encheres-Coche-Dury-juillet-2019Explorons ensemble les raretés qui ont fait la Une des enchères au cours du mois de juillet. Une incursion au cœur des grands vignobles.

Aucun répit durant l’été pour les ventes aux enchères ! Et ce n’est pas étonnant, car vous êtes toujours plus nombreux, chers amateurs, à suivre nos ventes depuis votre serviette de plage : désormais, les connexions à notre site s’effectuent majoritairement de vos téléphones portables. Du coup, en juillet vous n’avez laissé passer ni les rarissimes flacons signés Jacky Truchot – signature collector en Côte de Nuits– ni les emblématiques chinons du domaine Charles Joguet, proposés dans des millésimes qui font aujourd’hui référence (1989, 1990). Et vous avez par ailleurs jeté votre dévolu sur les meursaults Perrières de différents domaines, Coche-Dury et Roulot en tête.

Jacky Truchot, un collector

encheres-Truchot-juillet-2019-uneNe cherchez pas ce nom parmi les millésimes les plus récents proposés à la vente sur votre site préféré : Jacky Truchot a achevé en beauté son parcours de vigneron en vinifiant le superbe 2005. Ce domaine de sept hectares a depuis été repris, via un investisseur, par David Duband. L’une des particularités des vins – qui explique leur succès planétaire – tient à l’ancienneté des vignes dont ils sont issus, certaines dépassant le siècle. Déjà rares en bouteilles, les grands crus sont carrément introuvables en magnum. C’est ainsi que, à l’issue de nombreuses enchères successives, le clos-de-la-roche a atteint 4621€ pour un magnum de 2002 (+27%) et 4499€ pour un même format, en 2001 (+23%). Toujours en magnum, le charmes-chambertin Vieilles vignes 2005 a lui aussi été adjugé 4621€ (+52%).

Meursault Perrières, un climat convoité

Carte-Meursault
Merci à Sylvain Pitiot pour ses exceptionnelles cartes des appellations de Bourgogne, accessibles via l’application ClimaVinea

Les enchères sur iDealwine ont ceci d’exceptionnel qu’elles ouvrent l’accès aux climats les plus prisés de Bourgogne. Et le vignoble des Perrières, qui couvre 13,7 hectares à Meursault, en fait indéniablement partie. L’un de nos clients a coutume de dire que, au fil des mois et des ventes, il trouve tout ce qu’il cherche… à condition d’être patient. Les enchères du mois dernier ont donné l’occasion aux amateurs de chardonnays les plus aboutis d’arpenter les différentes facettes de ce climat qui donne des vins d’une grande richesse (le chardonnay atteint de belles maturité sur ce terroir précoce), équilibrés par une belle minéralité qu’ils doivent au sol pierreux et calcaire. Ceux qui recherchaient les plus prestigieuses étiquettes ont été comblés : ils ont ainsi pu jeter leur dévolu sur le 2014 du Domaine Coche-Dury, adjugé 1885€ le flacon, ou le 2016 qui a atteint 1824€. Face à ce géant de l’appellation, dont les tout derniers millésimes font des étincelles à la faveur d’une légère inflexion dans le style des vins (moins marqués par les notes grillées, caractéristiques des millésimes plus anciens), le domaine du comédien Jean-Marc Roulot ne cesse de voir ses prix grimper. Le 2012 a été adjugé 888€ (+14%). Par comparaison, le 2011 du domaine des Comtes Lafon vendu 231€ (+15%) semble beaucoup plus attractif, et pourrait voir ses cours s’apprécier dans le futur. Et que dire des autres domaines si ce n’est qu’ils offrent une alternative de passionnante à ce trio de tête ? Dans le superbe millésime 2010, un flacon signé Pierre Morey s’est vendu 195€ (+15%) tandis que le 1998 atteignait 122€. Plus attractifs encore, les flacons étiquetés Bouchard Père et Fils (en 2005) et Bouzereau (en 2010), deux domaines réputés pour la capacité de garde de leurs meursaults Perrières, ont tous les deux trouvé preneur à 85€. Deux belles opportunités. Notons enfin que le meursault Clos des Perrières, monopole du domaine Grivault – une parcelle qui mériterait le classement en grand cru -, a quant à lui été adjugé 116€. Une étiquette à suivre de près.

Chinon : le domaine Charles Joguet au sommet

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Autre bagarre d’enchères mémorable, celle qui a opposé des amateurs de l’Hexagone à des enchérisseurs connectés depuis l’Europe du Nord (Danemark), le Japon ou les Etats-Unis pour mettre la main sur d’introuvables flacons issus du domaine Charles Joguet, à Chinon. Il faut dire que là, question rareté, il était difficile de rêver mieux. 1989, millésime iconique dans la Loire, et tout particulièrement chez ce vigneron, était représenté par le climat le plus solaire du domaine, le Clos de la Dioterie. Vendangées toujours en dernier, les deux hectares de vieilles vignes (celles-ci dépassent aujourd’hui les 80 ans), au très faible rendement (30hl/hectares) donnent un vin alliant à merveille concentration et puissance. Chez iDealwine nous avons eu l’occasion de goûter il y a quelques mois le Clos de la Dioterie dans le somptueux 2015, en compagnie d’Anne-Charlotte Genet. Anne-Charlotte, qui nous avait fait le plaisir d’une visite à Colombes, est la fille de Jacques Genet. Son père s’était associé à Charles Joguet à partir de 1985 avant de reprendre définitivement le domaine. Anne-Charlotte lui a succédé, âgée de seulement 26 ans, poursuivant avec talent le travail de son père, et menant le domaine à la conversion bio (la certification a été obtenue en 2013). Le 2015 goûté avec elle, éblouissant de précision, dégageait une énergie phénoménale. Une future star, à suivre de très, très près ! Pardon, on s’éloigne. En juillet c’était donc le 1989 qui était livré aux enchères. Un amateur français l’a remporté pour la somme de 243€. Plus rares encore, les flacons issus de vignes franches de pied. On ne les voit que très épisodiquement passer sur iDealwine. Quelques flacons de la cuvée Les Varennes du Grand Clos ont respectivement atteint 268€ dans le millésime 1989, 225€ (1988) et 177€ (1990) et 148€ (1996). Une série que nous ne sommes pas prêts de revoir sur la plateforme. Si vous vous demandez ce qu’est une vigne franche de pied, le Blog iDealwine vous décrypte tout cela, bien sûr. Sans déflorer l’article, sachez que, au domaine Charles Joguet, il s’agit de plants de cabernet franc qui n’ont pas été greffés sur des porte-greffes américains – ceux qui avaient été introduits dans le vignoble à la suite du phylloxera -. Une rareté de plus, donc, que les amateurs ont saluée en juillet dans les ventes aux enchères.

Accédez au rapport complet des ventes aux enchères de vin du mois de juillet 2019

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