Petits millesimesLes millésimes vedettes 1982, 1990 des meilleurs domaines et châteaux comme Petrus et Romanée Conti font s’envoler les enchères dans les salles de vente. Ces mêmes vins dans des millésimes moins cotés affichent des prix bien plus raisonnables. Une telle différence de cote est-elle vraiment justifiée ?

Olivier Berrouet (Petrus) et Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti) apportent une réponse nuancée dans une passionnante interview publiée par Blouin ArtInfo à propos de la réputation parfois injustifiée de certains “petits” millésimes de leurs propriétés respectives.

Comme l’explique Aubert de Villaine, le directeur  et co-propriétaire du domaine de la Romanée Conti, on dira d’un vin qu’il est « un grand millésime» si la météo a été favorable, très ensoleillée durant l’été, assurant une pleine maturité des raisins. Cependant, on oublie que des vins qui ont subi une météo moins clémente sont certes « moins spectaculaires au départ »  mais peuvent avoir « une structure plus intéressante ». Ainsi, sur le long terme, d’après Aubert de Villaine, les petits millésimes peuvent très bien rattraper voire battre les grands ; parce qu’un mauvais départ ne les empêche pas du tout de bien évoluer. N’est-ce pas le propre du vin, de se bonifier, de révéler sa personnalité au fil des années ? Et Aubert de Villaine cite comme exemple, pour la Bourgogne en général et les vins du DRC en particulier, des années comme 1991, qu’il pense finalement au-dessus de 1990, tout comme 1962 par rapport à 1961 ou même 1972, pourtant très décriée au départ.

Pour Oliver Berrouet, œnologue de Petrus, parmi les années peu réputées, la différence se fait entre les terroirs de renom et ceux qui sont de qualité inférieure. « Même dans des millésimes un peu difficiles, on retrouve la marque des grands vins, parce que malgré tout les vins évoluent bien : on a encore de la douceur, de la complexité, et surtout on a l’impression que le vin est encore vivant. » Les vins de Petrus de 1973 et 1976 sont par exemple encore superbes. L’œnologue note surtout qu’ils sont « aromatiques et agréables. » Ces grands vins ont toujours un potentiel de vieillissement exceptionnel, et ces millésimes dits “faibles” évoluent finalement très bien avec le temps. Et Olivier Berrouet d’ajouter qu’à part 1984, on n’a pas connu depuis une trentaine d’années de climatologie véritablement catastrophique à Bordeaux alors que c’était régulièrement le cas avant, en particulier dans les années soixante et soixante-dix.

Ainsi, il ne faut pas hésiter à se tourner vers les « petits millésimes »  de ces grands noms qui sont d’ailleurs beaucoup moins chers. Ils réserveront de bonnes surprises dans quelques années.

Voilà qui nous rassure aussi quant au futur millésime 2013 !

Cotes iDealwine pour Petrus

2009

2428€

2008

1769€

2007

1061€

2006

1219€

2005

2760€

2004

1190€

2003

1315€

2002

1065€

2001

1149

2000

2953

1999

1281

1998

1931

1997

1008

1996

1290

1995

1291

1994

1061

1993

1180

1992

955

1990

2618

1989

2243

1988

1061

1987

968

1986

1061

Cotes iDealwine pour la Romanée Conti

2009

10905€

2008

6635€

2007

6480€

2006

6600€

2005

9900€

2004

6360€

2003

7924€

2002

7680€

2001

6550

2000

7438

1999

9398

1998

7200

1997

7277

1996

8496

1995

7733

1994

6600

1993

5280

1992

6292

1991

5898

1990

14061

1989

6053

1988

6517

1987

7277

1986

8496

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