CaveDioterieJoguet copieDepuis quelques années les vins du domaine Charles Joguet ont retrouvé une précision, une densité et une élégance de tannins qu’on déguste rarement à Chinon. De grands vins de plaisir et de garde qui nous rappellent que la Loire reste en France le vignoble des belles et bonnes affaires !

Charles Joguet crée le domaine en 1957. Après de longues études artistiques (peinture et sculpture), il reprend en main la propriété familiale à la mort de son père. Avec sa mère (dont les initiales JMV ornent encore les capsules des vins du domaine) il travaille soigneusement ses vignes et produit un bon vin essentiellement sur le Clos de la Dioterie qui accueille des vignes depuis plusieurs siècles… Le plaisir qu’ils prennent dans cette activité les pousse à vouloir la développer.
C’est alors qu’entrent en scène auprès de Charles trois hommes aux personnalités fortes dont les suggestions seront déterminantes.
Marcel Angelliaume, tout d’abord, vigneron à Cravant, qui lui dit au décès de son père : « Charles, mets ton vin en bouteilles. Tu auras bien des tracas, des ceci, des cela, mais si tu es ennuyé, tu viendras me voir. Et puis ta mère se débrouillera mieux pour le vendre s’il est en bouteilles. » Charles suit son conseil, tout comme ceux en 1959 de Jacques Puisais, aujourd’hui Président d’honneur des Œnologues Internationaux, fondateur de l’Institut du Goût, puis en 1963 du père Tafonneau, probablement le meilleur vinificateur de tout Chinon à l’époque. S’inspirant de leurs conseils, Charles peut concrétiser ses projets en plantant entre 1962 et 1976 Les Varennes du Grand Clos, le Clos de la Cure et le Clos du Chêne Vert.

Charles Joguet est un personnage non-conformiste, dont les idées originales donneront naissance à de nombreuses innovations techniques. Par exemple, l’introduction dès 1975 des premières cuves inox à pigeage Autre exemple, la vendange est récoltée dès cette époque en petites caissettes de 20 kg – pour ne pas écraser les raisins – et ajourées – pour permettre un séchage de la vendange en cas de pluie…
Surtout, Charles Joguet, dès la fin des années 1950 en s’inspirant des pratiques de la Bourgogne, a forgé sa conviction qu’il faut absolument récolter, élever et commercialiser séparément les vins provenant de parcelles différentes, dont le terroir et l’âge des vignes diffèrent. C’est à l’époque une idée très novatrice dans la Loire, où la plupart des vignerons pratiquent alors un assemblage de toutes leurs vignes.
C’est dans cet esprit qu’en 1982, Charles Joguet plante un hectare de Varennes du Grand Clos en cabernet Franc de Pied – c’est-à-dire sans porte-greffes – pour tenter de retrouver les caractéristiques des vins d’avant le phylloxéra.

Au début des années 1980, Charles Joguet s’emploie à pérenniser son domaine. Pour y parvenir, il décide de s’entourer d’hommes aux compétences complémentaires, à qui il pourra remettre progressivement la clé des chais pour se consacrer à nouveau à la peinture et à la sculpture. Ainsi en 1983 il fait venir Michel Pinard pour assurer le suivi du vignoble et des vinifications et qui sera à l’origine des millésimes mythiques de 1989 et 1990 et des millésimes qui suivront jusqu’au millésime 2004. Ensuite, en 1985, le domaine prend une nouvelle dimension avec l’arrivée de Jacques Genet et sa famille comme partenaires. Outre un petit hectare de vignes situé sur le joli coteau de Monplaisir, dont le terroir est fort proche de celui du Chêne Vert, Jacques Genet apporte ses terres du Plateau de Beaumont-en-Véron, sur lesquelles seront plantés dix hectares de cabernet franc dans les années qui suivront. En 1997, quarante ans tout juste après avoir créé le Domaine qui porte son nom, Charles Joguet tire sa révérence viticole pour se consacrer entièrement à son autre œuvre, son autre passion jamais éteinte : la peinture.

EquipeJoguet copieLe domaine s’étend aujourd’hui sur 36 ha en appellation Chinon et sur 3 ha en appellation Touraine, plantés en chenin. Tous les sols sont intégralement travaillés et parfois laissés enherbés. Les traitements sont aujourd’hui extrêmement limités et n’utilisent que des produits “verts” sans rémanence dans le sol.
Le domaine replante et remplace les ceps uniquement par sélections massales provenant de ses propres vignes (bouturage des souches anciennes du Clos de la Dioterie et du Clos du Chêne Vert). Une viticulture très précise  et minutieuse amène chaque année les raisins à leur meilleure maturité possible.
Les vendanges sont effectuées entièrement à la main avec une équipe d’une soixantaine de vendangeurs. Un tri draconien est effectué dans la vigne, au pied du cep, pour ne garder que les grappes dont la maturité est parfaite : toutes les grappes indésirables sont aussitôt écartées. Un second tri est également fait avant l’encuvage.
Une cuverie thermorégulée équipée en partie de cuves à pigeage permet de maîtriser chaque vinification en fonction de l’identité du vin, puisque ce sont 7 ou 8 styles de vins très différents qui sont produits chaque millésime en fonction des différents terroirs, de l’âge de la vigne, de l’exposition de la parcelle, du type de vinification et de l’option d’élevage retenue.

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VP Loire Joguet

VP Loire Joguet Dioterie

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