
Découvrez nos analyses sur le millésime 2016 avec tous les vignobles de la France. On vous dit tout sur sur ce grand millésime à Bordeaux, dans le Rhône (nord et sud), Languedoc, Roussillon, Beaujolais, Jura, la Bourgogne, Champagne, Savoie, Loire, Provence, Corse, Alsace. Et on vous livre même nos notes du millésime.
Bordeaux
ROUGES RIVE GAUCHE : 19/20
ROUGES RIVE DROITE : 17/20
BLANCS SECS : 16/20
BLANCS LIQUOREUX : 16/20
À Bordeaux, 2016 est un millésime paradoxal. En effet, de nombreuses conditions se sont réunies dans le déroulement climatique de l’année pour en faire un millésime difficile. La première moitié de l’année a été très (trop) humide : avec 850 mm de pluie au premier semestre, contre 400 en 2015, la pression du mildiou a été très forte au printemps. Par bonheur, du moins dans un premier temps, la sécheresse de l’été, dès le mois de juin, a permis d’écarter le plus gros de la menace des maladies. Mais cette sécheresse a duré, quasiment trois mois sans une goutte d’eau, ce qui a fait planer une grosse menace de stress hydrique dans les vignes. Par bonheur, les nuits sont restées relativement fraîches, ce qui a permis de faire progresser quand même – et lentement, ce qui est meilleur – la maturité des baies. Le coup de pouce du destin, c’est deux pluies sans excès le 13 et le 30 septembre qui vont faire revivre la vigne fatiguée par l’été un peu excessif. La maturité va donc se poursuivre tout en lenteur et en profondeur, ce qui est idéal pour les cépages bordelais, en particulier le cabernet-sauvignon. Au final, 2016 se révélera, lors des premières dégustations, comme un millésime exceptionnel, particulièrement rive gauche où le cabernet-sauvignon domine. Après un 2015 déjà de très haut niveau, mais dans un style assez puissant et solaire, suit donc un millésime à l’équilibre plus… équilibré, plus élégant sans doute, avec plus de fraîcheur aussi. Le couple 2015/2016 fait finalement penser, dans son style, au couple 2009/2010.
L’ensemble des appellations de la rive gauche (Médoc et Graves) est donc au sommet, les grandes étiquettes comme les plus modestes, en particulier les plus jolis crus bourgeois qui seront une priorité d’achat pour les amateurs avertis. Les merlots de la rive droite sont très beaux également, mais un peu plus riches et généreux en alcool, d’un équilibre un peu moins tendu que sur l’autre rive. Il y aura de belles affaires dans les vins de Côte et le Fronsadais. Et l’acheteur “pointu” a tout intérêt également à se pencher sur les “génériques”, Bordeaux et Bordeaux Supérieur où il pourra dénicher de superbes vins “pour tous les jours”.
Les blancs secs sont également très réussis dans l’ensemble, avec une belle richesse et des arômes très mûrs parfois même un peu exotiques.
À Sauternes, le millésime 2016 n’engendrera pas des cuvées légendaires de puissance et de botrytis. Mais on trouvera de nombreux vins très plaisants, plus délicats, qui seront très certainement délicieux à boire assez jeunes sur leur fruit.
Alsace
BLANCS SECS : 16/20
BLANCS MOELLEUX : 14/20
ROUGES : 15/20
2016 en Alsace restera dans les mémoires comme une année atypique, particulièrement en ce qui concerne l’étalement des vendanges, une des plus longues campagnes du vignoble alsacien puisqu’elles ont débuté mi-septembre pour finir début novembre pour la plupart des domaines, mais certains producteurs, pour pouvoir proposer un peu de vendanges tardives sur un millésime peu favorable à ces dernières, ont attendu jusqu’en… janvier 2017.
Après un printemps très humide et un début d’été normalement chaud, la sécheresse du mois d’août a parfois posé des problèmes de stress hydrique qui ont bloqué les maturités, en particulier sur les rieslings.
Cependant, grâce à un bel “été indien” aux moments les plus importants des vendanges, l’état sanitaire global était bon.
Sur l’ensemble du vignoble alsacien, le cépage le mieux réussi est incontestablement le pinot gris qui a donné des vins riches avec de belles matières denses équilibrées par une jolie acidité mûre. Les autres pinots (noir ou blanc), un cran en-dessous du gris, se présentent néanmoins à un bon niveau, tout comme les vins issus du sylvaner.
Les cuvées de gewurtztraminer sont peut-être un peu plus banales et manquent souvent un peu d’acidité. Les muscats sont également à un assez bon niveau, avec un fruit croquant, mais manquent parfois de densité.
Une fois n’est pas coutume, c’est le riesling qui a le plus souffert de blocages de maturité. De nombreux vins manquent de matière et de densité. Les domaines en bio ou en biodynamie les plus réputés s’en sortent tout de même nettement mieux que les autres.
Deux petites informations complémentaires : les crémants, souvent produits cette année avec de jolis pinots blancs, seront d’un très bon niveau ; à l’inverse 2016 restera comme un millésime très peu favorable aux vendanges tardives. De nombreux domaines n’en proposeront pas ou très peu et ces cuvées ne seront pas caractérisées par une grosse intensité.
Jura et Savoie
ROUGES : 16/20
BLANCS : 17/20
Si le gel a plutôt épargné le Jura en 2016, des pluies abondantes entre avril et juin ont quelque peu “plombé” ce millésime, en particulier en provoquant une attaque de mildiou qui restera dans la mémoire de nombreux vignerons et causera une perte d’environ 25 % de la récolte. Mais si l’on prend les choses du bon côté, ces pluies ont permis aux vignes de mieux résister à la sécheresse de l’été et la diminution des rendements (due au mildiou) a permis de récolter des raisins plus concentrés car les récoltes estimées avant le mildiou étaient très élevées… La belle fin d’été a permis de ramasser des raisins très sains et bien équilibrés. Les blancs de chardonnay comme de savagnin présenteront même un équilibre plus fin et moins puissant (et avec moins d’alcool) que les 2015. Les rouges peuvent être parfois plus tendres, mais très digestes.
La Savoie a également souffert d’une fin de printemps marqué par des pluies abondantes qui ont amené une forte pression du mildiou. Et comme dans le Jura, la sécheresse de l’été a permis de stopper la maladie avant qu’elle ne devienne trop grave et ne compromette la récolte. Globalement, les vins sont assez hétérogènes, les meilleurs terroirs s’en sortant nettement mieux comme toujours dans des conditions difficiles. Les mondeuses d’Arbin, et peut-être surtout de Saint-Jean-de-Laporte, atteignent un bel équilibre entre maturité et tension. La Roussette de Savoie (cépage altesse) est en général moins ample que d’habitude (comme les vins de Chignin-Bergeron) et les plus belles cuvées de jacquère peuvent être splendides dans un style à la fois frais et mûr, en particulier sur ses terroirs de prédilection (Chignin, Apremont et Abymes) mais aussi sur d’autres secteurs comme, encore une fois, Saint-Jean-de-Laporte.
Bourgogne
ROUGES : 17/20
BLANCS : 15/20
Comme plusieurs autres régions françaises, la Bourgogne a connu une année climatique chaotique, et les vignerons ont dû rester zen face aux difficultés. Le plus grave a été bien entendu le gros gel de fin avril qui a ravagé une bonne partie du vignoble bourguignon, de Chablis jusqu’à la Côte de Beaune. Au total, c’est plus de 30 % de la récolte totale qui a disparu en une nuit… Le reste de l’année n’a pas été un long fleuve tranquille. Le printemps très humide a créé des conditions favorables pour des attaques violentes de mildiou et un été très sec a pu entraîner du stress hydrique dans plusieurs secteurs, difficulté qui a été heureusement compensée par quelques petites pluies en septembre. Par bonheur un beau temps généralisé s’est prolongé jusqu’aux vendanges, avec des journées ensoleillées et des nuits fraîches (ce qui favorise une maturité profonde des baies). Paradoxalement, ces difficultés ont entraîné les vignes à produire peu de raisins, certes, mais des raisins aux peaux épaisses et très sains. Au final, 2016, qui a donné des frissons à bien des vignerons, a accouché d’un beau millésime (surtout en rouge), mais les vins seront rares…
En rouge, la Côte de Nuits a produit une très belle année avec peut-être un niveau un peu supérieur dans les appellations les plus au sud comme Nuits-Saint-Georges et Vosne-Romanée. Sur la Côte de Beaune on trouve également de très jolis vins, plus délicats que les riches 2015, à ouvrir sans doute un peu avant ces derniers, mais avec un très joli fruit et une tension légèrement croquante. Les cortons seront sans doute d’une belle facture.
En blanc, à Chablis les vins seront rares (gelées), mais le bel été prolongé a permis de récolter des raisins d’une belle maturité. Les grands crus, moins touchés par le gel, sont d’un très bon niveau. Les blancs de la Côte de Beaune s’en sortent un peu moins bien, essentiellement parce que les vignes de ce secteur ont sans doute particulièrement souffert de la sécheresse. C’est sans doute un peu plus marqué à Meursault qu’à Puligny ou Chassagne. Bien entendu quelques producteurs de haut niveau ont réussi un beau millésime malgré les difficultés, mais il faudra être plus prudent chez les autres. Le Mâconnais est sans doute l’appellation “blanche” qui a produit les meilleurs vins dans ce millésime compliqué, en particulier sur Pouilly-Fuissé.
Beaujolais
ROUGES : 15/20
Difficile de porter un jugement global sur la qualité des vins du Beaujolais en 2016 tant l’année a été contrastée. Pour de nombreuses appellations, et non des moindres (Fleurie, Morgon et Chiroubles), ce millésime sera marqué par d’importants phénomènes de grêle le 27 mai et le 24 juin. Certains domaines (surtout à Fleurie) ont parfois été touchés entre 50 et 90 % ! À l’inverse, sur d’autres secteurs, de nombreux vignerons ont récolté une des vendanges les plus prolifiques de ces dernières années. Un mois d’août bien ensoleillé ainsi que les quinze premiers jours de septembre ont permis de vendanger dans de bonnes conditions sanitaires, mais ceux qui ont laissé trop de grappes sur leurs vignes n’ont pas pu atteindre une maturité satisfaisante de leurs raisins.
Sur les secteurs grêlés, le peu qui a pu être produit est plutôt de bon niveau, les raisins “survivants” étant concentrés, avec une belle maturité. Sur les zones de forts rendements, les vignerons un peu laxistes ont produit des vins un peu dilués et sans grand caractère.
Morgon, le cru sans doute le plus qualitatif aujourd’hui, à la fois par les qualités de ses terroirs et surtout par le nombre important de vignerons au sommet de leur art, a produit de très jolis 2016, plus délicats et plus “classiques” que les très riches 2015, et ils vieilliront certainement avec beaucoup de grâce.
Brouilly et surtout Côte de Brouilly sont également deux appellations qui se situent au sommet du Beaujolais en 2016, grâce en particulier à leur côté assez solaire qui a permis une belle maturité homogène, mais toujours dans un style plus élégant que 2015, et ces appellations proposent la plupart du temps des vins avec un fruité éclatant.
Dans les autres appellations il faudra sans doute être plus prudent et goûter avant d’acheter tant les vins sont hétérogènes et parfois, en plus, rares (Chiroubles, Reigné, Fleurie en particulier) tant la grêle a fait de dégâts sur ces appellations.
Champagne
BLANCS DE NOIRS : 16/20
BLANCS DE BLANCS : 15/20
Commençons comme chaque année par rappeler que les qualités d’un millésime très récent sont plus difficiles à évaluer en Champagne qu’ailleurs puisque, par définition, les vins ne sont commercialisés que plusieurs années après la vendange. On doit donc, dans un premier temps, se contenter de donner quelques pistes provisoires d’évaluation du millésime essentiellement fondées à partir des conditions climatologiques de l’année, et par une dégustation des vins clairs, avant leur champagnisation.
Gel, grêle, pluie, maladies : la Champagne n’a pas été épargnée par les difficultés en 2016 ! Si le mois de septembre n’avait pas été aussi beau, on aurait pu frôler une petite catastrophe. Les premières dégustations semblent montrer que les pinots meuniers de la vallée de la Marne seront d’un très bon niveau en 2016, tout comme les pinots noirs de la Montagne de Reims. Les deux seront plus en délicatesse qu’en puissance, semble-t-il. Les chardonnays s’en sont moins bien sortis. Récoltés après les pinots noirs et meuniers (ce qui est exceptionnel) ils offrent pourtant assez souvent des niveaux de maturité un peu justes. Mais il faudra goûter tous ces vins une fois commercialisés avec leurs bulles. Un long élevage sur lattes peut en effet faire considérablement évoluer ces futurs champagnes.
Vallée de la Loire
ROUGES : 16/20
BLANCS : 17/20
BLANCS MOELLEUX : 16/20
La vallée de la Loire a connu une année très difficile. Essentiellement à cause de deux grosses gelées fin avril qui ont détruit une bonne partie des futures récoltes, notamment à Montlouis, à Chinon, à Bourgueil, mais aussi dans les appellations voisines de Sancerre (mais pas spécialement à Sancerre). Certains vignobles ont été anéantis à 90 %. À côté de cela, les conditions similaires à de nombreux vignobles français, printemps frais et humide propice au mildiou, été un peu trop sec, font figure de point de détail… Et comme un peu partout, un joli mois de septembre bien ensoleillé avec des nuits fraîches favorisant la maturité des baies a fait mieux que sauver la récolte qu’avaient bien voulu laisser les aléas climatiques de l’année.
Les appellations qui sortent du lot sont chez les meilleurs vignerons, en rouge, Chinon avec des cuvées alliant fraîcheur et gourmandise, Bourgueil avec des vins fruités et croquants, Saumur-Champigny et Anjou avec des rouges très frais mais bien mûrs. En blanc, le Muscadet, une appellation en très forte progression depuis plusieurs années, propose peu de vins en quantité, mais à un très beau niveau qualitatif, et Sancerre, peu touché par le gel, qui a produit de très jolis vins, au fruité intense et frais et avec beaucoup de dynamisme. En moelleux, une toute petite production, mais quelques très belles réussites à Vouvray, Montlouis ayant été décimé par le gel.
Languedoc
ROUGES : 16/20
BLANCS : 14/20
2016 a été un millésime compliqué dans le Languedoc. À l’image des autres vignobles hexagonaux, le printemps a été ici frais et très humide (maladies) et l’été terriblement sec (blocage des maturités). Mais le Languedoc a de plus souffert d’un important déficit hydrique durant l’hiver 2015/2016, ce qui n’a pas arrangé les choses… Tout ceci explique que les terroirs les plus frais et les moins secs sont ceux qui s’en sortent le mieux dans ces conditions difficiles pour la vigne, et tout particulièrement ceux qui sont plantés à une certaine altitude. Schématiquement on peut donc dire qu’en 2016 il faudra privilégier les appellations les plus éloignées de la mer comme Pic Saint-Loup ou les Terrasses du Larzac qui ont parfois même produit des cuvées d’un meilleur niveau qu’en 2015. Privilégier également les cuvées de vieilles vignes de carignan (ou les assemblages dans lesquels ce cépage est dominant, car il reste toujours assez frais, même dans les années sèches). Ailleurs il faudra prêter attention aux vins qui seront certes denses en matière, mais avec des tannins pas complètement mûrs (stress hydrique) et avec un côté sévère et sans charme. Dans les vignobles plus en altitude on pourra trouver des vins plus frais et à la maturité des raisins plus accomplie. Comme toujours dans ces millésimes un peu difficiles à piloter, ce sont les vignerons à la réputation qualitative établie depuis longtemps qui s’en sortent le mieux.
Roussillon
ROUGES : 15/20
BLANCS : 16/20
Comme pour son voisin, l’année 2016 dans le Roussillon a été marquée ici par une très grosse sécheresse, ce qui a eu plusieurs conséquences : une inévitable baisse des rendements, des maturités pas toujours accomplies (bloquées par le stress hydrique), une concentration trop importante des jus (des petites baies avec des peaux épaisses) ce qui a souvent donné des vins manquant de fraîcheur et de buvabilité. Curieusement dans ces conditions particulières, les blancs semblent plus prometteurs avec des vins certes très denses et puissants, mais avec de belles matières nourries qui laissent espérer un affinement avec quelques années de garde. Et dans une année aussi difficile, il faut plus que jamais privilégier les vignerons les plus pointus car leur expérience et leur savoir-faire leur permet de mieux contourner les obstacles du millésime.
Provence et Corse
ROUGES : 16/20
BLANCS : 15/20
Ce qui caractérise l’année climatique en Provence, c’est avant tout une très grande sécheresse. Bien entendu cette région n’est pas réputée pour son humidité, mais on atteint en 2016 des records de manque d’eau. Des conditions qui pénalisent particulièrement les vins blancs (très marginaux ici) mais aussi les rosés, souvent issus de vignes plutôt jeunes dont les racines ne plongent pas très loin dans le sol. et Ils ont donc énormément souffert en 2016 de la sécheresse qui a provoqué un important stress hydrique et bloqué les maturités.
Pour les rouges, et en particulier à Bandol (le seul secteur provençal à produire une importante proportion de vins rouges), le mourvèdre et le grenache (souvent de vieilles vignes) résistent mieux à ces conditions. Les bandols rouges seront assez frais avec une certaine acidité, mais avec une belle concentration quand même, et de la droiture. Sans doute légèrement de moins longue garde que d’habitude.
Dans son ensemble, le vignoble corse a été bien moins marqué par les excès climatiques qui ont sévi sur le continent. L’ensemble des vins, tant en rouge, rosé et blanc sont d’un bon niveau et assez homogène sur l’ensemble des appellations. Ils sont en général sur un équilibre un peu plus frais et délicat que 2015, surtout les rouges, faciles à aborder dans leur jeunesse.
Vallée du Rhône nord
ROUGES : 17/20
BLANCS : 18/20
Le nord de la vallée du Rhône a, globalement, connu les mêmes avatars climatiques que la plupart des appellations françaises, à savoir un printemps frais et humide, un été chaud et surtout sec et une fin de saison agréable et équilibrée avant les vendanges. Mais contrairement à de nombreuses régions, ces phénomènes climatiques n’ont pas été excessifs. La vallée du Rhône dans son ensemble a donc produit un très beau millésime, légèrement inférieur en intensité dans les rouges que 2015 (avec plus de fraîcheur), mais d’un niveau sensiblement supérieur dans la plupart des blancs, surtout à Saint-Joseph et Saint-Peray. En rouge, la réussite est moins générale et homogène qu’en 2015, mais on trouvera des vins fins et élégants sur les plus beaux terroirs de Côte -Rôtie, des rouges concentrés sur Hermitage, des vins d’un très bel équilibre entre maturité et fraîcheur à Saint-Joseph et des cuvées plus délicates que d’habitude à Cornas. Crozes-Hermitage est, comme souvent, plus hétérogène. Plus que jamais, il faudra s’approvisionner ici chez les vignerons les plus renommés.
Vallée du Rhône sud
ROUGES : 18/20
BLANCS : 16/20
Après un très grand 2015, le sud de la vallée du Rhône tient un autre très beau millésime avec 2016, dans un style assez différent, moins solaire, mais avec une élégance et une maturité délicate des tannins assez remarquable. Un peu comme sur la rive gauche bordelaise, de nombreux acteurs de la filière vin ne sont pas loin de conclure que 2016 est même un cran supérieur dans le sud du Rhône au déjà très grand 2015. En particulier à Châteauneuf-du-Pape, les rouges ont un supplément de finesse et de fraîcheur bienvenu et même souvent des maturités de raisins plus accomplies, plus en profondeur. Un équilibre magique qui augure également d’une longue garde. Les autres appellations de vins rouges ne sont pas en reste, en particulier Gigondas qui demeure dans son ensemble la plus belle appellation hors Châteauneuf. De jolis vins rouges aussi en Ventoux, à Vacqueyras, à Cairanne et particulièrement cette année à Beaumes-de-Venise.
Les blancs, dans cette région, sont un peu plus secondaires, sauf à Châteauneuf-du-Pape où ils sont très réussis cette année avec de belles maturités et des styles et/ou des cépages assez différents, ce qui donne une belle personnalité à ces blancs qui peinent parfois à se faire remarquer à l’ombre des rouges locaux plus médiatisés.
Voir les notes de tous les millésimes
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