Belargus domaine

Dans le cadre d’une dégustation féérique chez iDealwine il y a quelques années, le domaine Belargus nous avait fait découvrir ses grands vins de Loire, aériens, aromatiques et taillés pour la garde. Depuis, nous suivons ce domaine de près et nous y sommes d’ailleurs rendus en avril (2025) dernier. L’avenir angevin est en route, et il est entre de bonnes mains !

Rêve devenu réalité

Tout commence par la passion d’un homme : Ivan Massonnat.

Ivan Massonnat Belargus

Souvenirs d’enfance – les vignes savoyardes de son grand-père – et souvenirs plus proches – des voyages dans le vignoble français – se côtoient dans la tête du fondateur du domaine. Tous ont mené à l’aboutissement d’un rêve. Après des années de recherche et d’apprentissage dans ce merveilleux terrain de jeu viticole qu’est la France, Ivan Massonnat tombe amoureux un frais matin de février 2018 du Coteau des Treilles. Que dire, sinon que faire devant un tel spectacle ? 70% de pente à dompter, ancrée sur un véritable chaos géologique, une parcelle, l’abri exceptionnel d’une biodiversité (2.200 espèces différentes) qui n’a jamais connu la chimie, un microclimat méditerranéen (+2°C en moyenne que dans les villages environnant)… Le spectacle charme Ivan Massonnat, ce qui suffit au futur gérant du domaine pour se lancer et s’entourer de passionnés de la vigne et du vin.

Par un beau concours de circonstances, Ivan réussit à rassembler plusieurs parcelles en trois terroirs distincts : « le quart des Quarts » soit 10 hectares dans le seul grand cru Quarts-de-Chaume (une quarantaine d’hectares) de Val de Loire, une implantation à Savennières (au pied de la Roche aux Moines) et des parcelles en coteaux-du-layon. Ces vignes constituent désormais le domaine Belargus, soit 24 hectares qui mettent à l’honneur ce cépage magnifique qu’est le chenin.

carte de l'anjou noir belargus

Quant au nom du domaine, il vient d’un joli papillon bleu, habitant de ces lieux, incarnant ainsi la beauté et la délicatesse de la nature, que l’on retrouve au domaine et dans ses vins.

Mosaïque de terroir et cuvées parcellaires

Par la diversité des terroirs rencontrés au domaine, Belargus compte bien se distinguer.  L’Anjou Noir est peuplé de terres sombres, vieilles de quelques 500 millions d’années. A la limite orientale du massif armoricain, à travers ce véritable chaos géologique, de nombreux univers de rencontrent : galets roulés, fines argiles, schistes pourpres, grès poudingues…

terroir Belargus

Presque tous situés en coteaux, les terroirs de Belargus constituent également un défi technique des plus importants. On peut parler tout bonnement de « viticulture héroïque » lorsqu’en haut d’une parcelle, on ne peut en apercevoir le bas ou lorsque le travail est si intense que le vigneron perd plusieurs kilos à force de travailler dans ses vignes ! Au domaine Belargus, la passion est véritablement incarnée.

Viticulture et vinification de précision

vigne Belargus

Actuellement certifié en bio (en 2022) et en cours de conversion vers la biodynamie, la philosophie du domaine vise à obtenir une harmonie entre la vigne et son environnement. La biodiversité est riche au sein des parcelles. Chauves-souris, insectes, moutons sont autant d’espèces vivantes au cœur de ces vignes, entourées d’une belle végétation d’arbres et de haies.

Les raisins sont vendangés à leur optimum. En effet, au moment des vendanges, si vous vous baladez dans le coin de Savennières, vous pourrez apercevoir toute l’équipe du domaine goûter les raisins aux quatre coins des parcelles pour s’assurer de leur maturité. Au moment de la récolte, les rendements sont faibles, avec une moyenne (entre les millésimes 108 et 2024) de 18 hectolitres à l’hectare.

Avec deux pressoirs pneumatiques, la presse se fait comme en Champagne : le domaine scinde la cuvée (le jus le plus pur) de la presse (lorsque le marc est pressé). Les vins parcellaires sont uniquement issus de la cuvée.

vendange domaine Belargus

La vinification est peu interventionniste, la plus naturelle possible. La fermentation en barrique est réalisée par le moyen des levures indigènes, pouvant durer d’un mois jusqu’à un an (selon la parcelle et le millésime). Enfin, l’élevage est long, d’un à trois ans. La raison ? Honorer l’excellence des terroirs angevins. L’objectif ? Façonner des vins de garde, prêts à affronter les décennies pour réjouir les grands amateurs. Ainsi, après 13 mois en fûts, les vins sont élevés sur lies totales. Il n’y a aucun bâtonnage, ni soutirage. Les contenants sont divers (228L, 400L, demi-muids, …) afin d’obtenir une complexité dans l’assemblage final et pour pouvoir s’adapter à chaque parcelle et à ses particularités. La dose de sulfites (soufre) est modérée : entre 60 et 80mg/L de SO2 total.

Le jeune chef de cave Adrien Moreau, aux manettes depuis 2018, a passé le flambeau début 2025 à Audrey Braccini (une oenologue forte de 15 ans d’expérience à la tête du domaine Ferret à Pouilly-Fuissé).

A force de nous lire, vous devez avoir soif… Et nous aussi ! Alors, place aux vins et aux pépites que nous vous proposons …

dégustation belargus

Les vins du domaine Belargus

La dégustation des derniers millésimes en avril 2025 au domaine

Les vins blancs secs

Anjou Noir : l’introduction aux vins du domaine, un assemblage issu de 8,38 hectares de vignes situées à Saint-Lambert du Lattay. Déjà grand !

Le millésime 2022 se présente avec une fraîcheur magnifique, une rondeur et une amertume noble, des notes de pamplemousse mûr et de beurre demi-sel.

Anjou Gordone

Savennières Gaudrets : l’une des deux parcelles de Savennières du domaine (1,85 ha) donne ce vin délicat aux notes florales.

Anjou Ronceray : le nom de Ronceray est connu depuis quelques siècles grâce à son abbaye. Il aurait pu donner une appellation à part entière mais ne porte « que » le simple nom d’Anjou.

Anjou Rouères : l’une des trois parcelles historiques de l’appellation Quarts de Chaumes. Belargus en détient ici 2,96 hectares. Produit en sec, ce vin ne peut donc pas porter l’AOC Quarts de Chaume grand cru.

Anjou Bonnes Blanches

Anjou Quarts : c’est ce lieu-dit qui a donné son nom à la seule appellation grand cru ligérienne !

Le millésime 2021 est salin et minéral, réhaussé par des notes de yuzu. Le terroir s’exprime avec une attaque tranchante et une amertume noble maîtrisée. Un vin immense !

Anjou Veau : la troisième parcelle (1,68 ha seulement) du domaine située dans le grand cru Quarts de Chaume. Son terroir de schistes lui donne un beau potentiel de garde.

Anjou Treilles : la parcelle dont Ivan Massonnat est tombé éperdument amoureux. Le grand vin du domaine, une icône en devenir !

Le millésime 2020 présente un nez exubérant, mûr, avec des notes de mirabelle, fleur blanche, brioche, fumé, miel, et une finale iodée persistante.

Savennières Ruchères

Les vins blancs liquoreux

Coteaux du Layon, Layon : c’est l’assemblage des différentes parcelles (6,51 hectares) de coteaux du layon du domaine.

Coteaux du Layon, Rouères

Coteaux du Layon, Ultra : élevé en fût (donc avec un côté un peu plus oxydatif que le « simple coteaux-du-layon), Ultra est plus complexe, avec des notes d’abricot, de datte et un touché de bouche imposant.

Coteaux du Layon 1er cru Chaume, Echarderie : un premier cru liquoreux issu d’une petite parcelle de 0,35 hectare.

Quarts de Chaume grand cru : le millésime 2022 est sirupeux, complexe, aux notes d’abricot, de tarte aux abricots, miel…

Quarts de Chaume, Rouères : avec son terroir de grès poudingues et une pente de 10 à 30%, cette parcelle donne un liquoreux extraordinaire.

Quarts de Chaume, Quarts : le plus grand vin liquoreux de Loire peut-être ? Le seul grand cru, signé par un domaine emblématique.

Savennières moelleux, Clos Pourri

Les vins de Belargus en vente

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La star de la Loire, le chenin

Cette publication a un commentaire

  1. vigneron

    Ca c’est du bon vin !

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