De nombreux concours de dégustation étudiants existent et iDealwine en soutient d’ailleurs un certain nombre. Cette année se tenait la première édition du concours d’HEC « De la vigne au vert », un concours aux épreuves originales, qui a été remporté par l’école d’ingénieurs l’ENSTA.
Alors que de nombreux concours de dégustation des grandes écoles existent, comme le SPIT, auquel nous avons participé au début du mois, HEC demeurait jusque-là en dehors de ces compétitions, n’y participant pas et n’organisant pas non plus de concours inter-écoles.
Nouveau bureau, nouvelle équipe et les choses changent ! Stanislas Larget-Piet, président de Grand Cru HEC, l’association d’œnologie de l’école ainsi que les membres du bureau ont organisé cette année la première édition du concours de dégustation d’HEC, « De la vigne au vert ». « Nous souhaitions organiser un concours différent, avec une identité propre et non un énième concours de dégustation étudiant. » nous explique-t-il.
Un concours éclectique et exigeant, mêlant les arts et le vin
Le concours s’est déroulé sur une journée, dans les locaux d’HEC (à Jouy-en-Josas) et rassemblait 15 équipes. La première nouveauté tient dans l’ouverture à un scope plus large d’écoles et non uniquement au cercle restreint des plus prestigieuses. Ont ainsi concouru les équipes de AgroParisTech ; Collège de Droit | Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Sciences Po ; HEC Paris ; ENSTA Paris ; Polytechnique ; Grenoble Ecole de Management ; SKEMA Business School ; NEOMA Business School ; Groupe Ecole supérieure d’Agriculture d’Angers ; EDHEC Business School ; Oeno Pharma Paris ; École normale supérieure ; KEDGE Business School et l’emlyon business school.
Ces équipes se sont affrontées sur 8 épreuves : trois manches de dégustation dont deux épreuves par équipes et une épreuve individuelle. Les deux premières épreuves de dégustation en équipes étaient réparties en une manche de dégustation de vins blancs et une de vins rouges ; le jury posait des questions telles que « quel est le vin le plus âgé », « quel vin contient tel cépage… ». La 3e manche était quant à elle une épreuve de dégustation individuelle, afin de mettre en avant chaque participant et de contrecarrer « le risque que les épreuves soient surtout dirigées par les champions de chaque équipe, pour éviter que le membre le plus fort ne s’impose ». Pour cette 3e épreuve donc, chaque participant devait déguster – toujours à l’aveugle, cela va sans dire – quatre vins dont un champagne et se retrouvait seul face à sa feuille pour répondre sur le cépage, le millésime, la région, le prix…
Pour la suite, retour aux épreuves en équipe pour proposer un menu gastronomique pour accompagner trois des vins dégustés le matin, avec obligation de proposer un dessert. En 5e épreuve, les étudiants ont dû s’affronter dans un qcm de culture générale, qui s’est avéré des plus difficiles ! « On s’est rendu compte après coup que les questions étaient vraiment trop dures, la meilleure note a été de 2/10 ! Il y avait aussi bien des questions économiques sur la cote des vins que des questions historiques et techniques. »
Est ensuite venu le temps de la rédaction, sur un sujet qui nous touche particulièrement : « Blockchain et NFT : danger ou opportunité ? ». Il paraitrait qu’un certain nombre de copie ont cité iDealwine, dont la mieux notée, celle de l’équipe HEC :D, car pour ceux qui aurait manqué cette information, iDealwine a été précurseur en la matière, en créant un partenariat avec la société Synvance pour accoucher des NFT WineDex, la blockchain des grands vins.
Pour finir, la dernière épreuve était un oral, où les équipes devaient apporter une bouteille à moins de 25€, choisie par leurs soins pour illustrer au mieux le tableau communiqué un mois à l’avance : Le Tricheur à l’as de carreau de Georges de La Tour. C’était cette fois-ci au jury de déguster le vin et d’attribuer les points à ce qui leur semblait être le meilleur choix. Certaines équipes ont ainsi cherché des vins qui se rapprochait du claret pour rappeler le style de vins de l’époque, lorsque d’autres ont choisi des vins hors appellation, ou les vignerons ont fait des choix de cépages différents des standards (pour le côté « triche).
Le concours s’est achevé en fin de journée avec la finale, opposant l’Edhec et l’ENSTA à travers une dégustation à l’aveugle de trois vins, avec proposition pour l’un de ces vins d’un tableau qui l’illustrerait au mieux.
Une autre originalité de ce concours tient dans la gamme de vins dégustés : contrairement aux autres concours où sont souvent servis des vins parmi les plus prestigieux du monde (Petrus, domaine de la Romanée-Conti…), celui-ci n’a proposé que des vins en-dessous de 100€, accessibles au plus grand nombre. Parmi les vins de la finale se trouvait par exemple le château Phélan Ségur ou encore un vin du domaine Terre de l’Elu (Anjou). Une diversité et une ouverture que nous ne pouvons que saluer.
Félicitations à tous les participants ainsi qu’aux organisateurs de ce très beau concours, dont nous avons hâte de voir les prochaines éditions !
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