L’Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer (FranceAgriMer) vient de publier les résultats de son étude quinquennale sur la consommation du vin en France. Petite synthèse de l’étude.
De plus en plus de Français consomment du vin occasionnellement :
FranceAgriMer réalise une étude de consommation du vin en France tous les cinq ans depuis 1980 et les résultats de la huitième enquête1 viennent d’être publiés. Cette édition de l’étude voit pour la première fois depuis vingt ans la part des non consommateurs de vin reculer au profit des consommateurs occasionnels qui passent ainsi de 45% en 2010 à 51% en 2015, soit le chiffre le plus haut depuis le début de ces enquêtes en 1980. Les personnes ne déclarant pas consommer de vin ne représentent plus qu’un tiers de la population (33% en 2015 contre 38% en 2010), voire moins si l’on prend en compte la consommation exceptionnelle de champagne. Le pourcentage des consommateurs réguliers, lui, se stabilisent après une baisse régulière depuis 1980 (51% des personnes consommaient du vin tous les jours ou presque en 1980, contre 16% aujourd’hui). Ainsi, depuis 1980, la consommation occasionnelle de vin a largement pris le pas sur la consommation régulière (et la non consommation). Plus précisément, concernant les consommateurs occasionnels, la part des consommateurs « occasionnels fréquents » a légèrement augmenté, à 41%, laissant 59% de consommateurs « occasionnels rares ».
Deux fois moins de femmes que d’hommes consomment régulièrement du vin :
Cette tendance n’est pas une nouveauté, les femmes consomment moins de vins que les hommes et surtout moins régulièrement. La consommation occasionnelle de vin est quant à elle presque équivalente selon le sexe : elle concerne 52% des hommes et 50% des femmes en 2015. C’est donc la part des non consommateurs qui est assez largement plus élevée chez les femmes que chez les hommes (39% contre 25% en 2015).
La consommation régulière de vin augmente avec l’âge :
C’est une autre tendance de consommation connue depuis longtemps : les personnes âgées et notamment les plus de 60 ans consomment plus de vin que les jeunes. Par exemple, la proportion des consommateurs qui boivent du vin tous les jours passe de 1% chez les 15-24 ans à 38% chez les plus de 65 ans. Il est également intéressant de voir que l’âge auquel la consommation de vin concerne au moins 70% des personnes a nettement reculé : en 1980, ce seuil était franchi dès la tranche des 20-24 ans, alors qu’en 2015 ce n’est le cas qu’au-delà de 45 ans. De même, la proportion des consommateurs réguliers dépassait celle des occasionnels dès la tranche des 25 ans en 1980, alors qu’aujourd’hui ce basculement ne se fait qu’au-delà de 70 ans.
Une meilleure perception du vin :
Par rapport à la dernière enquête d’il y a cinq ans, on note un regain d’intérêt pour le vin. Les personnes interrogées sont par exemple plus nombreuses à aimer son goût, à déclarer s’intéresser au vin et sont au contraire moins nombreuses à concevoir le vin uniquement comme une boisson réservée aux grandes occasions. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement global d’un plus grand intérêt des Français pour la gastronomie, le fait maison, la nourriture saine et les accords mets et vins.
Une consommation plutôt festive :
La part des Français qui ne consomment jamais d’apéritif est en diminution (23% en 2000, 15% en 2015) et les vins les plus consommés à cette occasion sont les vins blancs, suivis par les rosés et les vins doux naturels. Le vin rouge reste donc encore largement associé au repas. Il apparait également que les vins sont plus consommés le weekend qu’en semaine, le vin est donc encore associé un moment un peu festif. Enfin, l’enquête souligne également que la convivialité d’un repas détermine la consommation de vin : lors d’un repas ordinaire, 16% des personnes interrogées ont presque toujours du vin à table, cette proportion passe à 22% lors d’un « repas amélioré » et à 58% pour un « repas amélioré avec invité » ; le vin est également plus consommé lors des repas chez des amis ou de la famille que lors de repas au restaurant (avec amis ou famille) : 60% dans le premier cas (66% en 2010) contre 47 dans le deuxième (56%).
1 L’enquête est effectuée en face à face à domicile auprès de 4030 personnes représentatives de la population française âgée de 15 ans et plus (l’échantillon de l’enquête est construit selon la méthode des quotas).
Accéder à l’étude FranceAgriMer