Afin de permettre à vous tous, amateurs, de vous faire une idée sur l’évolution de prix des grands vins français, iDealwine diffuse chaque mois une gamme d’indices baptisée indices iDealwine. Coup de projecteur sur la recette concoctée par nos équipes pour élaborer ces indices.
Vous nous entendez régulièrement parler des Indices iDealwine d’iDealwine et vous pouvez observer l’évolution des cours sur le site, mois après mois. Mais d’où viennent donc ces indicateurs ? La gamme indices iDealwine, calculée à partir de la cote iDealwine depuis 2007, comprend en réalité quatre indices : l’indice iDealwine® Bordeaux, l’indice iDealwine® Bourgogne, l’indice iDealwine® Rhône et l’indice iDealwine® 100, qui n’est autre qu’un agrégat des trois précédents.
Comment cette gamme indices iDealwine est-elle calculée ? Nous avons tout d’abord composé notre « panier de valeurs », en sélectionnant les vins qui sont le plus souvent échangés aux enchères, ceux qui enregistrent – excusez le mauvais jeu de mots – la plus forte liquidité sur le marché des enchères. Ainsi, l’indice iDealwine® Bordeaux compte 40 vins, idem pour l’indice iDealwine® Bourgogne, tandis que l’indice iDealwine® Rhône en intègre 25. Quant au indices iDealwine 100, il agrège l’ensemble des valeurs des trois précédents indices, pour donner une photographie plus globale de l’état du marché. Petite coquetterie (marketing ?) : il nous a semblé préférable de l’appeler indices iDealwine 100 plutôt que 105. Les puristes grinceront des dents, les autres devraient nous comprendre. Car l’idée, tout de même, c’est de dessiner une tendance générale pour le marché des grands vins.
Un indice « glissant »
Chaque indice, vous l’avez compris, est composé d’un panier de différents vins. Oui mais dans quels millésimes ? Chacun des vins retenus est décliné sur 10 millésimes successifs, l’indice intègre donc 10 cotes pour chaque vin retenu. Et tous les ans en début d’année, le panier évolue, les 10 années « glissent » d’un an. Ainsi, en 2016, la gamme des millésimes qui rentrent dans l’indice s’étend de 2002 à 2011. En 2015, c’étaient les années 2001 à 2010 qui figuraient dans l’indice. Ce choix de faire évoluer la gamme de millésime chaque année a une vertu : il permet de centrer notre analyse sur des millésimes encore relativement récents. Du coup, notre gamme indice ne vieillit pas ! Toutefois, ce choix méthodologique introduit un léger biais annuel : lorsque nous analysons l’indice à fin janvier – mois durant lequel le glissement s’effectue – nous constatons parfois que la variation tient compte avant tout du changement de millésime. Les facteurs exogènes qui font évoluer le marché en fonction de l’offre et de la demande sont parfois éclipsés par l’entrée, ou la sortie, d’un millésime phare. Cette année, la « sortie » du millésime 2001, remplacé par le 2011, n’a par exemple pas le même effet que le glissement opéré début 2015. L’indice iDealwine s’est ainsi contracté de 1,76% en janvier 2016, une évolution due – une fois n’est pas coutume – au léger repli observé sur les cours des vins de Bourgogne (-2,88% pour l’indice iDealwine® Bourgogne) plus qu’au changement de millésime. Au début de l’année le millésime 2000 avait été remplacé par le 2010. Deux années de qualité exceptionnelle, l’une qui se valorise à plein 15 ans après, et l’autre, mise sur le marché à de très hauts niveaux de cours. L’indice était resté de ce fait étal à Bordeaux, en revanche il avait nettement progressé dans les deux autres régions, le niveau des cours du millésime 2000 n’ayant pas rejoints ceux du 2010.
Quelle utilité pour Les indices iDealwine ?
Ces indices sont comparés, chaque mois, à l’évolution de l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC40. Au-delà de notre passé financier que nous ne cherchons pas à renier*, cette évolution comparée nous permet de mettre en perspective l’évolution du prix des vins avec un indicateur économique majeur. L’occasion, au passage, de vérifier que désormais le cours des grands crus évolue selon des critères indépendants de ceux qui régissent la planète économique. Le poids, entre de facteurs tels que la rareté des vins, associée à une demande aujourd’hui mondiale, prend le pas sur les indicateurs éco traditionnel. Certes, l’état de santé de l’économie n’est pas sans effet sur l’appétit des amateurs pour les grands crus, mais on constate aujourd’hui que la passion l’emporte parfois très nettement sur la raison quand il s’agit d’acquérir un vin rare… Et ce phénomène est amplifié par la diffusion mondiale de l’information sur les grands vins, qui éveille l’intérêt des amateurs aux quatre coins de la planète.
Toutefois, gardons la tête froide : l’objectif d’iDealwine n’étant en aucun cas de proposer des produits de placement, les indices que nous calculons et diffusons n’ont pas d’autres objectif que de fournir, au même titre que la Cote des vins, une batterie d’indicateurs destinés à aider les amateurs à forger eux-mêmes leur propre décision. Qu’il s’agisse pour eux d’acheter les vins dont ils rêvent, ou de vendre les bouteilles qu’ils ne boiront pas.
*NDLR : Les trois fondateurs d’iDealwine, Cyrille Jomand, Lionel Cuenca et Angélique de Lencquesaing sont issus de la Bourse de Paris (Euronext) – l’organisme qui gère le marché boursier français – structure qu’ils ont quittée en 2000 pour se lancer dans l’aventure iDealwine.
En savoir plus sur la composition des indices vin d’iDealwine
Plus d’information sur la revente de votre cave avec iDealwine
A lire également dans le Blog iDealwine :
Indices iDealwine : sprint final avant la fin de l’année, la Bourgogne en tête