«Je t’aime, moi non plus » est sans doute la phrase qui correspond le mieux aux relations entre Chinois et Français. Alors que de plus en plus de Chinois deviennent de fins connaisseurs et amateurs de vins français, achetant de belles bouteilles et même des domaines viticoles en France, ces achats sont bien souvent décriés en France. Alors, « buveurs d’étiquettes », effet de mode ou réel intérêt ? Laurence Lemaire essaye de clarifier les rapports qu’entretiennent la Chine, et la France autour du vin.
Bordeaux est la capitale mondiale du vin : terroir exceptionnel, superficie du bordelais, grandes exploitations, notoriété, communication offensive, sont autant de facteurs qui lui ont permis d’avoir une place primordiale dans le monde du vin. La Chine, aux prémices de son histoire avec le vin, a découvert le vin principalement par les vins de Bordeaux, elle est donc devenue leur terre de prédilection. Sur quelques 7 400 propriétés viticoles que compte le Bordelais, plus de 70 châteaux ont été achetés par des Chinois depuis 1997.
Pour parler de ces relations complexes, l’auteur a choisi de laisser parler les acteurs principaux chinois ou bordelais : investisseurs, sociétés spécialisées dans la vente de châteaux, œnologues… C’est donc un concentré d’entretiens, de points de vue internes, saupoudré d’explications techniques, d’accords mets-et-vins, de détails juridiques.
Un point de vue original et bien documenté sur les différences et les points communs entre les deux cultures que Laurence Lemaire résume en citant le philosophe Lin Yutang. « De tous les peuples, ceux qui ont le plus de points communs, ce sont les Français et les Chinois : sens du raffinement, goût pour les mots, la peinture, la cuisine, une vénération pour l’éducation, goût pour l’humour, l’humour pour rien, pour se faire plaisir, pour communiquer » De l’importance de vivre.
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