Placement vin les 5 conseils d'iDealwine pour investir

L’investissement dans le vin peut s’avérer rentable, à condition de respecter quelques règles. iDealwine vous livre cinq règles d’or pour réaliser un placement judicieux dans le vin.

  1. Diversifiez les régions viticoles

De plus en plus, l‘investissement dans le vin s’ouvre à toutes les régions viticoles, qu’il s’agisse de la Loire, du Jura, du Languedoc-Roussillon, de la Provence, la Corse ou l’Alsace : dans chacune de ces régions des domaines se distinguent et attirent les amateurs. Vous avez sans doute remarqué la percée des vins du Jura depuis quelques années. Les plus grands vins étrangers suscitent eux aussi de plus en plus l’intérêt des amateurs.

Exemple de vins d’investissement dans les régions « alternatives » :

  • Domaine de Terrebrune (Provence)
  • Domaine Vaccelli (Corse)
  • Domaine de Montcalmès (Languedoc)

Bon à savoir : chaque mois, iDealwine dresse un état du marché des ventes aux enchères. Lisez attentivement nos auction reports mensuels pour y déceler avant le plus grand nombre les domaines qui émergent. Voir nos rapports d’enchères.

  1. Accordez tout de même une bonne part de régions traditionnelles (Bordeaux, Bourgogne, Rhône)

Diversifier sa cave oui, mais il ne faut pas pour autant négliger ses classiques ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les grandes signatures de ces vignobles bénéficient d’une reconnaissance mondiale. Les faire rentrer dans sa cave, c’est l’assurance, non seulement, de conserver des « valeurs sûres » et, si nécessaire, de les revendre aisément, à terme. Les bordeaux, bourgognes et vins du Rhône doivent toujours représenter la majorité des vins d’une cave d’investissement. Pensez aux grands bourgognes, y compris en blanc, mais aussi aux stars et aux domaines montants de Bordeaux et du Rhône (notamment dans les appellations encore attractives, en termes de prix, du Rhône Sud). Pour ces régions où les grands vins atteignent parfois des sommes colossales, il ne faut hésiter à choisir également des pépites montantes.

Bon à savoir : en 2021, Bordeaux a représenté 41% en volume, et 34% valeur des montants échangés dans les ventes aux enchères. C’est dire s’il est important de conserver en « fond de cave » les incontournables que représentent les crus classés et assimilés dans une cave.

  1. Choisissez les bons millésimes

C’est l’une des règles les plus importantes : il faut choisir les bons vins, mais aussi et surtout, les choisir dans les bons millésimes ! Optez pour des années à la fois qualitatives et taillées pour la garde. Et ce, pour une raison simple : le placement dans le vin n’est pas un investissement de court terme. Afin d’obtenir une valorisation satisfaisante de sa cave, il faut lui laisser du temps, huit à dix ans aux bas mot. D’où la nécessité de privilégier les vins de garde.

Bon à savoir : iDealwine a développé en collaboration avec de grands spécialistes un outil parfait pour vous y aider : la saga des millésimes. Cette dernière vous donne la note et le détail de chaque millésime remontant jusqu’à … 1798 !

  1. Misez sur les vins bio, biodynamiques, voire naturels

Cela ne vous a sans doute pas échappé, mais la tendance du bio atteint tous les secteurs et le vin n’y échappe bien sûr pas. Ces vins, qu’ils soient bio, biodynamiques ou même nature, attirent massivement les amateurs du moment qu’ils sont qualitatifs. Attention pour les vins nature cependant, l’absence de soufre oblige à conserver les vins dans des conditions parfaites.

Exemple de vins bio, biodynamiques ou nature à retenir pour l’investissement :

  • Domaine Emidio Pepe (Italie)
  • Domaine Marcel Lapierre (Beaujolias)
  • Domaine Jean-Louis Trapet (Bourgogne)
  • Domaine de Montille (Bourgogne)
  • Domaine Alain Voge (Vallée du Rhône)

Bon à savoir : sur chaque page de description d’un vin proposé à la vente, iDealwine renseigne le type de viticulture, ce qui vous permet de trier vos recherches de vins selon ce critère.

  1. Soyez attentifs au marché et au nouvelles du monde du vin

Nous ne le répéterons jamais assez : l’investissement dans le vin n’est pas conseillé aux non-connaisseurs ou du moins à ceux qui ne veulent pas prendre le temps de bien s’informer sur ce marché. iDealwine, qui est le spécialiste du marché, vous mets à disposition toutes les informations nécessaires pour suivre le marché : la Cote des vins, les indices iDealwine, les rapports d’analyse mensuelle des enchères ainsi que l’actualité de l’économie du vin et ses placements.

Pour ce qui est de la connaissance du vignoble, des grands domaines et des étoiles montantes, nous vous conseillons un suivi régulier de la presse spécialisée (les guides de la RVF et de bettane+desseauve, les revues comme le Rouge et le Blanc ou 12°5). Bien entendu, il vaut toujours mieux choisir des vins que vous appréciez : si par cas la valorisation de votre cave ne se montre pas au rendez-vous, il vous restera toujours la consolation ultime : déguster les vins.

Bon à savoir : quand viendra le moment de revendre votre cave, autant vous adresser à la première maison européenne de vente de vins aux enchères – suivez notre regard ! -, en demandant une estimation gratuite de vos vins.

Les conseils investissement d’Angélique de Lencquesaing

Placement vin les 5 conseils d'iDealwine pour investir Angélique de Lencquesaing

Angélique de Lencquesaing, qui fait partie du trio des fondateurs d’iDealwine, scrute depuis plus de 20 ans les ventes aux enchères de vin pour en analyser les résultats et dégager les principales tendances qui dessinent sur le marché. Elle répond aujourd’hui aux cinq des questions que nous nous posons tous à propos de l’investissement dans le vin.

Plutôt amatrice que spéculatrice, Angélique n’aime pas trop les termes d’investissement ou de placement pour parler du vin. Elle l’envisage avant tout sous un angle patrimonial. Car, chez iDealwine nous avons tous en tête l’idée que bien acheter, c’est se réserver la possibilité de revendre une partie de sa cave en cas de besoin. Ou pour d’autres raisons d’ailleurs : nos goûts évoluent, l’envie de découvrir d’autres domaines ou régions peuvent inciter à faire de la place dans sa cave. Et puis, emporté(e) par la passion, on achète parfois un peu trop… c’est alors par souci de bonne gestion que l’on a intérêt à revendre les vins parvenus à leur apogée, que l’on ne boira pas. Bon, là, on évoque déjà la revente de vos vins, parlons achat, maintenant et suivons les recommandations d’Angélique.

  1. Faut-il investir dans le millésime 2020 ?

« Certains vins sont d’ores et déjà disponibles en 2020, dans la plupart des régions, hors Bordeaux. 2020, malgré quelques aléas climatiques (grêle, épisodes pluvieux), est un beau millésime, doté d’un excellent potentiel de garde car les vins se montrent équilibrés, avec un superbe toucher de bouche et de la fraîcheur, tout particulièrement pour les appellations Saint-Estèphe, Pessac-Léognan ainsi que sur la rive droite (terroirs argilo-calcaires).

Et puis évidemment se pose la question des prix. Il est intéressant de se positionner à l’achat sur des vins jeunes, pour se réserver la possibilité de bénéficier à plein de sa valorisation au fil du temps, lorsque le vin arrive à son apogée. Bien acheter, c’est aussi surveiller l’évolution des cours, suivre l’état de la demande au travers de la cote iDealwine, via notre appli ou le site. Un très bon outil . J’ajoute que Bordeaux a produit une succession de grands millésimes. Avant 2020, 2019 était éclatant, et 2018 solaire. Ajoutons à cette série d’anthologie le 2016, parfaitement équilibré, et  2015, à peu près parfait dans la plupart des appellations. En évoquant tous ces millésimes, j’ai l’impression que Bordeaux n’a jamais été aussi bon…»

Pour plus de détails sur le potentiel du millésime 2020, reportez-vous à nos analyses publiées ici :

  1. Les vins bio, biodynamiques, nature sont-ils la nouvelle tendance ?

» Oui, chez iDealwine, le sujet du bio et de la préservation de l’environnement nous est cher, et ce depuis les débuts d’iDealwine. Nous nous sommes intéressés de près aux principes de la biodynamie depuis plus de 20 ans. Nous avons pris beaucoup de plaisir à découvrir ces vins, et constatons aujourd’hui que leur succès réside aussi dans le fait qu’ils apportent une réponse à une demande. Celle-ci s’inscrit dans une tendance de fond, consistant à privilégier les aliments (et les boissons) plus sains et respectueux de l’environnement. Cette tendance ne cesse de s’amplifier.  On observe que l’engouement pour les vins bio, biodynamiques et nature se généralise, il ne se cantonne pas à une région : c’est au contraire un phénomène transversal, que nous avons observé avec l’envolée des cours sur les vins de la vallée de la Loire et du Jura, et maintenant on constate que les vins « nature » produits dans le Beaujolais ont le vent en poupe. Aucune région n’est à l’écart de cet engouement : même en Corse, les vignerons nature font un malheur ! Ces choix ont dans un premier temps été portés par la clientèle française, américaine et japonaise. Aux Etats-Unis notamment, les vins jaunes nature sont aujourd’hui vraiment tendance, on les trouve sur les tables des restaurants les plus en vogue de New-York. Au Japon, ceux du Jura sont désormais présents chez tous les bons cavistes. La tendance ne cesse de s’élargir à l’ensemble de nos pays acheteurs.

  1. Faut-il encore acheter les vins de Bordeaux ?

» Attention, c’est dangereux de poser cette question à une grande amoureuse des vins de Bordeaux (entre autres) ;-). Mais il est légitime de se poser la question, car si les grands crus bordelais représentent encore la majeure part des vins vendus sur notre plateforme, leur poids dans les ventes aux enchères est à la baisse, en volume comme en valeur. Au début d’iDealwine – la préhistoire – en 2000, Bordeaux, la Bourgogne et la vallée du Rhône représentaient près de 90% des volumes échangés. On assiste depuis quelques années à une diversification croissante et continue des horizons d’achat des amateurs. Et c’est plutôt une bonne chose, les ventes n’ont jamais été aussi passionnantes. Pour autant, il faut garder à l’esprit qu’aujourd’hui encore, les bordeaux demeurent incontournables, notamment lorsque l’on se situe dans une optique de placement. Le Bordelais reste l’une des régions les plus « liquides », la cote des vins est bien établie et la demande mondiale. Les grands crus classés sont des marques à la renommée mondiale, elles représentent dans une cave une valeur sûre, de « père de famille ». Certes, pour ces vins, le phénomène de rareté – un des piliers de la valorisation aux enchères -, est plus long à construire, puisque les volumes produits sont généralement importants. Il faut donc bien choisir ses bordeaux, et les laisser vieillir plus longtemps en cave avant de pouvoir espérer en tirer une plus-value intéressante. Mais une fois à maturité, pour autant qu’ils aient été acquis dans de beaux millésimes de garde, ces vins se revendent bien. Ajoutons qu’après au moins dix ans, un grand bordeaux reste exceptionnel, ce serait tellement dommage de passer à côté… »

  1. Le prix des bourgognes va-t-il continuer de monter ?

» Nous n’avons pas de boule de cristal chez iDealwine, mais deux bureaux, l’un à Hong Kong et l’autre, très prochainement à Singapour, qui nous fournissent de bonnes indications sur l’état de la demande en Asie. Si les cours des grands crus de Bourgogne se sont stabilisés en fin d’année 2022, la demande demeure soutenue. Une tendance due principalement à l’extrême rareté des vins. En Bourgogne, elle débute dès la sortie du domaine du fait des faibles quantités produites et du système d’allocations. La croissance des prix des grands bourgognes concerne encore plus les rouges que les blancs, et surtout les vieux et les grands millésimes. J’ajoute que les transactions intervenues ces dernières années sur les grands domaines de Bourgogne ne font qu’amplifier le phénomène. La cession du domaine Bonneau du Martray au début de l’année 2017 à un acquéreur américain, la vente de domaines emblématiques comme le Clos de Tart ou le Clos des Lambrays ont pour répercussion de significatives révisions tarifaires. Parallèlement les amateurs vont se mettre en quête des vins produits avant le changement de propriétaire, qui vont progressivement revêtir le statut de collector. La rareté, toujours… »

  1. Quelles sont les régions à suivre pour les enchères de vins ?

« Aucune région n’est à l’abri de la curiosité des amateurs ! Les français qui achetaient traditionnellement des bordeaux et des bourgognes élargissent peu à peu le spectre de leurs recherche – poussés en cela par l’inflation des prix – et se tournent vers la Loire, le Languedoc, le Jura, le Beaujolais, le Sud-Ouest (Cahors, Madiran). Les plus pointus d’entre eux jouent en quelque sorte un rôle d’éclaireurs qui nous ouvrent la voie vers de nouveaux domaines, encore méconnus. Car il existe, au sein de chaque région, un ou deux producteurs phare. Par leur talent ils font bouger les lignes, suscitent de nouvelles vocations et contribuent à rehausser la qualité des vins produits dans leur appellation. Ce faisant, ils contribuent à braquer les projecteurs sur les vins de leur région, et cette notoriété bénéficie ensuite à toutes les signatures intéressantes. Les amateurs les plus pointus ont tôt fait de les repérer, notamment quand leurs vins sont présents aux enchères. Pour bien se tenir au courant de ces domaines montants, on ne recommandera jamais assez de lire les guides des professionnels (RVF, bettane+desseauve), c’est incontournable, ils ont cette capacité à identifier les progressions et les pépites que recèle chaque vignoble. Par ailleurs, nous suivons attentivement les évolutions du marché des enchères, et je vous recommande nos analyses sur ce sujet (rapports d’enchères, palmarès…). Les palmarès réalisés région par région ont permis de faire émerger les  choix des amateurs éclairés dans leurs achats. Vous verrez, aucune région n’est à négliger, qu’il s’agisse de la vallée de la Loire ou du Jura bien sûr, mais aussi du Beaujolais, du Sud-Ouest ou des grands vins du Sud (Languedoc, Provence, Corse), sans oublier les grands vins étrangers… Un vrai guide d’achat :). Mais attention, notre credo chez iDealwine, même si l’on se situe du point de vue du placement est que le vin doit demeurer un investissement plaisir, il faut acheter des vins qui nous font rêver, que l’on aura plaisir à goûter…Si la valorisation n’est pas au rendez-vous, il restera toujours l’option de les déguster. Et cela, aucun autre investissement ne pourra vous réserver ce plaisir…»

A lire également dans le Blog iDealwine :

Nos conseils pour débuter une cave à vin

Comment investir dans le vin ?

Quand vendre son vin ?

Laisser un commentaire