Les vignes de Charles Joguet - iDealwine

En avril, les amateurs sont sortis de leur torpeur hivernale : le marché secondaire des ventes aux enchères de vin a retrouvé sa vigueur, portée par l’enthousiasme des enchérisseurs internationaux, Asie et Etats-Unis en tête. Toutes les régions ont enregistré de belles adjudications, mais c’est dans la vallée de la Loire, à Chinon, qu’un nom s’est particulièrement distingué : le domaine Charles Joguet était en effet représenté par de beaux millésimes matures dans les ventes d’avril, sur iDealwine.

Les cabernets francs de Loire, dotés d’une formidable capacité de garde, développent avec le temps d’admirables arômes. Leur puissance et leur matière concentrée s’assagissent avec le temps, laissant la place à des tannins bien fondus, et une texture enveloppante qui conserve fraîcheur et élégance. Les vins du domaine Charles Joguet, à Chinon, en fournissent une étincelante illustration. Repris en 1957 par Charles Joguet, le domaine a été transmis au milieu des années 1980 à la famille Genet. Les millésimes 1989 et 1990 se sont révélés exceptionnels, et les amateurs continuent à se les arracher sur le marché secondaire des ventes aux enchères.

En reprenant le domaine familial, Charles Joguet a laissé une empreinte particulière, tant pour la conduite de son vignoble que pour la vinification. Passionné de la Bourgogne, il s’est inspiré des méthodes de cette région pour isoler lui aussi les parcelles les plus singulières et qualitatives de son domaine. Il a ainsi créé des cuvées spécifiques à partir des différentes parcelles de ses vignes, implantées sur les deux rives de la Vienne. C’est ainsi que sont nés, à Chinon, la cuvée les Charmes, issue d’un sol argilo-calcaire ; Les Varennes du Grand Clos, provenant d’une terrasse graveleuse à forte composante de silice. Le Clos du Chêne vert est implanté sur un sol calcaire et argilo-calcaire très pentu. Le vin qui en est issu est l’une des icônes du domaine, avec le Clos de la Dioterie, qui surplombe les Varennes du Grand clos. Ses vignes, âgées (80 ans environ), bénéficient d’une belle exposition, nord-est. L’équipe termine les vendanges par cette parcelle mythique.

Dans le millésime 1990, un magnum de chinon Clos de la Dioterie a franchi le seuil symbolique des 1 000€. Son prix d’adjudication, à 1 014€, témoigne de l’attrait qu’exerce sur les amateurs ce grand format, rare dans la Loire, et à ce titre, convoité. Dans le même millésime, une bouteille de cette cuvée a atteint 338€. Le chinon Les Varennes du Grand Clos a aussi remporté un beau succès dans les ventes d’avril sur iDealwine, une bouteille de 1990 étant adjugée 275€, tandis qu’un 1989 atteignait 250€. Un chinon issu des jeunes vignes du domaine en 1990 a quant à lui été vendu 165€. C’est dire si les vins du domaine Charles Joguet – aujourd’hui mené avec talent par Anne-Charlotte Genet – méritent d’être acquis dans les jeunes et belles années, à des prix qui atteignent une cinquantaine d’euros pour les cuvées phare … à condition qu’ils soient ensuite soigneusement conservés, dans une cave bien fraîche.

Un marché dynamique dans toutes les régions

La dynamique est positive sur le marché secondaire. Après une phase d’assainissement qui a vu certains prix revenir à leurs niveaux de 2021, les échanges repartent avec vigueur depuis plusieurs semaines. En Bourgogne, les domaines Groffier et Hubert Lamy se distinguent. Dans la vallée du Rhône, alors que les hermitages de chez Chave et les châteauneufs d’Henri Bonneau affichent des niveaux de prix stables, voire avec encore quelques réajustements à la baisse, les enchères repartent pour les fameuses côte-rôtie LA-LA-LA de Guigal au nord de la région et… pour Château Rayas, au sud. En Champagne, la signature d’Aurélien Lurquin fait des étincelles.

A Bordeaux, les millésimes culte ont toujours le vent en poupe, et les flacons « du siècle » continuent à faire vibrer les amateurs, à l’instar d’un château-haut-brion 1989, vendu 1753€ (+8%), d’un château-palmer 1983, adjugé 1 027€ (+11%), d’un château-cheval-blanc 1990 (977€, +7%), ou encore d’un flacon d’yquem 1967, parti pour 1 127€ (+13%).

Un marché à suivre à la loupe, donc, car les bonnes affaires y sont encore nombreuses.

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