L’INSEEC Wine and Spirits Institute a publié son palmarès des 5 premières villes consommatrices de vin de la planète et c’est … Paris qui en prend la tête, suivi de Buenos Aires, l’agglomération de la Ruhr, Londres et New-York.
Le haut du classement des villes les plus consommatrices de vin est entièrement occupé par de très grandes agglomérations (entre 3 et 19 millions d’habitants), des capitales pour l’essentiel. D’ailleurs, sur les 10 villes apparaissant dans ce classement, 50% sont des capitales, le reste de très grandes agglomérations (Milan, Los Angeles, Naples).
Ce sont en effet dans ces grandes villes que se développe le plus la consommation de vin, et « que sont nés, par exemple, le développement de la consommation de vin au verre dans les restaurants ou les bars à vin, le succès des vins rosés ou le fort développement de la consommation des vins effervescents du monde entier. C’est aussi dans ces grandes agglomérations que se font les tendances de demain », résume Jean-François Ley, Directeur de L’INSEEC Wine And Spirits Institute.
5,3 millions d’hectolitres de vin consommés à Paris en 2015
Ainsi, selon ce classement, l’épicentre mondial du vin ne serait pas Bordeaux, mais bien la capitale de l’hexagone – et c’est une Bordelaise qui écrit cela … -. Une position qui s’explique par la situation de macrocéphalie urbaine, particulièrement marquée en France, comme l’avait démontré le géographe français Jean-François Gravier avec son célèbre ouvrage Paris et le désert français (1947). En effet, si Paris intramuros ne compte que 2 250 000 habitants, l’agglomération parisienne (« unité urbaine de Paris » pour l’I.N.S.E.E.) comptait elle 10 550 350 habitants en 2012, soit près d’1/6 de la population française (66 627 602 au 1er janvier 2016 selon l’Insee).
Ainsi, Jean-François Ley invite le monde du vin à plus s’intéresser aux lieux de consommation du vin, aussi déterminants que les lieux de production selon lui.
Villes ouvertes VS villes fermées
Dans ce classement, certaines villes apparaissent plus « ouvertes » en termes de diversité des vins quant à leurs origines. Celles où la part des vins importés dans la consommation se situe entre 15 et 25 % concernent à la fois des pays non producteurs comme l’Angleterre, et des pays producteurs comme l’Allemagne ou les Etats-Unis. Sur les 10 villes du classement, quatre sont considérées comme « ouvertes », c’est-à-dire où la compétition entre les marques et les domaines est internationale : le bassin de la Ruhr, Londres, New-York et Los Angeles. A l’inverse, Paris, Buenos Aires, Milan, Naples, Rome et Madrid sont considérées comme « fermées » dans le sens où la consommation de vins reste quasi exclusivement dans le périmètre national.
Si les agglomérations asiatiques sont absentes de ce top 10 des agglomérations les plus consommatrices de vin, elles pourraient bien s’y glisser dans les années à venir tant elles « représentent un véritable potentiel à venir », rappelle Jean-François Ley.
Ce classement est cependant à prendre avec des pincettes, car la méthodologie pourrait être plus précise dans le sens où le calcul repose simplement sur la multiplication de la population de plus de 15 ans des grandes métropoles mondiales par la consommation par habitant des pays. L’étude ne prend ainsi pas en compte les disparités régionales de consommation de vin que l’on peut trouver au sein d’un même pays, notamment entre la capitale et le reste du territoire.
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