Michel Bouzereau & fils Meursault

A Meursault, Jean-Baptiste est l’un de ces vignerons qui passe la plupart de son temps aux vignes, à observer et travailler ses sols et ses ceps. Ce vigneron a repris le flambeau d’un domaine familial implanté au cœur d’un des villages les plus réputés pour ses chardonnays en Bourgogne.

Jean-Baptiste a repris les rênes du domaine Michel Bouzereau en 1999, après avoir travaillé durant 10 ans au domaine familial pour s’y former. Son père Michel, qui donne son nom au domaine, prend alors sa retraite, même s’il n’est pas – vraiment – rare de le voir aux vignes. C’est d’une belle histoire que Jean-Baptiste hérite alors, la famille Bouzereau étant en effet viticultrice à Meursault depuis 7 générations. Si vous allez un jour vous promener dans ce joli village, vous ne serez en effet pas étonnés de croiser plusieurs panneaux « domaine Bouzereau », un prénom vous sera alors bien utile dans votre quête ! Je vous en parle en connaissance de cause, portant également ce nom de famille, issue d’une autre branche de vignerons… A ne vous rien cacher, il s’agit d’une véritable histoire de famille ! Michel Bouzereau a travaillé jusqu’en 1971 avec son père Robert et son frère Pierre, avant que les deux frères ne séparent leurs deux affaires, « dans notre famille, on sépare à chaque génération », c’est ce que j’ai toujours entendu de la bouche de mes aïeux ! Les vendanges sont encore parfois réalisées ensemble pour des raisons pratiques, mais chacun exploite ses vignes et développe sa clientèle. C’est dans ces années-là que Michel se lance dans la mise en bouteilles à la propriété – sous l’incitation de certains importateurs -, une véritable révolution à l’époque, alors que les vins de Bourgogne se vendent encore en vrac. Jean-Baptiste se souvient « j’étais en études à ce moment-là, et je me rappelle avoir rédigé mon rapport de stage à ce sujet ». Ceci a marqué une première étape dans l’évolution du domaine Michel Bouzereau. Dans les années 1990, Jean-Baptiste commence à revenir travailler chez son père dans le but de reprendre un beau jour le « domaine  Michel Bouzereau » en y ajoutant fièrement les deux mots « et fils ».

Michel Bouzereau & fils

Jean-Baptiste est assez calme et très observateur. C’est selon lui, en scrutant la vigne et les vins qu’on les comprend et qu’on les travaille le mieux. Plusieurs grandes étapes ont marqué sa carrière : en 2002, il revient au labour dans ses vignes à force d’observer que ce travail du sol lui permet de faire respirer la terre. 2005 signe la fin de l’utilisation de tout désherbant dans les vignes. En 2008, Jean-Baptiste construit sa nouvelle cuverie en plein cœur du village de Meursault. « Après tant d’années à travailler dans la cuverie de mon père, ce projet de travaux était très clair dans ma tête. Je savais exactement ce que je souhaitais ». Cette place lui permet notamment de s’adapter à chaque cuvée pour la vinifier et l’élever dans les meilleurs délais.

Pour Jean-Baptiste, plus le travail aux vignes est précis, plus le fruit est propre et promet un vin de qualité. « Moi, je suis les trois quarts du temps aux vignes, je considère que c’est ici que je dois être. » Et je confirme ! Il n’est absolument pas rare de le croiser dans ses rangs de vignes de chardonnay – 11 hectares en tout – sur les communes de Meursault et de Puligny-Montrachet, ou de pinots noirs sur Beaune, Pommard et Volnay. Le domaine représente aujourd’hui 12,5 hectares, mais a été jusqu’à travailler 13,5 hectares. C’est justement pour pouvoir continuer ce travail minutieux que Jean-Baptiste s’est séparé d’un hectare et ne souhaite pas voir grossir le domaine. Il est tout de même entouré de 3 personnes, en plus d’un tâcheron, et de quelques saisonniers. « Aux vignes, j’y suis toute l’année en observation, je peux ainsi ressentir l’exposition, l’influence du climat, je vois la pluie, l’orage… ». Le labour est réalisé, ainsi qu’une taille courte et un ébourgeonnage strict. Au moment des vendanges, le défi est de capter le fruit au bon moment, « c’est comme un abricot : la veille il n’est pas encore mûr, et le lendemain il est passé ». Ainsi, les vendanges manuelles peuvent durer jusqu’à deux semaines, il arrive qu’une équipe vendange une parcelle avant que les vendangeurs ne posent leur sac dans la cour, ou que ces derniers bénéficient de jours de pause en plein milieu de la récolte. Le travail aux vignes est réalisé dans l’esprit bio, mais sans revendiquer le label. Jean-Baptiste le dit très simplement « je ne peux pas me permettre de perdre ma récolte ».

Michel Bouzereau & fils Meursault vendange

Une fois en cuverie, l’idée est de peu intervenir dans la vinification et l’élevage des vins. Les blancs – qui représentent une belle majorité des vins du domaine – sont pressés et mis en fûts le lendemain. Les levures sont bien entendu indigènes, et la fermentation alcoolique est longue et a lieu en cave. Après la fermentation malolactique, les vins restent sur lies jusqu’aux prochaines vendanges, avant de terminer l’élevage en fût ou en cuve. Depuis qu’il a davantage de place dans sa cuverie, Jean-Baptiste est vraiment à l’écoute de chacune de ses cuvées et n’hésite pas à s’adapter au rythme de chaque vin. Au niveau des rouges, les raisins sont égrappés et subissent une macération à froid. Au niveau de la fermentation, ce sont uniquement les levures indigènes qui sont à l’action, l’élevage est ensuite réalisé pendant douze à seize mois dans des fûts de chêne. Tout au long de ces différents processus, ce ne sont ni recettes ni traditions qui guident le vigneron, mais bel et bien son observation. En bref, le travail est fait avec intelligence et douceur, en fonction des caractéristiques de chaque millésime et de chaque terroir.

Comment sont ces fameux vins ? Au goût du vigneron ! « Le vin change au fil des goûts, de la clientèle, de la gastronomie… Tout cela a tellement évolué depuis les années 1990, on ne consomme plus les vins de la même manière. Aujourd’hui je vends beaucoup chez les cavistes, dans les restaurants. Je me rends compte qu’une clientèle de passionnés de 35 ans émerge davantage. Quand je déguste mes différents millésimes, je me rends compte que mes vins ont évolué doucement en fonction de ces différents changements, le point commun est que ce sont toujours des vins qui me plaisent ». Les vins du domaine Michel Bouzereau et fils ressortent par leur élégance et leur finesse, des vins qui respectent avec justesse la spécificité de chaque millésime. Ne manquez pas cette belle occasion de déguster le meursault Genevrières ou le meursault Perrières d’un vigneron discret tout en n’étant pas moins apprécié des critiques ! (ce n’est pas seulement la nièce qui dit cela, mais la Revue du vin de France et le guide Bettane & Desseauve)

village de Meursault

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  • Bourgogne Côte d’Or (rouge) : Une belle introduction fruitée du domaine.
  • Bourgogne Côte d’Or (blanc) : Un bourgogne générique qui n’en a que le nom : à couper le souffle !
  • Bourgogne Côte d’Or (blanc) : Une pépite du triangle d’or de la Côte de Beaune.
  • Meursault Les Grands Charrons (blanc) : Un meursault classique et bien fait: élégant et épuré.
  • Volnay 1er Cru Les Aussy (rouge) : Une très belle réussite d’un volnay tout en finesse et élégance.
  • Meursault Les Tessons (blanc) : Généreux et aromatique, un vin de gastronomie tout en douceur !
  • Meursault 1er Cru Charmes (blanc) : Un grand vin classique de l’appellation : laissez vous séduire par son onctuosité et ses notes beurrées.
  • Meursault 1er Cru Les Genevrières (blanc) : Un meursault dense et aromatique ne manquant pas de personnalité qui saura se trouver une place dans votre cave pour au moins 15 ans.
  • Puligny-Montrachet 1er Cru Les Champs Gains (blanc) : Ce premier cru dense et équilibré a de belles années devant lui.
  • Meursault 1er Cru Perrières (blanc) : Décidemment « le grand cru de Meursault » ce vin tire sa complexité et sa profondeur des vieilles vignes dont il est issu.
  • Puligny-Montrachet 1er Cru Le Cailleret (blanc) : Ce magnifique puligny-montrachet premier cru est doté d’un équilibre rare : concentration, sapidité et fraicheur jouent dans votre verre.

Ce qu’en disent les Guides

C’est un sans-faute sur la Revue du vin de France, 3 étoiles sur 3 : « Depuis quelques millésimes, nous sommes enchantés par la régularité et le style précis des vins de ce domaine. Digestes, élégants et profonds, ils vieillissent avec harmonie. La propriété possède de petites parcelles sur de beaux crus du secteur. Jean-Baptiste Bouzereau vinifie ses blancs avec une grande précision et sait s’adapter avec souplesse au caractère de chaque millésime. Il recherche avant tout l’élégance et la pureté ; on rencontrera donc rarement dans ses vins les notes fortement grillées et réduites que certains amateurs associent au meursault.

Ce domaine produit des vins comme nous les aimons, à la fois purs et pleins, qui ne jouent pas sur la sous-maturité pour créer un semblant de minéralité. Ce domaine s’inscrit dans le renouveau de l’excellence des vins de la Côte de Beaune. Grâce à des maturités équilibrées et des élevages précis, les vins retranscrivent avec justesse l’expression de chaque terroir et présentent un équilibre souverain. Le domaine mérite amplement sa troisième étoile : elle est accordée cette année. »

 Bettane & Desseauve accordent 3 étoiles sur 5 au domaine : « Jean-Baptiste Bouzereau dirige depuis maintenant 25 ans le domaine de 12 hectares qui porte le nom de son père. Un nouveau chai permettant aux vins de passer deux hivers en élevage et un travail de haute précision a été inauguré en 2009. Les vins du domaine s’écartent de la tendance actuelle du « grillé de minéralité » pour se concentrer sur un style où l’élégance et la pureté prévalent. »

Michel Bouzereau & fils Meursault travail

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