Domaine Mongeard Mugneret Bourgogne vin iDealwine

Direction la Côte d’Or, et plus particulièrement Vosne-Romanée, où nous avons rendez-vous avec Anne Mongeard, l’épouse de Vincent Mongeard, pour redécouvrir ce domaine qui dompte la vigne depuis plus de huit générations… et nous surprend par sa culture de malbec, vinifiée à part.

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L’histoire commence en 1620. Alors, évidemment, un poids culturel repose sur les épaules de Vincent Mongeard et de son épouse Anne. Le poids de l’héritage et celui de la transmission d’un savoir-faire et d’un patrimoine d’une trentaine d’hectares de vignes réparties sur une trentaine d’appellations. Une entreprise relativement importante pour cette région où la moyenne s’élève plutôt à 12 hectares. L’affaire est donc familiale. Tandis que Vincent Mongeard supervise la culture, les vinifications, l’élevage et les mises en bouteille au domaine, sa femme prend le relais pour la commercialisation, la comptabilité et la gestion des stock.

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En trente-cinq ans d’activité, le couple n’a pas chômé. Des vignes de Beaune, Pernand-Vergelesses, Chambolle, Gevrey-Chambertin et Hautes-Côtes sont venues compléter le patrimoine qu’il s’attache à maintenir et enrichir. « Quand une opportunité se présente, on ne s’échappe pas. Surtout qu’aujourd’hui, le prix du foncier atteignant des sommets, cela représente un investissement lourd. » Dans la même optique, Vincent et Anne Mongeard ont créé il y a une dizaine d’années Le Richebourg, un hôtel et restaurant aujourd’hui géré par leur fille.

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Mais parlons des vins maintenant. Comment Vincent Mongeard est-il parvenu à se faire remarquer dans cette région où le terroir, les cépages et les méthodes de vinification peuvent être sensiblement les mêmes ? « Donnez à différents chefs de cuisine du bœuf et un kilo de carotte, ils sauront tous vous mitonner un mets aux saveurs variées grâce à la qualité des produits et l’expérience. Pour le vigneron, c’est la même chose. », image Anne Mongeard. « La qualité, nous l’obtenons grâce à une bonne culture, une bonne gestion du sol et des rendements. Concernant l’expérience, il est clair que l’on ne se déclare pas vigneron du jour au lendemain. On ne vinifie qu’une fois par an, il faut donc du recul pour voir les réussites et les échecs. Et enfin, pour se démarquer, le vigneron a aussi toujours ses petits secrets bien gardés. »

Au fil du temps, le domaine s’est forgé une réputation solide sur le classicisme et la constance de sa qualité. Stable, la famille ne souhaite pas « monter en épingle certains millésimes et retomber lors des moins bonnes années ». Une force que les amateurs recherchent. « Nous nous adaptons aussi à la demande qui réclame des vins qui se boivent plus rapidement. Les gens n’ont pas tous la chance de disposer d’une bonne cave, ni la patience d’attendre une apogée lointaine. »

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Concrètement, comment cela se passe ? Une grande importance est par exemple donnée à l’instrument de contrôle de la température des cuves au moment de la fermentation qui doit se dérouler à 30°C. Vincent Mongeard procède ainsi : la cuvaison dure de 12 à 15 jours jusqu’à ce que tout le sucre ait été transformé en alcool puis décuvage. Il utilise un pressoir pneumatique afin d’exercer une légère et souple pour extraire des tannins sans excès. La descente en cave est opérée par gravité et le vin clair termine en fûts neufs (en fonction de l’appellation et du millésime). Il cherche dans le chêne fendu de l’Allier et de la Nièvre un parfum mais aussi un apport en rondeur et en moelleux au cours du vieillissement.

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A la vigne on pratique un travail manuel soigneux au rythme des saisons. Certaines parcelles de leurs grands crus à Vosne-Romanée sont cultivées selon des principes biologiques. Mais, sagement, le domaine ne souhaite pas revendiquer le label afin de préserver sa liberté d’action. Selon la tradition on ne commence pas à tailler avant le 22 janvier, au moment de la Saint-Vincent, fête des vignerons. Le domaine a adopté la taille bourguignonne traditionnelle, dite « taille Guyot », qui consiste à conserver une baguette sur laquelle pousseront les branches fructifères et le courson qui donnera les bois de taille de l’année suivante. On ébourgeonne aussi pour concentrer la récolte, aérer les grappes et favoriser l’ensoleillement. Le chef de culture donne le top départ pour le relevage et l’accolage (fixer les rameaux à la treille pour protéger les pampres). C’est un travail d’orfèvre, décisif pour la qualité du raisin. Ensuite l’équipe réalise les vendanges en vert : la qualité avant la quantité. A ce moment précis, en fonction de la vigueur de la souche est estimé le rendement pour avoir une idée de la valeur de la vendange. A la fin de l’été entre en jeu le travail du vinificateur, réjouissance et inquiétude l’envahissent. Le domaine s’est fixé comme fil rouge, et par prudence, de limiter les rendements à 30 hectolitres l’hectare pour les appellations Grands Crus et 40 hectolitres pour les appellations Villages et Premiers Crus. De la sagesse et de l’ambition.

Encore une fois, comment se démarquer en Bourgogne ? Si Anne Mongeard avoue humblement que les bourguignons sont très renfermés sur eux-mêmes, ne communiquant peu avec d’autres régions tout aussi prestigieuses comme la Vallée du Rhône et Bordeaux, rien ne les empêche d’apprécier les vins d’ailleurs. Nous en voulons pour preuve la petite parcelle de malbec vinifiée en vin de Pays que son époux cultive avec tendresse. Un cépage qu’il apprécie particulièrement grâce à quelques séjours effectués en Amérique du Sud et au travail d’un vieil ami Cadurcien, Jean-Luc Baldès du clos Triguedina.

Un mot pour conclure. Si nous devions retenir une chose sur le domaine, chers amateurs, c’est que le fruit de cette philosophie sage mais ambitieuse donne de très belles cuvées, racées et délicates, livrant de superbes textures veloutées.

Les vins du domaine Mongeard-Mugneret en vente sur iDealwine

Bourgogne Cuvée Sapidus du domaine Mongeard Mugneret

Agé d’une soixantaine d’années, le pinot noir qui compose cette cuvée a été cultivé sur des terrains jurassiques à Vougeot qui se caractérisent par des graviers et des cailloutis calcaires sur des argiles rouges profonds.

Bourgogne Aligoté du domaine Mongeard Mugneret

L’aligoté qui compose cette cuvée a été cultivé selon des principes raisonnés au cœur du lieu-dit « Les Champs d’Argent ».

Pernand-Vergelesses 1er Cru Les Vergelesses du domaine Mongeard-Mugneret

Sans surprise, ce premier cru provient du village éponyme. Là, le pinot noir a bénéficié d’une culture raisonnée sur des sols argilo-calcaire et de résidus de calcaire et de silex.

Savigny-lès-Beaune 1er cru Les Narbantons du domaine Mongeard-Mugneret

Ces vignes de pinot noir sont âgées d’une soixantaine d’années et se situe à 250 mètres d’altitude sur des sols de calcaire avec des marnes gremeleuses.

Vosne-Romanée 1er Cru En Orveaux du domaine Mongeard-Mugneret

Le vosne-romanée 1er cru En Orveaux est, sans surprise, un monocépage de pinot noir. Pinot noir qui a été cultivé selon des principes raisonnés au sein d’un terroir au sols minces aux couches d’alluvions sur calcaires.

Vougeot 1er cru Les Cras du domaine Mongeard-Mugneret

L’équilibre est très bien maîtrisée entre gras et acidité et la finale plus épicée clos en feu d’artifice ce vin racé. Produit en petites quantités ce qui ajoute au charme de ce vin.

Clos-de-Vougeot Grand Cru du domaine Mongeard-Mugneret

Le clos-de-vougeot Grand Cru du Domaine Mongeard-Mugneret provient de vignes âgées d’une cinquantaine d’années en moyenne. Le pinot noir a bénéficié de l’influence des sols d’argile et de calcaire dont dispose le domaine, à hauteur de 62 ares.

Grands-Echezeaux Grand Cru du domaine Mongeard-Mugneret

Voici un vin qui ne manque pas de prestige. Issu du grand cru Grands Echezeaux, le pinot noir qui le contient a bénéficié d’une culture raisonnée sur un sol assez profond, riche en cailloutis et en limons, un sol d’argile sur un sous-sol calcaire du Bajocien.

Echezeaux Grand Cru du domaine Mongeard-Mugneret

L’échézeaux Grand Cru du domaine est issu de vignes de vingt-cinq à soixante ans poussant sur un sol de calcaire dur avec une forte teneur en argile.

Richebourg Grand Cru du domaine Mongeard-Mugneret 

Le richebourg de Mongeard-Mugneret impressionne par son bouquet complexe qui évoque : fruits rouges et noirs, mûrs ou confits, musc, cuir, humus.

Domaine Mongeard-Mugneret, ce qu’en disent les guides

La Revue du vin de France

« Les vins [jouent] sur le velouté de texture, le bon goût de chêne merrain (mais sans caricature) et le moelleux, avec en particulier un splendide Grands-échezeaux. »

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