Vendanges | Tout savoir en 10 questions

vendanges iDealwine questions

Vous souhaitez en savoir plus sur les vendanges ? Quelle aubaine ! Nous sommes nombreux chez iDealwine à avoir vendangé pour assouvir notre soif de connaissance en la matière. Nous répondons donc à vos questions les plus fréquentes.

1/ Les vendanges démarrent-elles toutes en mêmes temps ?

Le « top départ » qui marque le début des vendanges varie en fonction de critères divers et variés comme le climat de la région, l’inclinaison de la pente sur laquelle poussent les raisins et leur exposition au soleil favorisant leur maturité (ce qui explique que certaines parcelles voisines peuvent être vendangées à quelques jours d’intervalle) et le type de vin souhaité.

Ce dernier correspond aux vins blancs secs, aux vins rouges, aux effervescents, aux vendanges tardives, aux sélections de grains nobles, voire aux rares vins de glaces. Ainsi, si les deux premiers genres sont vendangés à peu près au même moment selon les régions (fin août, début septembre), les raisins destinés aux vins de vendanges tardives sont récoltés plus tard après avoir mûrit longuement au soleil afin de gagner en sucrosité. Ceux consacrés aux vins liquoreux issus de sélections de grains nobles sont ramassés, grain par grain atteint de pourriture noble et par tries successives, au début de l’automne. Quant aux vins de glaces, ils sont réalisés à partir de baies gelées, ramassées de nuit, en plein hiver.

2/ Vendanges mécaniques ou manuelles ?

Il y a deux écoles et toutes ont leurs vertus comme leurs inconvénients. Commençons par la plus ancestrale, la manuelle. Si elle est obligatoire dans certaines appellations non mécanisables comme les terrasses escarpées de la vallée du Rhône nord, ou pour certains types de récoltes (sélections de grains nobles), elle est plébiscitée par les domaines en quête d’un vin d’une qualité irréprochable. En effet, qui mieux que l’homme pourra repérer et trier les baies abîmées de son œil avisé et déposer soigneusement les baies dans son panier afin d’éviter de les endommager ?

Mais ne négligeons pas les récoltes mécaniques. Dans certaines régions particulièrement chaudes, il faut vendanger vite afin que le soleil et la chaleur ne ruinent pas la récolte. Par soucis de temps, de confort (fatigue, douleur) et de logistique (moins de vendangeurs à embaucher), la machine est donc recherchée. Sachez aussi que cette méthode est autorisée dans le cahier des charges du label « bio ».

3/ Les vendanges, une période festive ?

S’il y a bien un job (étudiant) à faire dans sa vie, ce sont les vendanges. En plus d’apprendre le goût de l’effort, on s’initie au mondovino auprès de ses acteurs principaux dans une ambiance réputée joyeuse. Levé aux aurores, petit-déjeuner ô combien nécessaire avalé, et c’est le grand départ pour les vignes. On coupe, on recueille les grappes sous le soleil ou sous la pluie, toujours de bonne humeur. Le soir venu, les courageux sont récompensés d’un dîner réconfortant. Une prémices de la paulée, le repas traditionnel qui clôt la saison des vendanges.

4/ Qu’est-ce que le « ban des vendanges » ?

On entend souvent parler du « ban des vendanges » qui est une date administrative officielle autorisant le début de la récolte. S’il est aujourd’hui un arrêté préfectoral, il était à l’origine un vieux droit féodal qui donnait au seigneur le choix du meilleur moment pour déterminer le début des vendanges. Retenons surtout que ce fameux ban est l’occasion idéale pour festoyer dans différents vignobles de France.

5/ Quels sont les risques menaçant les vendanges ?

Conclusion d’un travail titanesque fourni dans les vignes pendant une année, les vendanges peuvent être ruinées en quelques instants. Une grêle ou un violent orage peuvent détruire les baies fragiles. Une pluie peut aussi être fatale. Si elle n’est pas suivie de soleil ou de vent qui assècheraient les vignes, elle laisse son humidité à l’origine du gonflement des baies en eau (causant une dilution des arômes) et de la pourriture.

6/ Quelles sont les étapes d’une vendange et d’un jus de qualité ?

Certains vous diront que les vendanges manuelles assurent des raisins d’une qualité irréprochable. Et pour cause, l’œil avisé du vendangeur repère les grappes abîmées qu’il prendra soin de ne pas récolter. Celles-ci sont parfois déposées dans de petites caissettes afin d’éviter qu’elles ne s’écrasent les unes les autres, libèrent du jus et entament une fermentation trop tôt, avant leur arrivée au chai. Une fois sur place, les baies sont à nouveau soigneusement triées sur une table de tri avant la vinification.

7/ Comment sait-on que le raisin est mûr ?

Différentes méthodes permettent de déterminer la maturité des raisins. Outil de poche indispensable, le réfractomètre permet de mesurer le taux de sucre d’une baie, qui, lui, dépend du type de vin souhaité. Pour plus de sécurité, quand certains domaines assurent leurs arrières en demandant à un laboratoire d’analyser le jus de leurs raisins, d’autres vignerons se fient à leur expérience en analysant la couleur des peaux et en goûtant la grume. Cette étape permet de déterminer l’équilibre entre acidité et sucrosité et de croquer dans les pépins pour voir si leur essence convient.

8/ Pourquoi ne pas vendanger trop tôt ni trop tard ?

La date des vendanges est cruciale : celle-ci est définie lorsque que le raisin est parfaitement mûr et correspond aux critères attendus par le vigneron. Vendanger trop tôt, c’est prendre le risque de vinifier des raisins trop verts et de signer un vin astringent, à l’acidité dominante, aux goûts végétaux et herbacés, dévoilant des tanins peu mûrs et asséchants. Vendanger trop tard augmente le risque d’obtenir des raisins pourris ou ayant perdu leur acidité idéale à l’équilibre du vin. Celui-ci se montrerait mou et peu frais.

9/ Comment un domaine se prépare aux vendanges ?

Au court des dernières semaines précédant la récolte, l’acidité des baies va se transformer en sucre. Certains vignerons les aident en effeuillant afin de favoriser l’exposition des raisins au soleil.

Outre cette tâche viticole, il faut penser à de nombreux détails logistiques. Rassembler une équipe de cueilleurs, penser à les loger, les nourrir et les rémunérer sont des missions primordiales. Tout comme celle de préparer soigneusement les outils. Il faut savoir que réaliser du vin réclame une hygiène de tous les instants afin d’éviter toute contamination, déviance et goûts indésirables.

10/ Quid du millésime 2019 ?

Si cette année, les vendanges ont débuté en août dans certains domaines situés à Fitou et dans les Pyrénées Orientales, elles sont plus reculées que l’an dernier. Heureusement, les aléas climatiques notoires de l’année (grêle, gel, canicule) n’ont pas altéré l’état sanitaire de tous les raisins qui sont attendus concentrés et aromatiques. Mais, chez iDealwine, nous nous méfions des conclusions hâtives et nous restons encore prudents sur nos propos : tout n’a pas encore été récolté, il peut y avoir des changements. Rassurez-vous, nous vous en dirons plus dans un article consacré à ce sujet. Une chose est sûre, 2019 confirme définitivement qu’il existe des dérèglements climatiques et les vignerons avec qui nous avons échangé cette année évoquaient les futures mesures à prendre pour s’adapter.

Si vous souhaitez approfondir la question des vendanges, vous pouvez consulter notre « mode d’emploi » publié sur le blog d’iDealwine. Restez connectés, Axel l’assistant du service achats est parti vendanger au domaine Liger-Belair et nous a promis un petit reportage à son retour.

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Cet article a 2 commentaires

  1. Fonnet

    Très bon article, synthétique. Dommage qu’il n’ait pas été actualisé à la 10eme question avec le millésime 2020.

    1. iDealwine

      Bonjour,
      Merci 🙂 ! On vous rassure, un article su ce millésime 2020 ne tardera pas !
      Bonne journée !

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