chenu-laffitte

Un Chinois, associé à un groupe d’investissement a récemment fait l’acquisition du château Chenu Lafitte en Côtes de Bourg. Un nom qui résonne familièrement aux oreilles des amateurs de l’ex Empire du Milieu…

La récente acquisition par un riche Chinois du château Chenu Lafitte peut soulever quelques interrogations au sujet des noms de domaines aussi semblables. Alors même que les seconds vins de certains grands crus classés s’arrachent au prix du « grand vin » (Carruades de Lafite, Pavillon Rouge de Château Margaux), on apprend que le château Mille Secousse cède une grande partie de son vignoble (40 ha), et vend conjointement le nom de vin qui n’était pratiquement plus utilisé « château Chenu Lafitte ».

Le but affiché par l’acquéreur est de distribuer ses vins en Chine sous l’A.O.C Bordeaux, plus connue que « Côtes de Bourg », appellation dont le domaine pourrait pourtant se prévaloir.

L’ancien propriétaire met en avant la localisation de la propriété et la beauté du lieu quand on lui parle de cette acquisition, mais on ne peut que s’interroger sur la proximité de nom entre le château Chenu Lafitte et le château Lafite Rothschild, premier grand cru classé. Une opération similaire avait eu lieu il y a quelques années avec l’achat du château Latour Laguens, premier château bordelais à passer dans le giron de propriétaires chinois.

Espérons qu’avec l’intérêt croissant des consommateurs chinois pour les vins français, les amateurs éviteront de faire la confusion entre le premier grand cru de Pauillac et le vin de Côtes de Bourg.

Cette acquisition met également en lumière une autre tendance : les Chinois portent un intérêt croissant au vin, non pas seulement en raison de ses qualités intrinsèques mais aussi pour la valeur de placement qu’il représente.

Cet article a 6 commentaires

  1. Carruades de Lafite

    J’aurai tendance à dire « c’est normal ». Pour avoir été en Chine il y a quelques années, il est devenu monnaie courante d’avoir des marques qui résonnent *presque* comme les célèbres marques.

    Ce qu’il faut dénoter aussi, c’est que le nom « Lafite » est surtout connu pour le Château éponyme et aussi pour les Carruades.

    Le mandarin « de base », voudra acquérir un laffite, effaré devant le prix absurde des deux vins cité ci-dessus.

    Une spéculation est donc à prévoir sur ce château. Chouette, encore une…

  2. Carruades de Lafite

    J’aurai tendance à dire « c’est normal ». Pour avoir été en Chine il y a quelques années, il est devenu monnaie courante d’avoir des marques qui résonnent *presque* comme les célèbres marques.

    Ce qu’il faut dénoter aussi, c’est que le nom « Lafite » est surtout connu pour le Château éponyme et aussi pour les Carruades.

    Le mandarin « de base », voudra acquérir un laffite, effaré devant le prix absurde des deux vins cité ci-dessus.

    Une spéculation est donc à prévoir sur ce château. Chouette, encore une…

  3. LAURENTOTAN

    Je regrette que tout soit encore et encore objet de spéculation. Beaucoup ont la mémoire courte.
    Le vin est fait, d’abord, pour être bu. Pourquoi dire que l’on doit espérer que les chinois ne se trompent pas entre le grand Lafite et ce château Chenu-Lafitte ? Les chinois savent lire et sont loin d’être idiots, contrairement à nombre de français.
    Encore un vin qui, peut-être, ne sera plus abordable pour la majeure partie d’entre nous.
    Pensons aussi à tous les viticulteurs, comme ma famille et moi, qui faisons du vin en Bordeaux générique et qui ont peine a trouver preneur auprès du négoce bordelais à 700 euros le tonneau, soit moins de 80 centimes le litre !
    C’est sûr, on pourrait tout vendre à un chinois mais ne nous trompons pas, c’est en sauvant d’abord notre viticulture et en sachant nous vendre que l’on s’en sortira. Il y beaucoup de travail pour les français en perspective dans ce domaine, le malheur est que nous ne savons pas nous vendre. Nous sommes vraiment un pays en voie de sous-développement.

    1. @Lautrentotan, vous écrivez « Les Chinois savent lire et sont loin d’être idiots ». Loin de nous l’idée de considérer avec dédain les amateurs Chinois, ce n’est même pas la question. Simplement il nous semblerait parfaitement irréaliste d’imaginer que le nom du château Chenu Lafitte n’a eu aucune influence dans la décision d’achat du domaine.
      Quant on voit ce que certains proposent sur ce marché, on est en droit de s’interroger. Regardez donc le post adressé aujourd’hui par notre partenaire Prodégustation ! http://www.prodegustation.tv/?p=1804. Edifiant, non ?

      S’agissant de la stratégie commerciale, le marché chinois offre un potentiel formidable, nous l’avons constaté en participant à la Hong Kong International Wine Fair il y a quelques semaines ; Ceux qui prendront les moyens d’aller conquérir ce marché, de présenter leurs vins à un public avide de découvertes pourront tirer parti de la notoriété dont bénéficient les vins de Bordeaux sur ce marché.

  4. LAURENTOTAN

    Je regrette que tout soit encore et encore objet de spéculation. Beaucoup ont la mémoire courte.
    Le vin est fait, d’abord, pour être bu. Pourquoi dire que l’on doit espérer que les chinois ne se trompent pas entre le grand Lafite et ce château Chenu-Lafitte ? Les chinois savent lire et sont loin d’être idiots, contrairement à nombre de français.
    Encore un vin qui, peut-être, ne sera plus abordable pour la majeure partie d’entre nous.
    Pensons aussi à tous les viticulteurs, comme ma famille et moi, qui faisons du vin en Bordeaux générique et qui ont peine a trouver preneur auprès du négoce bordelais à 700 euros le tonneau, soit moins de 80 centimes le litre !
    C’est sûr, on pourrait tout vendre à un chinois mais ne nous trompons pas, c’est en sauvant d’abord notre viticulture et en sachant nous vendre que l’on s’en sortira. Il y beaucoup de travail pour les français en perspective dans ce domaine, le malheur est que nous ne savons pas nous vendre. Nous sommes vraiment un pays en voie de sous-développement.

    1. @Lautrentotan, vous écrivez « Les Chinois savent lire et sont loin d’être idiots ». Loin de nous l’idée de considérer avec dédain les amateurs Chinois, ce n’est même pas la question. Simplement il nous semblerait parfaitement irréaliste d’imaginer que le nom du château Chenu Lafitte n’a eu aucune influence dans la décision d’achat du domaine.
      Quant on voit ce que certains proposent sur ce marché, on est en droit de s’interroger. Regardez donc le post adressé aujourd’hui par notre partenaire Prodégustation ! http://www.prodegustation.tv/?p=1804. Edifiant, non ?

      S’agissant de la stratégie commerciale, le marché chinois offre un potentiel formidable, nous l’avons constaté en participant à la Hong Kong International Wine Fair il y a quelques semaines ; Ceux qui prendront les moyens d’aller conquérir ce marché, de présenter leurs vins à un public avide de découvertes pourront tirer parti de la notoriété dont bénéficient les vins de Bordeaux sur ce marché.

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