Vincent Dancer exploite 6 hectares entre Chassagne-Montrachet, Puligny-Montrachet, Meursault, Pommard et Beaune, des vignes de famille qu’il a reprises en 1996 après un BTS viti-oeno à Beaune. Il a en quelque sorte appris de lui-même, se retrouvant seul dans la maison familiale où il construit une cuverie en 1997. Voici sans plus attendre l’histoire de ce beau domaine.
Chassagne-Montrachet, Puligny-Montrachet, Meursault, Pommard et Beaune… Mais n’est-ce pas les villages qui sillonnent la fameuse « route des vins » de la Côte de Beaune ? Plus au sud, c’est la côte chalonnaise, avec Givry, Mercurey, plus au nord se dresse la Côte de Nuits, Chambolle-Musigny, Gevrey-Chambertin… En tous cas c’est ici qu’en 1996 Vincent Dancer pose ses valises, sur la terre de ses ancêtres. Originaire d’Alsace où ses parents étaient installés, Vincent Dancer passe son bac et part effectuer son service militaire. A son retour, alors qu’il avait toujours souhaité devenir ingénieur comme son père – « je ne buvais pas de vin » -, ce dernier lui apprend que leur famille est propriétaire de vignes autour d’une maison familiale, à Chassagne-Montrachet. Ni une, ni deux, Vincent s’inscrit « juste pour voir » au BTS viti-oeno de Beaune. Il se retrouve en classe avec des passionnés du vin, et épouse petit à petit leur affection pour le produit et le travail de la vigne. En 1996, à la fin de sa formation, il s’installe à 22 ans Chassagne-Montrachet dans la maison familiale, et réunit 3 hectares et demi de vignes. Son oncle Philippe Ballot, vigneron à Meursault, l’épaule dans ses premiers pas, d’autant que la première année, la maison familiale n’est pas encore dotée d’une cuverie. Il la construit en 1997 et agrandit année par année ce lieu de travail afin d’en faire une exploitation digne de ce nom. Les premières années, il vend une partie de la récolte en négoce faute de place et de matériel, à l’exception de l’année 2003, caractérisée par une petite récolte. A partir de 2000, il récupère les dernières parcelles familiales encore en fermage ou en métayage. En 2013, il achète quelques parcelles pour compléter sa gamme.
Le fait de n’avoir que son oncle pour l’épauler de temps à autres n’a jamais été un problème pour Vincent : il a pu mettre en place les méthodes comme il les entendait, et les quelques erreurs de débutant lui ont finalement permis de tracer sa route, avec des méthodes nouvelles. C’est par exemple dès 2006 qu’il travaille toutes ses vignes en bio, sans encore s’intéresser à passer le pas de la certification. « A l’époque, personne ne revendiquait de certification ». Et puis en 2012 toutes ses vignes sont certifiées bio. Pour lui, il s’agit plus d’un gage de transparence à l’égard du client final. « Ce qui m’importe, ce n’est pas la recherche du résultat, c’est vraiment le processus qui y mène. Je souhaite pour ma part être cohérent avec le discours qui importe pour moi, c’est pourquoi je travaille dans ce respect des vignes et du produit. Tant mieux si mon vin plait au final ! ». Vincent Dancer ne cherche absolument pas à maquiller ses vins, mais souhaite révéler au mieux le terroir et le millésime d’un vin. Les vignes sont travaillées selon les principes de la culture biologique en limitant au maximum les labours et en laissant s’exprimer l’enherbement naturel, ce qui donne une réelle diversité dans les plantes présentes au milieu des vignes. Les vendanges se font manuellement, comme le veux la tradition. Le travail en cuverie ne se fait ni à froid ni à chaud, pas de débourbage. La fermentation est réalisée en fûts pour les blancs. Pour la vinification, les élevages durent en moyenne de 16 à 18 mois avec aucun ajout de sulfites sauf au moment de la mise en bouteilles avec de très faibles doses. Les vins ne sont ni collés ni filtrés.
Les prochains projets du domaine ? Planter 1 hectare et demi de vignes dans la parcelle de Nantoux encore inexploitée. « Cette parcelle est dans une prairie calcaire en appellation Bourgogne. Elle est encore inexploitée, et s’inscrit dans un magnifique paysage où la jolie roche calcaire est entourée de forêt. Beaucoup de promeneurs y passent, c’est pourquoi j’ai décidé de vraiment inscrire la vigne dans le paysage, par le système de l’agroforesterie. Nous allons faire en sorte d’y maintenir les haies, de ne pas planter un gros bloc de vignes. »
Retrouvez les vins du domaine Vincent Dancer en vente sur iDealwine :
Bourgogne (blanc) : Ce Bourgogne est une très belle mise en bouche des vins du domaine : fleurs et fruits blancs, pain beurré, fraicheur et générosité, il a tout pour vous plaire.
Meursault Les Corbins (blanc) : Cette cuvée porte le nom de la parcelle qui l’a vu naître et dans laquelle Vincent Dancer a vu tout le potentiel. Le vin tire sa puissance et sa matière de ce terroir argilo-calcaire. Du chardonnay, il tire ses parfums et arômes de fruits blancs et de poire. Un nectar élégant à conserver en cave.
Meursault Les Grands Charrons (blanc) : Classique oui, décevant non ! Limpide, tendu et complexe, cette cuvée mêle des notes typiques de son cépage et celles de son élevage. Une vraie démonstration du savoir-faire de vigneron-vinificateur de Vincent Dancer.
Meursault 1er Cru Perrières (blanc) : Le Gran cru de meursault ! Il ne déçoit pas avec ses notes beurrées et empyreumatiques et comment ne pas aimer sa matière riche, son beau gras et sa profondeur ?
Chassagne-Montrachet 1er Cru Tête du Clos (blanc) : Robe dorée, note beurrées et grillées, minéralité, densité… Un chassagne-montrachet très bien qui n’attend plus que de trouver sa place dans votre cave.
Chassagne-Montrachet 1er Cru La Romanée (blanc) : Cette cuvée provient également du village dont est originaire la famille de Vincent Dancer… Autant vous dire qu’il tient à ce magnifique vin ! Alors laissez-vous tenter par ce vin dense et riche, avec un beau gras en bouche, de l’élégance et une grande sapidité.
Chevalier-Montrachet Grand Cru (blanc) : Cuvée la plus rare du domaine car fruit d’une minuscule parcelle. De vieilles vignes ont y plantées leurs racines en en tire leur minéralité et leur profondeur. Un bijou de fruits blancs et de notes dorées.