Anjou noir

L’Anjour Noir : voici une région qui a le vent en poupe depuis quelques années et qui, au-delà des effets de mode constitue véritablement un grand terroir viticole qui a attiré de nombreux talents. Découvrons cette superbe région et ses domaines phare.

iDealwine est fier de vous présenter quelques-uns des plus beaux domaines de la région, qui partagent beaucoup de choses en commun : la fougue de la jeunesse, la passion pour une terre et ses cépages ainsi que l’espoir d’un avenir plein de promesse. La Terre de l’Elu, le Château de Plaisance, Terra Vita Vinum et Ogereau  sont le résultat de projets de jeunes vignerons talentueux, persuadés que l’Anjou Noir n’a pas encore dit son dernier mot. Direction la vallée de la Loire où l’on va parler chenin, travail parcellaire et… réussite ! 

Anjou noir vins

L’Anjou noir : nouvel or noir ?

Plantons le décor et situons cette terre de promesses… L’Anjou Noir est appelé ainsi en raison de son sol aux couleurs sombres constitué de schiste, de gneiss et de granite, en opposition à l’Anjou Blanc au sol de craie. Ce vignoble se situe à l’ouest, mais surtout au sud d’Angers, presque exclusivement sur la rive gauche de la Loire. Ici, est produite une large gamme de vins, tous incomparables : des rouges, des blancs, des secs, des moelleux, des liquoreux… Détaillons ensemble quelques appellations de ce bel univers, afin d’en saisir les singularités.

L’appellation Anjou englobe pratiquement la totalité du vignoble de l’Anjou noir. En blanc, ce sont des vins secs qui sont produits à partir de ce graal qu’est le chenin, un cépage polyvalent qui engendre des vins de très grande qualité. En rouge, ce sont le cabernet franc et le cabernet-sauvignon qui font le bonheur des vignerons, complétés par les cépages locaux que sont le grolleau ou le pineau d’Aunis. Ces vins sont bien tendus et dotés d’un fruit croquant.

Si vous vous penchez sur la rive droite de la Loire, vous pourrez trouver une appellation très réputée, Savennières (vous l’auriez deviné, n’est-ce pas ?) qui se scinde en deux appellations que sont Savennières-Roche-aux-Moines et Savennières-Coulée-de-Serrant, un monopole de la Coulée de Serrant que nous avons également la chance de distribuer. Des vins secs d’exception sont produits ici, avec de grandes capacités de garde, puissants et expressifs, et dotés un caractère minéral (dû aux schistes) très marqué.

Direction maintenant le sud de la ville d’Angers, où plusieurs appellations au sein de la grande appellation générique Anjou se détachent également du lot. Nous évoquons bien évidemment des vins moelleux ou liquoreux produits sur les Coteaux de l’Aubance, les Coteaux du Layon, Bonnezeaux et Quarts de Chaume. Certains vignerons redoublent aujourd’hui d’audace pour signer des vins de très grande qualité et équilibrés ; les domaines que nous allons vous présenter font partie de ceux-ci !

Anjou noir belargus

L’Anjour Noir, entre héritage passé et terre d’avenir

L’Anjou Noir est réputé depuis bien des siècles. Dès le Moyen Âge, la ville d’Angers est connue pour ses vins, acheminés facilement par la Loire. L’Anjou (mais aussi Sancerre, la Touraine et l’Orléanais) sont alors comparés aux vins de Bourgogne et ont l’honneur d’être servis aux tables royales, en France ou en Angleterre. Aujourd’hui, les cépages d’Anjou – et notamment le chenin – sont de plus en plus appréciés des amateurs français, mais pas autant partagés par la clientèle internationale (hormis en Afrique du Sud où il est également produit) que le sont le chardonnay ou encore le pinot noir. Les vins ont pourtant un très beau potentiel, taillés pour la garde et pouvant s’exprimer dans des styles très variés.

Depuis quelques années, ce vignoble fait justement parler de lui, puisque nombre de jeunes vignerons se sont passionnés pour cette terre pleine d’atouts. Ces hommes et ces femmes croient dur comme fer qu’en travaillant le plus méticuleusement à la vigne et au chai – en respectant le végétal, le sol et sa biodiversité, en laissant le vin se faire en intervenant le moins possible, en ajoutant le moins de produits superflus, en mettant en avant chaque parcelle par un travail adapté – l’Anjou Noir pourrait devenir l’une des régions qui fera beaucoup parler d’elle dans les prochaines années. Et parmi ces vignerons, on compte Charlotte et Thomas Carsin de la Terre de l’Elu, Vanessa Cherruau du Château de Plaisance, Luc Briand et Bénédicte Petit de Terra Vita Vinum et Emmanuel Ogereau au domaine Ogereau.

La Terre de l’Elu, terroir prophétique

Anjou noir terre de l'élu

Avant 2008, Thomas est un « simple » breton diplômé de biologie marine, consultant viticole en Champagne et en Provence, et Charlotte une « simple » responsable de communication et de gestion dans des domaines viticoles. Et après, que s’est-il passé ? Un renouveau – est-il prophétique…? Telle est la question – le jeune couple se lance dans un projet fou : l’acquisition du domaine du Clos de l’Élu (devenu aujourd’hui Terre de l’Elu) en Anjou Noir. La raison ? Leur véritable passion pour cette région et pour le chenin. La manière ? Un travail exigeant et rigoureux pour des vins de haut vol.

terre de l'élu amphore

Après un peu plus de 12 ans sur place, ce sont aujourd’hui une vingtaine d’hectares qui sont exploités par la Terre de l’Elu certifié en agriculture biologique, en blanc mais aussi en rouge, puisque des vignes de cabernet franc, de grolleau et de pineau d’aunis y sont également plantées. Toute l’équipe est aux petits soins pour créer des vins parcellaires de haut vol : ébourgeonnage rigoureux, taille adaptée au cépage et à la parcelle, travail des sols, vendanges manuelles en caissettes, tri, travail par gravité à la cave, fermentations par levures indigènes, grappes entières pour les rouges, élevages en cuves, barriques ou en amphores selon les cuvées. Nous sommes très heureux de compter cette jolie exploitation parmi nos domaines partenaires, des vins d’auteur gourmands, fins et profonds, qui font la part belle à l’Anjou Noir, nouvel eldorado de vallée de la Loire.

Château de Plaisance, Chaume must go on !

Décidément, la Loire est très rock ! Chaume must go on ! Ce domaine de haut vol qu’est le Château de Plaisance est tenu par une jeune vigneronne angevine, Vanessa Cherruau, et a été transmis en 2019 par la famille Rochais propriétaire depuis les années 1960.

Château de Plaisance anjou noir

Le Château de Plaisance a plus d’un siècle d’histoire, et appartenait à la famille Rochais jusqu’à ce qu’une jeune vigneronne angevine, alors âgée de 32 ans et enceinte, décide d’en faire son projet… C’est Vanessa Cherruau, associée à un investisseur, qui se lance ainsi le défi de reprendre la main de ce très beau domaine, installé sur des terroirs exceptionnels de l’Anjou Noir (que vous connaissez désormais très bien !) : Chaume 1er cru, Quarts-de-Chaume grand cru ou encore Savennières. Au domaine, le cépage roi est bien sûr le chenin, travaillé en sec – la cuvée Ronceray en est le meilleur exemple – comme en liquoreux. Une petite fierté également, le cabernet franc et cabernet sauvignon sont les seules vignes rouges qui sont plantées sur la fameuse butte de Chaume… et c’est donc ici seulement que vous pourrez les déguster ! Quelle chance qu’iDealwine vous en donne l’opportunité !

La vinification et l’élevage sont réalisés de façon à mettre toujours en avant les particularités de chacun les terroirs et les parcelles. Un travail « à la bourguignonne » mené de la manière la plus précise. Au domaine, l’éthique pourrait faire l’objet d’un véritable ouvrage : bio, biodynamie, peu de soufre, reforestation, réintroduction de la biodiversité, protection des sols, égalité et respect des collaborateurs, mais aussi bonne humeur et fantaisie… De quoi redonner à l’Anjou Noir ses lettres de noblesse.

Terra Vita Vinum, le petit nouveau biodynamique et nature déjà grand

Anciennement nommée domaine Richou, cette propriété d’une trentaine d’hectares située dans le secteur des Coteaux de l’Aubance a été rachetée en 2019 par un couple de nantais, Luc Briand et Bénédicte Petit. Le travail se fait en biodynamie (certification Demeter en 2020) avec respect du calendrier lunaire et à partir d’un matériel végétal de qualité (sélections massales très diversifiées), les sols sont travaillés, au cheval sur certaines parcelles et les vaches permettent de tondre l’herbe. Le domaine accorde une grande importance à la biodiversité et a replanté des haies et des zones arborées. En cave, le travail est le plus naturel possible, sans intrant, privilégiant le travail par gravité, les levures indigènes et les élevages longs.

Les vins du domaine ont très rapidement rencontré du succès et font aujourd’hui partie des références les plus passionnantes de la région.

Ogereau

Vincent Ogereau et son fils Emmanuel, représentant de la 5e génération de la famille à la tête du domaine de 25 hectares, dont les vignes se répartissent entre les coteaux du Layon et Savennières. Là aussi le travail à la vigne promeut l’expression du terroir et la biodiversité. Le domaine est certifié en bio et en cours de certification biodynamie. Les vinifications sont artisanales et douces, avec des élevages longs.

Le domaine magnifie le chenin sous toutes ses formes, du sec au liquoreux, via une riche expression de ses différents terroirs. Il a par ailleurs été élu «Producteur de l’année» par le guide Bettane & Desseauve en 2020.

Belargus, l’envol d’une passion

papillon belargus Anjou noir

Belargus ? C’est un papillon, bleu, qui habite depuis toujours sur le Coteau des Treilles. Le Coteau des Treilles ? C’est 70% de pente à dompter, sur un véritable chaos géologique, une parcelle, pleine de biodiversité, qui n’a jamais connu la chimie… un spectacle qui a charmé en février 2018 Ivan Massonnat. Ivan Massonnat ? C’est un quarantenaire passionné, qui a réalisé à l’âge adulte que sa madeleine de Proust était la vigne, passion qu’il tire de ses ancêtres – son grand-père avait des vignes en Savoie – et de lui-même – son amour pour les vins de Bourgogne et sa découverte plus tardive des vins de la Loire.

Après des années de recherche et d’apprentissage et une rencontre, celle avec le légendaire vigneron Jo Pithon, il décide de se lancer dans la grande aventure de la viticulture. Il rachète le domaine et rassemble ainsi plusieurs parcelles en trois terroirs distincts : 10 hectares dans le seul grand cru Quarts-de-Chaume de Val de Loire, une implantation à Savennières (au pied de la Roche aux Moines) et des parcelles en Côteaux-du-Layon. Le domaine Belargus met aujourd’hui le chenin à l’honneur sur près de 24 hectares cultivés en bio, avec une philosophie peu interventionniste et parcellaire. Si vous souhaitez en connaître encore davantage sur le domaine, vous pouvez consulter cet article qui épanchera votre soif !

ivan massonnat Anjou noir

Le propriétaire et gérant du domaine est même allé plus loin dans son instinct que l’Anjou a un avenir tout tracé. Il relance en 2019 la Paulée d’Anjou dont il est le président et réunit alors 500 personnes à la Coulée de Serrant pour des dégustations incroyables. « Notre région a énormément d’atouts. Nous avons le chenin et le cabernet franc, deux cépages qui élaborent des vins frais et digestes. Les vignerons croient beaucoup à la nature, nous avons l’un des vignobles les plus bio de France. » Il participe également à la reconnaissance des vins secs sur l’appellation Quarts de Chaume, appelés alors Ronceray. Un domaine à suivre de très près, donc.

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