Jean-Baptiste Bouzereau, fils de Michel Bouzereau, est exploitant sur la commune de Meursault depuis près de 20 ans. Il représente la 7ème génération d’une grande propriété viticole qu’il a su imposer comme un incontournable au cours des dernières années. Son patrimoine de vignes est impressionnant ; il y réalise un travail d’orfèvre doublé d’un bon sens paysan naturel.

Michel Bouzereau

Les Bouzereau forment une famille exploitante à Meursault depuis sept générations. Voilà maintenant près de 20 ans que Jean-Baptiste Bouzereau y cultive la vigne avec une passion dont il ne se cache pas. Il entend ainsi replacer le métier de vigneron à l’extérieur car, à ses yeux, l’essentiel du travail est fait si les raisins sont de belle qualité. A cet effet, il doit être cueilli à mûr et savoureux. Nul besoin de vendanger plus tôt pour préserver la fraîcheur. « Un meursault n’est pas un riesling », nous confie-t-il. Il doit préserver son opulence naturelle tout en préservant sa minéralité. Alors par les temps qui courent, et ce malgré la canicule, rien ne sert de vendanger trop vite, il faut vendanger à l’heure.

Ce que Jean-Baptiste Bouzereau aime dans les vins qu’il déguste, il le retranscrit dans les siens. Finesse, élégance et précision complètent un équilibre naturel issu de la maturité du raisin. Le défi est de combiner la fraîcheur à cette maturité afin de conserver matière et profondeur. Afin d’arriver à d’aussi jolis meursaults, le domaine gère parfaitement ses élevages. Passés en fûts entre 16 et 18 mois (selon le profil de l’année), les vins sont parmi les plus aboutis de l’appellation tant ils retranscrivent leur terroir à travers un équilibre et une matière de haut-vol.

Si Jean-Baptiste Bouzereau nous rappelle que le village de Meursault siège entre les communes de Puligny-Montrachet, de Volnay, de Monthélie et d’Auxey-Duresses, c’est pour nous indiquer la diversité des sols, des expositions et des encépagements. Partant de ce constat élémentaire, il nous rappelle qu’il ne cherche jamais à faire de ses vins une caricature de la commune : ni excès de minéralité, ni outrance d’opulence. Ce que le domaine recherche c’est le terroir, rien que le terroir, toujours le terroir. Voilà pourquoi l’observation de la vigne est une pré-étape déterminante du travail en cave qui sera mené avec un minimum d’intervention.

Dans l’escarcelle du domaine se trouvent deux parcelles qui méritent une attention particulière : Les Caillerets (Puligny-Montrachet) et Les Perrières (Meursault). Si la première, située dans l’exact prolongement du Grand Cru Montrachet, rivalise sans aucun mal sur le plan géologique avec ses illustres voisins (sans en partager le prix), la seconde a longtemps été considérée comme un grand cru naturel à Meursault, à tel point que le Docteur Jules Lavalle dans son livre Histoire de la Statistique de la Vigne et des Grands Vins de la Côte d’Or (publié en 1855) le classait deuxième cru de Bourgogne, après le Montrachet. Il faut pourtant bien avouer que si Les Perrières n’a ni la densité du montrachet ni sa granularité typique d’un vin rouge, il dévoile en revanche une fougue minérale qui ne trouve pas d’égal dans la région. Discrets dans leur jeunesse, ses vins de longue garde s’exprimeront avec énergie après quelques années de cave sur un bouquet envoutant. Amateurs patients, il est donc urgent d’attendre !

Autre parcelle prestigieuse, Les Tessons. Voilà encore un climat bourguignon, classé en village, qui apparaît pourtant comme ayant le plus beau potentiel de la commune et qui partage bien plus de points communs avec ses voisins les 1er crus, qu’avec la majorité de climats classés « villages ».

Vous l’aurez compris, le domaine a tout pour plaire : un travail sérieux à la vigne, aussi naturel que possible mais sans certification, un minimum d’intervention en cave et un patrimoine viticole regroupant les plus beaux représentants de l’appellation. Jean-Baptiste Bouzereau a su le hisser dernièrement parmi les grands noms de Meursault, jusqu’à atteindre récemment la 3ème et prestigieuse étoile de la RVF, le consacrant grand nom de Meursault aux côtés des domaines Coche-Dury, Comtes Lafon et Roulot

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Ce qu’en disent les guides

La Revue du vin de France ***

Le domaine Michel Bouzereau et Fils est situé à Meursault en Bourgogne. Il est cultivé par la même famille depuis sept générations. Son illustre voisinage s’appelle Caillot, Albert Grivault ou encore Fichet. Le domaine Michel Bouzereau et Fils produit surtout des vins blancs en Meursault et Puligny-Montrachet grâce au cépage chardonnay, mais aussi quelques vins rouges en Volnay et Beaune, grâce au pinot noir. Les vendanges sont manuelles, les vins sont vieillis en futs de chêne et mis en bouteille à partir de 12 ou 18 mois. En 1999, Michel Bouzereau laisse à son fils Jean-Baptiste, qui a appris pendant dix ans le métier de vigneron auprès de lui, le soin de gérer la propriété familiale.

Guide Vert

Depuis quelques millésimes, nous sommes enchantés par la régularité et le style précis des vins de Jean-Baptiste Bouzereau. Digestes, élégants et profonds, ils vieillissent avec harmonie. Le domaine possède de petites parcelles sur de beaux crus du secteur. Il vinifie ses blancs avec une grande précision et sait s’adapter avec souplesse au caractère de chaque millésime. Jean-Baptiste Bouzereau recherche avant tout l’élégance et la pureté ; on rencontrera donc rarement dans ses vins les notes fortement grillées et réduites que certains amateurs associent au meursault.

Les vins : le bourgogne de haute volée affiche un joli nez épicé. Tendre à l’attaque, énergique en finale. En Meursault, Les Tessons sent le cailloux à plein nez. La bouche est vive, sculptée en profondeur. Un vin d’une puissance raffinée au fruit épuré. Charmes peine à se livrer. En bouche, il s’impose par son ampleur. Un beau vin de garde. Genevrières se profile par un fruit doux et sapide. Gracieux et élégant, son énergie se dissimule derrière une apparente tendresse. Il défiera le temps. On a le sentiment, avec le puligny-montrachet, de sentir la poudre de caillou. Ce vin épuré propose un fruit plus acidulé que charnu, un peu réservé. Un vin d’un magnifique équilibre dont la matière brille grâce à une intense persistance.

Bettane+Desseauve 2019 – 3*

Jean-Baptiste Bouzereau dirige depuis maintenant 25 ans le domaine de 12 hectares qui porte le nom de son père. Un nouveau chai permettant aux vins de passer deux hivers en élevage et un travail de haute précision a été inauguré en 2009.

Bourgogne chardonnay

Le bourgogne blanc est issu de parcelles situées sur les AOC Meursault et Puligny-Montrachet. Il est élevé en fûts durant un an, puis deux mois en cuves. Il offre une superbe intensité aromatique au nez, avec des arômes de pêche, d’abricot, de noisette et des notes beurrées. La bouche se montre très équilibrée, avec une jolie tension et une belle allonge.

Bourgogne pinot noir

Le bourgogne rouge est issu de vignes plantées en 1966. Il est élevé durant 12 mois en fûts. Délicieux dans sa jeunesse, sur le fruit, ce vin se s’apprécie de préférence dans les deux ans.

Meursault Les Grands Charrons

Le domaine Michel Bouzereau et Fils exploite 1,5 hectares de cette parcelle classée en Meursault Villages. Les plantations s’y sont étalées entre 1951 et 1992, une part de vieilles vignes entre donc dans ce vin. Les vinifications et l’élevage se déroulent en fûts de chêne, avant un petit passage en cuve inox. Ce meursault livre des arômes de fruits secs et d’amande, ainsi qu’une remarquable minéralité, de la richesse et de l’ampleur en bouche.

Meursault Les Tessons

Plantées entre 1958 et 1989, les vignes de chardonnay sont ce que l’on appelle des vieilles vignes. Issues du climat classé Meursault, elles sont cultivées sur des sols argilo-calcaires et vendangées manuellement. La vinifiation et l’élevage sont ensuite conduits en fûts de chêne. Servi frais, mais pas trop, le vin dévoile des arômes d’agrumes. Quelques années de garde sauront développer une bouche charnue, généreuse et souple. Un vrai vin blanc de gastronomie.

Meursault Charmes 1er Cru

Le meursault 1er cru Les Charmes est élevé durant 16 à 18 mois en fûts (25 % de fûts neufs). Il se distingue par ses beaux arômes floraux, de fruits jaunes et d’agrumes, ses notes beurrées et de noisette ; en bouche, il se montre ample et intense. Il accompagnera très bien les plats de volaille à la crème.

Meursault Genevrières 1er Cru

Plantés vers la fin des années 1980, les chardonnays du domaine Michel Bouzereau et Fils commencent à développer une belle personnalité. Sur ce climat réputé de Meursault composé de sols marno-calcaires, les raisins sont vendangés manuellement. Ils sont ensuite vinifiés en fûts de chêne et élevés environ un an et demi. Sa finale prolonge longuement les arômes d’agrumes, de fleurs blanches et de fruits secs comme l’amande. Le domaine signe ici une cuvée racée et dense qui peut se garder au moins quinze ans.

Meursault Perrières 1er Cru

Cette cuvée est issue en partie de vignes plantées en 1939, mélangées à de plus jeunes ceps. Elle est élevée en fûts de chêne avec environ 30% de fûts neufs, durant 16 à 18 mois. Au nez, ce meursault offre de beaux arômes beurrés et de brioche, des fruits bien mûrs, ainsi que des notes minérales. En bouche, il y a de l’ampleur, de la richesse, de la tension et une très longue finale.

Puligny Montrachet Les Champs Gains

Le 1er Cru Les Champs Gains est un beau Puligny typique, qui s’apprécie sans attendre. Il exhale des arômes de fleurs blanches (acacia), de fruits blancs et des notes de noisette. Au palais, on découvre une grande richesse, de la rondeur, du gras et du fruité. La bouche s’achève par une finale d’une belle longueur.

Puligny Montrachet Le Cailleret

Le puligny-montrachet 1er cru Le Cailleret dispose d’un nez puissant et élégant, aux arômes d’agrumes, de fruits jaunes et aux notes de noisette. En bouche, on découvre une belle concentration, de l’ampleur, du gras, mais aussi de l’acidité ce qui confère un très bel équilibre au vin. La finale, fraîche et fruitée offre une superbe longueur sur de beaux amers.

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