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La Maison Chapoutier vient d’organiser à Paris une dégustation de l’ensemble des vins de sa gamme. Un véritable marathon car, entre les appellations du Rhône, du Roussillon et d’Australie, près d’une centaine de vins étaient présentés !

Cette dégustation avait le mérite de proposer absolument tous les vins de la maison, du simple vin destiné aux linéaires de la grande distribution aux crus les plus prestigieux de la colline de l’Hermitage.

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Dans la gamme des vins du Rhône de négoce les deux côtes-du-rhône (Belleruche 2012 et le village “Signargues” 2011) sont de très belle facture, agréables, faciles, équilibrés avec un net supplément de densité sur le village. Si l’on passe au nord, le crozes Les Meysonniers 2011 et le saint-joseph Deschamps 2011 sont très équilibrés, plutôt tonique et frais pour le crozes et plus sauvage, avec plus de personnalité pour le saint-joseph. La nouvelle cuvée de Saint-Joseph, Les Granilites 2011 est un net cran au-dessus, un joli jus fruité, vivant, très plaisant mais avec du fond. Le Cornas Les Arènes 2010 est dans un passage boisé un peu marqué, par contre la cuvée Les Bécasses en Côte Rôtie 2010, sans atteindre des sommets de complexité, offre une jolie matière déliée, fraiche et tendue, un beau vin de repas. L’Hermitage Monnier de La Sizeranne 2010 est très proche du vin précédent dans son esprit et son équilibre et sa version 2007 offre une petite évolution aromatique sympathique au nez et en bouche avec peut-être une matière un peu plus dense que le 2010.

On passe maintenant à la gamme des sélections parcellaires. Un autre monde, et pas seulement sur le papier ! Les deux rouges de Châteauneuf sont de très beaux vins tous les deux. Barbe-Rac souffre évidemment un peu de son millésime (2008) mais reste d’un haut niveau avec toutefois un léger manque de complexité. Croix-de-Bois 2010 est par contre un vin avec tous les curseurs au maximum, tout en restant équilibré. Un superbe nez très fruité, dense et profond, pur et frais, notes de fraise marquées, bouche magnifique d’équilibre frais et fruité, sapide et terriblement séduisante. Les deux versions rouges du Crozes-Ermitage Les Varonniers (2010 et 2001) se présentent avec une certaine discrétion, encore un peu boisé pour le premier et sur une évolution un peu simple pour le second. Par contre le Saint-Joseph Les Granits 2010 est nettement une marche au-dessus avec une belle expression agréablement sauvage de la syrah, donnant aussi la sensation d’un terroir marqué, avec beaucoup de personnalité, montrant une fois de plus que les beaux terroirs de Saint-Joseph sont au niveau de ceux de l’Hermitage ou de la Côte Rôtie. Voire même supérieurs comme c’est le cas avec le vin suivant, la cuvée La Mordorée 2007 en Côte Rôtie, qui, aussi bon soit-il, semble un peu moins intéressant que le Saint-Joseph.

On attaque ensuite les grandes cuvées d’Hermitage. Ce jour-là, Le Pavillon 2010 semblait planer au-dessus du peloton avec un nez d’une densité minérale étonnante, voire fascinante, une bouche superbe d’équilibre et d’intensité avec un élevage parfaitement intégré et une matière juteuse et profonde totalement envoûtante. Du très, très grand vin… Juste un petit cran en dessous, Le Méal 2010, dans le même esprit mais à peine moins dense, puis Les Greffieux 2007, un chouïa plus lourd, marqué par une expression un tout petit peu plus simple de la syrah et L’Ermite 2008 qui s’en sort très bien pour le millésime, mais qui n’a tout de même pas le même niveau de concentration que les autres, ce qui permettra de l’ouvrir un peu plus vite !

Dans le Roussillon, belle surprise avec l’ensemble des vins de la propriété de Bila-Haut dont les deux cuvées parcellaires V.I.T. 2010 et L.I. 2009 sont de très haut niveau, au sommet de la région, le 2010 présentant comme on pouvait s’y attendre un supplément d’équilibre et de fraicheur. Mais la cuvée L’Esquerde 2011 et le côtes-du-roussillon 2012 sont également de très jolis vins, plus sur le fruit et la séduction immédiate, et également bien moins onéreux…

La gamme australienne ne nous a pas parue très convaincante, présentant des vins un peu épais et lourds qui n’ont pas grand-chose à voir avec la minéralité aérienne des hermitages de la maison…

Enfin, dans la gamme des blancs les entrées ou milieux de gamme (Belleruche en côtes-du-rhône, Petite Ruche et Les Meyzonniers en Crozes, Saint-Joseph Les Granilites, Châteauneuf La Bernardine) jouent parfaitement leur rôle à leur niveau. Des vins faciles à aborder, plutôt frais, bien faits, faciles à placer à table mais sans offrir non plus une personnalité folle…

Les sélections parcellaires sont évidemment d’un autre niveau, en particulier Les Granits 2010 en Saint-Joseph, dynamique et minéral, ou l’Ermitage Le Méal 2010, puissant, dense, un peu marqué par le bois, mais belle matière. D’une façon générale, le niveau des blancs paraît un tout petit peu en retrait par rapport à celui, exceptionnel il est vrai, des rouges.

Au final une très grande dégustation, un moment rare aussi, offrant la possibilité d’un tour d’horizon complet dans de très beaux terroirs et, pour iDealwine, une dégustation qui tombe à pic puisque débutait  a quelques jours une vente de grands contenants dont des magnums, des jéroboams et des mathusalems des grandes cuvées de la maison… Chapoutier !

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