Loire : TOP 20 des vins les plus chers aux enchères (1er semestre 2024)

Poursuivons notre tour de France des belles enchères du semestre en parcourant la vallée de la Loire, où près de 7 000 flacons (tous formats confondus) ont été adjugés sur iDealwine durant les 6 premiers mois de l’année.

La région de la Loire est présente aux enchères dans des proportions sensiblement identiques à celles observées durant l’ensemble de l’année 2023. Soit 6% des volumes pour 3% de la valeur adjugée. L’inflexion se situe plus du côté des cours, le prix moyen s’établissant à 78€, contre 86€ en 2023 (-9%). C’est dire si la région est toujours attractive, et mérite une attention particulière de la part des amateurs.

Dans ce palmarès des plus belles enchères, honneur à un grand vin de Chinon, l’illustre Clos de la Dioterie du domaine Charles Joguet. Dans le millésime 1989 qui a marqué les mémoires de tous les chanceux amateurs ayant eu la joie de le goûter, un magnum a atteint 1014€. C’est l’un des rares vins rouges à figurer dans ce palmarès qui n’en compte que six.

Le cabernet franc s’impose en haut du podium, même si, aux deux extrémités du fleuve, d’autres cépages offrent des interprétations singulières du terroir où ils sont plantés. En Auvergne par exemple, Aurélien Lefort cultive le gamay pour produire sa cuvée BabaCool (vendue 338€ en 2020), tandis que Jérôme Saurigny, pour ciseler sa cuvée Sakurajima (adjugée 239€ en 216) associe au cabernet franc du cabernet sauvignon, du chenin, du sauvignon blanc, du gamay et du grolleau. A l’autre extrémité de la Loire, dans la région du Muscadet, la nouvelle étoile du vignoble, Jérôme Brétaudeau, cultive quant à lui le pinot noir pour composer « Statera », l’un des vins les plus recherchés ces derniers mois sur iDealwine. En magnum, le 2021 a atteint 278€. Aux côtés de ces esprits volontiers disruptifs, le Clos Rougeard fait désormais figure de notable. Seule surprise, concernant ce domaine qui se hisse depuis une dizaine d’années au firmament des enchères : au premier semestre, c’est la cuvée Les Poyeux, et non Le Bourg, qui s’est avérée la plus chère du domaine. Il faut dire que le flacon en question était issu du glorieux millésime 1989, remporté par un amateur de Hong Kong pour 664€.

Les vins blancs secs dominent dans ce palmarès dont ils occupent 11 places. L’assagissement des prix est net : en deuxième position du classement on trouve le seul flacon adjugé au-dessus du seuil de 1 000€, la fameuse cuvée Clos du Calvaire, vendue 1 0002€ dans le millésime 2008, année de la disparition brutale de Didier Dagueneau, son auteur. L’an dernier, trois blancs avaient franchi ce seuil. Chenin et sauvignon blanc font jeu égal parmi les blancs secs (5 représentants pour chaque cépage), le romorantin s’invitant dans le palmarès, incarné dans le vin de France d’Etienne Courtois. Son romorantin 2006 a atteint 190€. 

Les liquoreux de Loire occupent eux aussi le terrain, avec trois représentants ce semestre, contre seulement dans le TOP20 de 2023. Deux vouvrays emblématiques se distinguent : la cuvée Goutte d’Or s’impose dans le millésime 2020, vendu 351€, tandis que la cuvée Constance du domaine Huet s’échange 225€ dans l’iconique 1989. Un collector vient compléter ce trio : le coteaux-du-layon du Château du Breuil était en effet proposé aux enchères durant le semestre, dans le millésime 1921. Un amateur français l’a remporté pour 200€.

Les six premiers mois de l’année ont de nouveau octroyé une place de choix aux vignerons travaillant selon des méthodes nature (huit représentants dans le TOP20), tandis que les approches écologique, biologique ou même biodynamique concentrent l’essentiel des autres positions du classement. Dans un contexte de prix assagis, la Loire continue à révéler son lot de trésors.

LOIRE | Les belles enchères du premier semestre 2024 sur iDealwine

NB : Un seul vin par domaine a été retenu pour établir ce classement, le plus cher.
Les formats des flacons présentés aux enchères n’ont pas été retraités.

Voir les vins de Loire en vente