Barbie

2011, année de la bronze. Mais viticolement parlant, sera-ce un cru d’exception, comme les exceptionnels millésimes 1921 et 1961 ? Statistiquement, on aurait donc une chance sur cinq.

1911 : année atypique puisque tout est bon, voire très bon dans la plupart des vignobles… sauf Bordeaux ! A l’exception, toutefois, de certains crus de la rive droite tels qu’Ausone ou Cheval Blanc. La Bourgogne, la Champagne, le Rhône et la Loire ont produit d’excellents vins.

1921 : Mythique. A Bordeaux bien sûr, surtout dans les liquoreux (Yquem, mais aussi Suduiraut, Climens, Rayne Vigneau, la Tour Blanche, Coutet ont produit des vins de légende) et sur la rive gauche. Bourgognes blancs, champagnes, vins de Loire sont de superbes réussites. Seule ombre au tableau : la vallée du Rhône.

1931, 1941, 1951 : millésimes médiocres, de pluie, de grêle, de guerre… Circulez, y a rien à boire du côté des vins rouges ou des blancs secs. Tournez vous, en cas d’obligation (anniversaire, entre autres) plutôt vers les vins doux naturels. Hors de ceux-là, point de salut !

1961 : Ken, l’éternel fiancé de Barbie, aux cheveux collés et au sourire Colgate, débarque dans les chaumières.

Dans le vignoble, le millésime est mythique, partout. Bordeaux exulte : c’est l’une des plus grandes années depuis l’après-guerre. Certes réduite, la récolte est de grande qualité, avec une maturité parfaite des raisins.

On retiendra Cheval Blanc, Mouton Rothschild, La Conseillante, Cos d’Estournel, Ausone, Haut-Bailly, Haut-Brion, Lynch Bages, Latour à Pomerol.

Dans le Rhône, Hermitage La Chapelle de Paul Jaboulet Aîné, Château Rayas, et en Bourgogne, la Romanée-Conti, le Clos de Tart Grand Cru de Mommessin…

1971 : également un excellent millésime un peu partout, excepté dans le Rhône. A Bordeaux, les vins ont failli éclipser un temps les 1970. La raison veut qu’ils rejoignent sagement leur rang de très bons vins. La rive droite tire bien son épingle du jeu et le Sauternais est sensationnel. Optez pour les valeurs sûres : Coutet, Climens, Rieussec, Yquem, Lafaurie-Peyraguey.

1981 : à Bordeaux, la rive gauche s’en est beaucoup mieux tirée que la rive droite… Les pomerols ont comme un goût de rose fanée… :-).

Plus sérieusement, l’année 1981 est intéressante en vallée de la Loire, de très bonne qualité en Alsace et dans le Beaujolais, mais assez contrastée en Bourgogne (plus réussie en rouge qu’en blanc) et en vallée du Rhône.

1991 : Un millésime difficile… Gelées, mauvais temps, pluie… Pas de Petrus cette année-là à Bordeaux, mais les vins qui ont été produits (dans des quantités réduites en raison d’une sélection sévères) réservent parfois d’excellentes surprises à la dégustation. On a testé avec Palmer et Pichon Comtesse, le rapport qualité-prix est incroyable. On attend les commentaires de tous ceux qui ont goûté le Château d’Yquem 1991 en grand format. Millésime délicat en Bourgogne également, le froid ayant produit des vins de style sévère. Le Rhône Nord fait exception dans cette année morose, avec la trilogie de Guigal (La Mouline, La Turque, La Landonne) qui reste au firmament !

2001 : souvent occultée par le millésime 2000 qui avec son triple zéro a bien fait parler de lui, 2001, première année du millénaire, reste une excellente année dans le Bordelais. Aujourd’hui beaucoup de 2001 surclassent même certains 2000.

Ils attaquent, pour la plupart, leur phase d’apogée… Ne les laissez pas passer, car les prix sont restés plutôt doux, du moins pour l’instant.

Pour en savoir plus et connaître la notation des millésimes, région par région, consulter la rubrique La Saga des millésimes.
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