Ce domaine n’est décidément pas comme les autres : bien loin des appellations rhodaniennes au noms si réputés, le domaine de la Réméjeanne cache encore ses vignes entre figuiers et oliviers. Et pourtant, ce domaine préservé a percé les mystères de vins sains et fins. De vrais paris pour l’avenir.
Mais est-ce un paradis que ce domaine ? Ici des figues, par là des oliviers, et de ce côté des vignes… Les feuilles, tantôt légères et dentées d’un vert vif, tantôt fines, résistantes et grisâtres, laissent entrevoir le soleil. Les odeurs et les saveurs se mêlent doucement, les effluves herbacés et fruités des feuilles de figuier, le soleil, la terre parfois si sèche, les arômes acidulés de l’olivier, la lavande et les pins qui surplombent les vignes…
L’histoire de ce domaine commence avec Rémy Klein : dans les années 1960, cet alsacien décide de descendre vers le Rhône pour s’établir dans un domaine de cinq hectares. Maintenant, le domaine compte pas moins de 35 hectares. Et depuis, Rémy Klein a passé la main à son fils, Olivier et à sa compagne. En plus des vignes et du chai, il lui a transmis des valeurs paysannes, une vraie philosophie de travail et la volonté de produire des vins authentiques. Un vrai respect des sols les anime : leurs pratiques viticoles sont certifiées biologiques depuis 2010. A ces pratiques respectueuses de l’environnement est liée la polyculture : non contents de ne sortir que du vin de leur domaine, le duo père-fils bichonne également des oliviers et des figuiers. Ainsi, ils concoctent une huile d’olive artisanale et des confitures de figue, qu’ils proposent aux clients et hôtes de passage de leur gîte qui attend tous ceux qui ont soif de calme et de beauté… un livre de chevet et des chaussures de marche dans la valise.
La Réméjeanne c’est aussi un terroir unique pris entre la rive droite du Rhône et le Mont Ventoux. Les vignes s’épanouissent sur des sols de grès calcaire et n’ont pour voisin que des arbres et des bois. Et quoi de mieux pour rendre hommage à aux variétés d’arbres protégeant les ceps que de donner leur nom aux cuvées du domaine. Ainsi, en rouge, vous pourrez déguster Les Chèvrefeuilles et en blanc, Les Eglantiers. Une vraie promenade dans les forêts mise en bouteille au domaine. Et ces promenades sont déjà reconnues comme des pépites régionales.
En blanc, les cépages plantés sont la roussanne, la clairette, le viognier, la marsanne, le bourboulenc ou encore le grenache blanc. En rouge, la syrah, le grenache, le mourvèdre, le carignan ou encore le marselan. Les vendanges sont réalisées manuellement et font l’objet d’un tri minutieux. La vinification a lieu sans soufre et les levures de la fermentation sont bien entendu indigènes. Les macérations sont réalisées sur un temps long. Les vins du domaine sortent du lot par leur finesse et leur élégance, des vins tendus et tout aussi frais.
Domaine La Réméjeanne, ce qu’en disent les guides
Laissons le Guide Vert de La Revue du Vin de France à ses mots : « Entièrement situé hors des centres viticoles de la vallée du Rhône, le domaine La Réméjeanne, mené de main de maître, s’est imposé comme l’un des meilleurs de la région, avec des vins sains, purs et élancés. Les rouges présentent un naturel confondant. À chaque cuvée est donné le nom d’un arbuste, Les Arbousiers composant le vin le plus simple, tandis que Les Eglantiers est une ambitieuse cuvée de syrah. Très soignés, blancs et rosés sont à boire pour leur fruit et leur fraîcheur. »
Bettane et Desseauve accordent à ce domaine trois étoiles sur cinq : « Le domaine La Réméjeanne jouit d’une vue imprenable sur le mont Ventoux, niché dans un paysage mi-provençal, mi-cévenol. (…) Très exposé au mistral, les conditions sont idéales pour produire du raisin de qualité. Ce domaine est un des secrets les mieux gardés de la rive droite du Rhône et ses vins nous convainquent d’année en année par la justesse et droiture de leurs vins ».
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Les vins du domaine sont caractérisés par leur justesse et leur droiture.
- Côtes du Rhône les Arbousiers (rouge) : Ici, ce sont de jeunes pieds de vigne qui ont donné de leurs baies pour élaborer ce nectar. Cuvée confidentielle réalisée à partir de grenache et de syrah, elle révèle les notes de fruits rouges du premiers et celles d’épices et de tabac du second.
- Côtes du Rhône les Chèvrefeuilles (rouge) : Une robe pourpre, des notes de baies fraiches, d’hibiscus et d’épices, une bouche aérienne et énergique, une finale amère, des tanins veloutés…. Cela ne vous dit rien ? C’est pourtant bien l’influence de la syrah, du grenache, du cinsault et du mourvèdre que l’on retrouve dans le verre. Un délice !
- Côtes du Rhône Terre de Lune (rouge) : C’est encore un cépage local qui a la vedette ici : Olivier Klein n’a mis que la syrah en bouteille pour donner au vin cette couleur violine si caractéristique. Minéral et riche, cette cuvée se mariera parfaitement avec des vins d’été.
- Côtes du Rhône village les Eglantiers (rouge) : Encore un monocépage de syrah certes, mais ici issu de vignes cinquantenaires. L’âge des vignes donne au vin ses notes de griottes soutenues par des arômes délicieusement boisées. Suave, subtile, en un mot exquise !
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