Production, export, consommation… L’OIV (organisation intergouvernementale réunissant 49 états membres) a, grâce à ses compétences scientifiques et techniques dans le domaine de la vigne et du vin, communiqué les chiffres clés du monde du vin pour 2022. Ce qu’il en ressort ? Une légère baisse de la production et de la consommation qu’iDealwine analyse ici.
Une surface mondiale de la vigne relativement stable
En 2022, le vignoble mondial s’étendait sur 7,3 millions d’hectares. Quoique relativement stable, sa taille indique un très léger repli (-0,4% par rapport à 2021) ; et ce, notamment à cause du ralentissement de la croissance du vignoble chinois et de l’instauration d’une structure d’autorisation de nouvelle plantation au sein de l’Union Européenne, aussi bien valable pour la production de vin que celle de raisins de table et de raisins secs.
Une production mondiale de vin en (très) léger repli
Sans grande surprise, si la superficie totale du vignoble mondial a diminué, sa production également. Ce sont donc 258 millions d’hectolitres qui ont été produits (-1% en 2022). A noter que, pour la quatrième année de suite, cette production avoisine les 260 millions d’hectolitres. Concrètement, malgré la sécheresse sévère qui a sévi au cours de l’été, l’Italie (1e producteur mondial, 50,3 millions d’hectolitres), la France et l’Allemagne ont enregistré une belle production grâce à un état sanitaire positif des vignes. Mention spéciale pour la France qui, après le millésime 2021 désolant, enregistre le taux de croissance le plus élevé par rapport à l’exercice précédent (44,2 millions d’hectolitres, +17%). La Grèce et l’Espagne (qui reste tout de même le 3ème producteur mondial, 33 millions d’hectolitres, -6%) ont malheureusement été trop touchés par cet aléas…
Si la production des Etats-Unis chute de 4% par rapport à l’an dernier (grêle, sécheresse), elle est la 4ème plus importante au monde. Enfin, incarnant 21% de la production mondiale, l’hémisphère sud- dont le premier producteur est le Chili (12,4 millions d’hectolitres) – est en léger retrait. La Nouvelle-Zélande fait exception, se targuant d’une production phénoménale qu’elle n’avait, jusqu’à présent, jamais atteinte.
Le vin se valorise à l’export
Jamais les exportations de vin ne se sont si bien portées : +9% en 2022. Si les volumes expédiés ont diminué de 5% avec 107 millions d’hectolitres échangés, la hausse du prix moyen des bouteilles estimées à 15% par rapport à 2021 a engendré un chiffre d’affaires de 37,6 milliards d’euros. Du jamais vu qui se répercute également chez iDealwine qui, pour assurer un suivi de qualité auprès de ses clients asiatiques toujours plus nombreux et fidèles, a ouvert un bureau à Singapour.
Consommation du vin : la tendance est à la baisse
En 2022, la consommation mondiale du vin représentait 232 millions d’hectolitres (-1% par rapport à 2021). Celle de l’Union Européenne, elle, représentait 48% de ce total (versus 59% en 2000…), soit 111 millions d’hectolitres. Une mention spéciale avec la France qui a consommé 25,3 millions d’hectolitres, se positionnant 2ème plus gros consommateur au monde. C’est dire si la culture du vin est bien imprégnée dans ses gênes !
Ces chiffres dévoilent une baisse globale de la consommation non seulement liée à celle de la Chine (-16% en 2022) mais également au contexte inédit que le monde traverse. Après un regain d’énergie liée aux levées de restrictions engendrées par le Coronavirus, la guerre en Ukraine a eu raison d’elle. Cette dernière ainsi que la crise énergétique qui s’en suit se répercutent à la fois sur les chaînes d’approvisionnement et sur les coûts de production et de distribution. Le gaz et le verre se sont envolés, le pouvoir d’achat a diminué, le vin est moins consommé…
A cela s’ajoute une mutation des tendances de consommation : alors que les rouges perdent des parts de marché, les vins plus festifs, à l’instar du rosé et des effervescents, s’imposent. De leur côté, destinées à un public averti et réellement passionné, les signatures iconiques ont, fort heureusement, toujours du succès.
Les perspectives qu’envisage l’OIV ne sont guère positives : la consommation risque de diminuer encore. Fort heureusement, les vins rares et iconiques, comme ceux vendus sur iDealwine, attisent toujours les convoitises. Les amateurs se décident peut-être à « boire moins mais mieux ». Dans ce cas, une chose est sûre, ils trouveront chaussure à leur pied sur iDealwine.