Whole Roasted ChickenOn a l’impression d’une vieille rengaine, usée par les générations d’accoudés aux comptoirs, et pourtant ces mémoires vivantes de notre patrimoine culinaire continuent de trôner au sommet de nos plats préférés. Indémodables, conviviaux, consensuels, pas trop compliqués à préparer et prenant l’avantage de se réchauffer, ils nous régalent jour après jour.

 

Lundi : raviolis

Les raviolis ne sont pas au sommet de la gastronomie (surtout pour ceux qui font l’objet de quelques suspicions actuellement quant à leur contenu) mais ils ont un côté réconfortant irrésistible. Ces petites enveloppes douillettes appellent des vins familiers, un touraine ou un chinon, des vins que l’on tutoie, que l’on connaît par cœur. Gamay, pinot noir, côtes-du-rhône sont des grands classiques.

 

Mardi : hachis parmentier

Restez sur le rouge, avec un vin puissant et enveloppant. Bandol, baux-de-provence, médoc, côtes-du-rhône, et même cahors ou madiran, sur un parmentier de canard.

Ces rouges structurés doivent répondre à la chair de la viande et faire aussi glisser ce plat, disons, consistant !

 

Mercredi : bœuf bourguignon

L’accord local s’impose ! Selon l’envie et le budget, on peut parcourir la Côte d’Or en long et en large et s’en donner à cœur joie, en choisissant un vin d’âge intermédiaire (entre trois et dix ans). Sans être exclusif toutefois, d’autres vignobles peuvent s’inviter à table : crozes-hermitage, saint-joseph, saint-émilion, médoc.

 

Jeudi : paupiettes de veau

Escalopes enroulées autour de chair à saucisse et agrémentées de fromage ou de champignon, selon l’inspiration, les paupiettes forment un mets dodu et réjouissant. Un rouge léger – anjou, pinot noir alsacien – ou plus robuste – médoc, vacqueyras – convient bien. Un rosé n’est pas incongru, que l’on préfèrera plutôt généreux : marsannay, clairet ou côtes-du-rhône.

 

Vendredi : brandade de morue

D’inspiration provençale, voire nîmoise lorsqu’elle est cuisinée sans ail, la brandade est le plat familial par excellence, typique du deux-en-un : poisson et pomme de terre. La version maritime du hachis parmentier en quelque sorte. Parfaite en temps de carême ou de temps crise (ce qui d’un point de vue purement comptable revient à peu près au même), on peut la servir avec un blanc du sud, rond et charnu. Hermitage ou crozes-hermitage, saint-joseph, châteauneuf-du-pape, côtes-de-provence ou vermentino de Corse, cassis ou bandol. Plus au nord, un rully, un mâcon, un saint-véran, voire un graves.

 

Samedi : blanquette de veau

Cuit dans un fond dit « blanc », qui lui donna son nom, la blanquette est un plat ménager encore meilleur réchauffé. En fait on peut la préparer de maintes façons, avec du poisson, des légumes, différentes viandes blanches. Mais pour les puristes et OSS 117, il n’y a qu’une blanquette : de veau. Et comment est-elle cette blanquette ? Bonne.

Voilà pour le plat. Pour les vins, en accord avec ce plat onctueux et sans histoire, je choisirais un blanc rond et poli, plutôt chardonnay, qu’il soit de Bourgogne ou de Limoux. Du côté du sauvignon, il en faut un sans caractère variétal trop prononcé (agrumes et buis sont trop violents) ; les sancerres de certains producteurs offrent ce confort absolu et la maturité nécessaire ; poussez légèrement à l’ouest sur Menetou-Salon et frappez à la porte des domaines Pellé et La Tour Saint-Martin (Bertrand Minchin). Ailleurs, un saint-péray, un crozes ou saint-joseph, un pinot gris sec ou très légèrement moelleux.

Autre accord possible, la blanquette de Limoux bien sûr ! Accord sémantique au moins.

 

Dimanche : poulet rôti

Dans la grande tradition sauternaise : du sauternes ! Avec le craquant de la peau, c’est un délice. Sinon un rouge léger d’Anjou ou de Touraine, un cru du Beaujolais ou un pinot noir de la côte de Beaune, souple et aimable. Pas besoin de sortir les grandes étiquettes, le plat est simple, il faut lui accorder un vin de même trempe. Pour autant, des vins de bonnes maisons, impeccables, comme vous en trouverez dans nos ventes privées ou à prix fixe tout au long de l’année. Restez aux aguets !

 

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Cet article a 2 commentaires

  1. Tang

    Pour les vins je vais m’y faire sans problème, mais pour le menu de la semaine, les raviolis… même maison je ne me fais pas encore à l’idée d’en refaire.
    Je n’ai plus qu’à me refaire une liste de plats pour les vins qui vont avec!

  2. Tang

    Pour les vins je vais m’y faire sans problème, mais pour le menu de la semaine, les raviolis… même maison je ne me fais pas encore à l’idée d’en refaire.
    Je n’ai plus qu’à me refaire une liste de plats pour les vins qui vont avec!

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