finis : le résultat de 2,281 millions d’euros affiche une baisse de presque 37% puisque l’an dernier il avait atteint un record de 3,603 millions d’euros, soit tout de même 1,3 millions d’euros de moins. Ce résultat est même en-dessous de celui de 2022 (2,486 millions d’euros). Quatre pièces de vin n’ont pas trouvé preneur.
Alors que la quantité de lots était presque équivalente (150 lots en vente, contre 160 l’an dernier) et la qualité du millésime également, ces résultats s’expliquent essentiellement par le ralentissement du marché et plus particulièrement celui des grands crus de Bourgogne, que nous avons également observé chez iDealwine. En effet, dans les enchères iDealwine, le prix moyen du vin de Bourgogne a baissé de 35% en 2023.
Rappelons que déjà, en 2023, il affichait un résultat en net retrait par rapport à celui de 2022.
Pour autant, cela n’a pas empêché certaines cuvées d’établir des records, c’est par exemple le cas des Nuits-Saint-Georges 1er cru les Saint-Georges. La cuvée Hugues de Perdrizet s’est par exemple vendue 60 000€. La pièce des bienfaiteurs, un assemblage des neuf premiers crus du domaine, a également battu de peu son record, se vendant 68 330€, somme qui sera reversés à la fondation Clément-Drevon, un organisme bourguignon qui finance des projets dans le cadre de la recherche médicale, la valorisation des données de santé et la formation scientifique.
