Emmanuel Macron vin

Au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré, une sommelière attitrée sélectionne les flacons servis avec une cave de près de 12 000 bouteilles issues des plus grands domaines français. Pourtant de Jacques Chirac à François Hollande en passant par Nicolas Sarkozy, aucun président ne daignait vraiment s’y intéresser. Emmanuel Macron, qui n’a jamais caché son amour pour la dive bouteille, pourrait faire exception. L’occasion pour le vin français d’être enfin soutenu et non plus combattu ?

« S’ils pouvaient avoir un avis sur les menus, jamais je ne les ai vus intervenir dans le choix d’une bouteille » confiait Bernard Vaussion qui travailla 40 ans dans les cuisines de l’Elysée. Le vin pour les présidents de la Vème République ? Au mieux, un peu d’intérêt, au pire une totale indifférence.  Le général de Gaulle aimait les champagnes de Drappier ou Laurent Perrier et Pompidou les bordeaux (depuis son passage dans une certaine banque Rothschild, il aimait les grands crus de Pauillac mais également le château-poujeaux). Mais Jacques Chirac préférait la bière, Nicolas Sarkozy ne buvait pour ainsi dire pas d’alcool et François Hollande ne s’est jamais exprimé sur le sujet…

Cette question du rapport personnel du chef de l’Etat au vin n’est pas anecdotique tant les présidents successifs n’ont traité la question du vin que sous le prisme de la santé. Sans doute par manque de passion pour le sujet. Le président est pourtant le premier ambassadeur du vignoble français et son palais, l’Elysée n’en est-il pas le meilleur écrin pour en faire la promotion ? -Le président Chirac demandait des fiches sur les vins servis en cas de questions de l’un de ses hôtes-. Car ce sont bien des bouteilles françaises que les chefs d’état et  de gouvernement se voient offrir lorsqu’ils sont reçus à l’Elysée. La cave de l’Elysée d’ailleurs, ne contient aucun vin étranger. Et pour la filière viticole, les chantiers restent immenses : tarifs douaniers dans de nombreux pays comme la Chine, développement de l’oenotourisme sur le territoire et communication sur le vin strictement contrainte par la loi Evin.

Emmanuel Macron, un président qui aime le vin

Dans un entretien à Terre de vins fin 2016, Emmanuel Macron exposait sa vision du vin. S’il avoue des goûts classiques : blancs de bourgogne et rouges de bordeaux, il confiait également au magazine son faible pour des références plus sophistiquées : l’excellent Roc de Cambes en côtes de Bourg, ou les rouges de Bandol. Pour lui, « un repas sans vin est un repas un peu triste ». La fin de politiques systématiquement hostiles au vin ? Peut-être car à la question de savoir s’il fallait encore augmenter le symbole de prévention du vin pendant la grossesse, il répond :  » je n’y suis pas favorable. […] la réponse n’est pas forcément à chercher dans la taille de l’étiquette, plutôt dans la prévention, dans le travail que l’on doit faire dès le Planning familial ».

Surtout, il définit le cap pour les années avenir vis-à-vis des autres pays. Il faut selon lui « renforcer notre efficacité à la promotion export. Nous devons obtenir ce que les Chiliens ont obtenu avec la Chine notamment : la fin des droits de douane. Je veux aussi promouvoir et faire reconnaître nos indications géographiques avec les grands pays ». Les droits de douane passeraient de 50 à 0% en Chine, une véritable révolution pour le secteur.

Puisque c’est donc un ardent défenseur de la cause viticole qui entre à l’Elysée, gageons que le nouveau président ne prendra pas la décision inepte de mettre en vente aux enchères une partie de la cave de l’Elysée, au motif que certains vins sont devenus « trop chers ».

Audrey Bourolleau à l’agriculture ?

Audrey Bourolleau vin

C’est elle qui était chargée des questions agricoles du projet d’Emmanuel Macron. Passée par Baron Philippe de Rothschild, France Boissons puis à l’Union des Côtes de Bordeaux, elle était devenue secrétaire générale de Vin et Société (organisme de défense des intérêts de la filière viticole en France). « Elle a abattu un boulot formidable, c’est une championne de l’organisation et de l’efficacité. C’est simple, je la vois ministre » confiait un proche du futur président. Elue femme de l’année en 2014 par la RVF,  la nomination de cette formidable ambassadrice du vignoble français à un poste clé (ministre, secrétaire d’Etat ou conseillère aux affaires agricoles) serait une formidable nouvelle pour la filière viticole française. Chez iDealwine, tous nos vœux accompagnent cette femme aussi discrète que talentueuse et redoutablement tenace : bonne chance Audrey !

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Cette publication a un commentaire

  1. David

    Que l’on apprécie les idées véhiculées ou non, on ne peut que se satisfaire d’un président au pouvoir attaché à la culture viticole française !

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