Calendrier lunaire, cosmique, astral… Vous voyez à peu près de quoi il s’agit. Mais concrètement, comment ces calendriers s’appliquent-ils à la biodynamie ? On essaie d’y voir plus clair avec vous.
Vous le savez sans doute, l’un des grands principes de la biodynamie consiste à travailler en harmonie avec les rythmes cosmiques. Même si scientifiquement parlant, l’influence de la lune et des astres sur les plantes fait toujours débat, l’utilisation du calendrier lunaire par certains jardiniers, agriculteurs et vignerons de renom (telle le Domaine de la Romanée-Conti ou le château Pontet-Canet) est aujourd’hui un lieu commun. Esotérisme ou “bon sens paysan”, nous ne renterons pas dans le débat, car nous ne disposons pas des connaissances nécessaires, nous tentons juste ici, modestement, d’y voir plus clair avec vous dans le calendrier lunaire.
Le calendrier lunaire en biodynamie, comment ça fonctionne ?
Le postulat de départ est simple : la lune, qui suscite notamment le phénomène des marées, aurait également une influence – infime et subtile, mais non négligeable – sur le développement des plantes. Ainsi, chaque étape du travail de la plante doit tenir compte de ce calendrier, des mouvements ascendants et descendants de la lune et de son passage devant les constellations. L’idée est donc que les plantes seraient sensibles aux positions de la lune, du soleil et des planètes par rapport aux constellations, et qu’il faudrait donc en profiter pour optimiser la date des différents travaux de viticulture et vinifications. Cette théorie, ébauchée par Rudolf Steiner, a surtout été étayée par Maria Thun dans les années 1960.
Un calendrier a été mis au point et prescrit les travaux et traitements des plantes qu’il faut effectuer à certaines dates : Maria Thun a ainsi élaboré le calendrier des semis biodynamiques. Trois principaux rythmes lunaires sont pris en compte : le rythme synodique, le rythme tropique et le rythme sidéral. Le premier est le plus connu, il s’agit du rythme de lune croissante-décroissante, la succession des phases de la lune, allant de la nouvelle lune à la pleine lune. Pour certains, les semis deux jours avant la pleine lune donneraient de meilleurs rendements, mais rendraient également les plantes plus sensibles aux maladies. Ce rythme est considéré comme secondaire en biodynamie, moins important que les deux autres.
Le rythme tropique est le rythme de lune montante-descendante : durant un mois, la distance de la lune à la terre varie. Pendant cette phase montante, la montée de sève serait maximale et la plante serait stimulée dans sa partie émergée de terre. Ce serait donc le moment idéal pour les greffes ou pour récolter les fruits. A l’inverse, durant la phase descendante, la montée de sève serait réduite et la plante serait stimulée dans sa partie souterraine, ce qui indiquerait le moment idéal pour les plantations.
Enfin, le rythme sidéral est celui qui indique si un jour est plus favorable à la partie plante, racine, feuille, fleur ou fruit. Des variations qui s’expliquent par la position de la lune devant les constellations du zodiaque, selon un rythme d’environ 27 jours qui sépare deux passages de la lune devant un même groupe d’étoiles. Ces constellations sont mises en rapport avec les quatre éléments (eau, terre, feu, air) et avec l’une des parties de la plante à laquelle la période serait favorable. Le calendrier biodynamique est ainsi découpé selon les signes du zodiaque, comme dans l’astrologie, sauf qu’ici, on ne considère pas que le ciel est découpé en 12 tranches égales de 30°, le calendrier des semis biodynamique s’appuie sur la taille réelle des constellations. Par exemple, la constellation de la vierge est bien plus étendue que celle de la balance, l’influence racine dure donc plus longtemps que l’influence fleur de la balance (72 heures contre 31 heures).

Mais les choses se compliquent un peu avec des histoires de périgées lunaires, de nœuds lunaires ou planétaires, d’occultations ou d’éclipses : ces éléments perturbateurs sont considérés comme des moments défavorables à toute intervention. D’autres positions planétaires peuvent modifier le rythme sidéral, comme l’apogée lunaire, favorable aux fleurs.
Concrètement, ce calendrier permet de guider les opérations dans les vignes au fil des jours et des mois (planter, tailler, vendanger…), mais aussi au chai (soutirage, mise en bouteille, dégustation…). Il est par exemple préférable de vendanger en jour « fruit » pour stimuler le fruité dans le futur vin et de soutirer, filtrer et embouteiller en lune descendante afin d’en favoriser l’expression aromatique. Ce calendrier est aussi valable pour la dégustation, plus favorable lors des jours « fruit », les vins se présentant alors sous un meilleur profil. A l’inverse, les jours de nœuds, les vins tendraient à être plus “fermés”. Les jours fleurs quant à eux expriment les côtés les plus floraux et fins, les jours feuilles font ressortir le côté aqueux, végétal et amer, tandis que les jours racines donneraient un
caractère plus minéral et fermé au vin.
Et quoi qu’il en soit, que l’on soit convaincu ou non par la pertinence de suivre les rythmes lunaires, ce qui est à peu près certain, c’est que les vignes cultivées de cette manière sont bichonnées avec les meilleurs soins possible. Notre expérience chez iDealwine nous montre, dégustation après dégustation, combien les vins bio et biodynamiques se distinguent par une certaine finesse de grain, une pureté du fruit qui nous séduisent particulièrement. On dit ça, on ne dit rien…
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