C’est en février dernier que nous avons eu la chance de rencontrer pour la première fois la vigneronne Catherine Hannoun du domaine de La Loue. Souvenez-vous : une semaine de février, un temps somptueux, des températures plus que printanières… Nous avions alors été plus que conquis par ses vins et sa sincérité, et c’est la raison pour laquelle ce joli petit domaine jurassien fait désormais partie de nos domaines partenaires ! Au programme : artisanat, nature et … un petit air de rock ‘n’ roll !
Des débuts entre Mondovino et Emmanuel Houillon
Catherine Hannoun est installée depuis 2008 à Port-Lesney, au nord de Poligny. Un domaine rock ‘n’ roll, ça oui ! La vigneronne a été productrice de film avant d’arriver ici. Vous connaissez très certainement le fameux documentaire Mondovino (si ce n’est pas encore le cas, prévenez votre conjoint : vous avez votre soirée film), elle a justement travaillé à sa réalisation. C’est notamment ce documentaire qui l’a conduite à se passionner pour le milieu viticole, notre grande rêveuse décide alors de quitter Paris pour venir ici et de se lancer seule dans le métier (ce n’est pas donné à tous, je vous l’accorde !). Le nom de son domaine est tout simplement celui de la rivière toute proche qui longe le Doubs. A son arrivée, un certain Emmanuel Houillon (du domaine Overnoy) l’accompagne et la conseille lors de sa reconversion, l’on peut donc dire que la vigneronne a appris à bonne école.
Aux vignes comme au chai : nature, artisanat et créativité
Le domaine est composé d’un peu plus de 3 hectares de vignes disséminés jusqu’à Arbois, notamment à Pupillin et Marnoz, et cultivés comme un véritable jardin. Catherine Hannoun s’inspire de la biodynamie et son vignoble – partagé entre plusieurs cépages que sont le chardonnay, le savagnin, le trousseau et le pinot noir – est travaillé en bio depuis ses débuts (la conversion se fait dès son arrivée pour obtenir le label). Aux vignes, un cheval et un âne lui prêtent main forte pour labourer la terre.
Une fois vendangés, les raisins parviennent au chai, un bâtiment qui a été rénové en 2016 pour un peu plus de précision et de confort. La vinification est réalisée le plus naturellement possible, avec le moins d’intervention, certaines cuvées n’étant pas ou que très peu exposées au soufre. Catherine Hannoun aime expérimenter de nouvelles méthodes aux vignes, au chai comme en cave, apprenant à chaque fois de ses expériences et parfois (aussi) de ses erreurs. Les cuvées ? La vigneronne passionnée en produit 17 et propose ainsi une très large gamme dans la tradition jurassienne : certains vins sont issus des mêmes cuves mais ont été élevés différemment pour le bonheur de nos papilles, des rouges, des blancs ouillés ou non, des vins oxydatifs… Décidément, Catherine Hannoun travaille ses vins comme elle réalisait ses films, en exprimant sa grande créativité, avec passion et en expérimentant toujours de nouvelles choses dans un véritable esprit d’artisan. Les années très abondantes, les 3 hectares demandent beaucoup de travail à la vigneronne, ainsi, celle-ci a décidé de prendre un salarié à mi-temps depuis peu. Ceci lui permet de continuer d’accomplir son rêve, au grand bonheur de tous les amateurs !
Des vins sincères et fins
A la dégustation, nous avons a-do-ré ! Ces vins nature sont sincères, certains présentent une certaine rusticité qui se combine en beauté avec beaucoup de finesse, d’onctuosité et de gourmandise. L’on est à chaque fois sur le fruit, avec une très belle fraicheur.
Les rouges sont gourmands, comme la cuvée la Brute qui selon le millésime est plus ou moins marquée par le côté « nature », les blancs sont magnifiques, frais et typiques de la région. Nous vous conseillons de vous pencher rapidement sur ce domaine encore confidentiel !
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