Après plusieurs années de progression du mouvement des vins nature, sans qu’il n’y ait la moindre définition officielle et encore moins de label, une démarche officielle vient enfin encadrer la production de vins nature, grâce au travail du syndicat de Défense des Vins Nature’l.

Ah les vins nature… Depuis quelques années, difficile d’échapper au phénomène qui est sous le feu des projecteurs dans les bars à vins, les restaurants et dans les domaines eux-mêmes. Pourtant, jusqu’à il y a peu, il n’existait aucune législation encadrant l’usage de cette dénomination et garantissant le caractère « naturel » du vin, si bien que n’importe qui pouvait s’en revendiquer. Ce n’est désormais plus le cas, puisqu’une définition claire et un label viennent d’être officiellement validés par les services des fraudes (DGCCRF) : il s’agit du label « Vin méthode nature ».

C’est le syndicat de Défense des Vins Nature’l, fondé en septembre 2019 et présidé par le vigneron ligérien Jacques Carroget, qui est à l’artisan de cette grande avancée.

Quelle charte pour ce vin méthode nature ?

Vous connaissez sans doute déjà les grands principes des vins nature : des vins souvent bio, et surtout, vinifiés sans intrants. Ici, le nouveau label va plus loin. En effet, sa charte stipule que les domaines qui souhaitent pouvoir bénéficier du label doivent impérativement :

  • Être certifiés en bio ou en cours de conversion (2e année de conversion au minimum)
  • Vendanger manuellement
  • Être vinifiés en levures indigènes et sans aucun intrant
  • N’ajouter aucun sulfite avant et lors des fermentations. (Possibilité d’ajustement – de l’ordre de : SO2 < 30 mg/l H2SO4 total, quels que soient la couleur et le type de vin – avant la mise ; obligation d’information d’adjonction de sulfites, mentionnée sur l’étiquette via un logo dédié.)
  • Ne pas recourir à des techniques physiques brutales de correction œnologique : osmose inverse, filtrations, filtration tangentielle, flash pasteurisation, thermovinification
  • Être accepté par le syndicat après examen des analyses des vins et du respect de la charte

Il s’agit donc d’une démarche bien plus complète que la simple absence ou limitation de soufre ajouté, on entend ici le mot « naturel » dans un sens bien plus large. D’ailleurs, l’ajout de soufre n’est autorisé qu’en quantités très limitées – < 30 mg/l H2SO4 total – après les fermentations.

En plus des contrôles d’analyse à l’entrée, des contrôles aléatoires seront réalisés chaque année par un organisme certificateur.

Pour le moment, cette démarche demeure privée et il faudra sans doute plusieurs années pour qu’elle se transforme en cadre réglementaire. Actuellement, une cinquantaine de vignerons ont déjà adhéré à la démarche et nous ne doutons pas qu’ils seront nombreux dans un avenir proche à se joindre au mouvement. En tous cas chez iDealwine, on dit chapeau et on a hâte de pouvoir vous proposer des bouteilles avec ce fameux label !

Voir les vins nature en vente (sélectionnés par iDealwine, sur la base de quantités de SO2 minimes, de l’ordre de 30 mg/l H2SO4 total maximum)

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